102
3-Motifs pour le non recours en premier lieu aux centres
de santé
A l'instar de toutes les campagnes des hautes terres de
l'Ouest du Cameroun, les structures sanitaires de Babadjou connaissent une
faible affluence des patients. Les raisons évoquées et que nous
retrouvons sur la figure 24 sont de trois ordres
Source : Enquête de terrain, décembre 2008
Figure 24 : Motifs évoqués pour le non
recours en premier lieu aux centres de santé en cas de paludisme
Babadjou
? pour 50%, de personnes c'est un manque d'argent
couplé à la peur des ordonnances coûteuses, car le
médicament à l'hôpital coûte cher et parfois on
procède à l'hospitalisation alors que la maladie n'est pas grave.
C'est un point commun à toutes les campagnes car regroupant l'essentiel
des pauvres ;
? pour 30%, c'est une maladie de tous les jours et il y a un
médicament à la maison qui peut être des plantes
traditionnelles ou des restes de médicament moderne ;
? Et, pour 20% c'est un problème de distance, qui
souligne celui de l'accessibilité aux centres de santé. C'est le
cas de la population bororo dans les monts Bambouto.
Il ressort de ce chapitre que, pour résoudre leurs
problèmes de santé, notamment ceux liés à l'eau,
les populations de Babadjou procèdent difficilement au traitement de
leurs eaux de boisson, à la réalisation des puits à usage
individuel, à la construction des structures sanitaires. Elles
fournissent des efforts pour tenter de lutter contre le paludisme. Cependant,
on y observe un faible usage des méthodes de prévention contre
cette maladie ; elles font recours à des lieux de soin variés,
ceci du fait de la faiblesse de leur moyen financiers, de la
103
possession à domicile d'un médicament ou bien
parce que c'est une maladie de tous les jours et du fait de l'importance des
distances.
|