b. La distribution des moustiquaires
imprégnées d'insecticide
Cette opération est réalisée au Cameroun
depuis 2003. A Babadjou, la distribution des moustiquaires a été
faite chez les femmes enceintes en visite prénatale et pour les enfants
de moins de 5 ans lors des campagnes de distribution. Cependant la
quantité a été insuffisante pour couvrir l'ensemble des
besoins exprimés, en plus les femmes n'ont pas été assez
sensibilisées pour leur usage par conséquent, elles les
conservent dans les maisons sans les étendre pour la protection. La
prévalence reste donc élevée pour les groupes de personnes
concernées. On devrait penser non seulement à accentuer la
distribution des moustiquaires mais également l'étendre aux
groupes vulnérables que sont les adultes et les adolescents.
c. L'action des relais communautaires
Les relais communautaires sont des groupes de 10 personnes
provenant de 10 quartiers différents. Ils sont impliqués dans
tous les programmes de la communauté (lutte contre l'onchocercose, le
paludisme, implication dans les campagnes de vaccination). Ces relais
communautaires bénéficient d'un recyclage au moins une fois l'an.
En ce qui concerne la lutte
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contre le paludisme, ils sont formés pour le traitement
à domicile des cas de paludisme simple. Leurs rôles sont les
suivants :
? recenser les enfants et les habitats ;
? sensibiliser la population ;
? détecter et soigner des cas de paludisme simple
à base des combinaisons courantes d'ACT par voie orale. Lorsque la
maladie persiste au bout de trois jours, le malade est conduit à
l'hôpital où il est considéré comme étant en
état de paludisme grave. A ce moment le traitement qui lui est
administré est la quinine.
On ne note cependant pas un rôle effectif de ces relais
communautaires à Babadjou, car ce sont des bénévoles et
pour cela il a été demandé aux comités de
développement de chaque quartier une motivation annuelle, ce qui n'a
jamais été fait. Aujourd'hui, on observe une démotivation
et un désengagement de la part de ceux-ci. Néanmoins, lors des
campagnes de santé, ils bénéficient des
rémunérations ponctuelles.
En somme, de nombreuses actions ont été
entreprises par les institutions publiques et privées ainsi que par la
population dans l'optique d'avoir de l'eau potable et de lutter contre le
paludisme, mais elles ont été pour la plupart des échecs.
Face à ces insuffisances, comment les populations prennent-elles en
charge leurs problèmes de santé ?
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