CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
I- CONTEXTE D'ETUDE
Notre étude s'intègre dans la lutte contre la
pauvreté en milieu rural à travers l'adoption des
stratégies pouvant permettre l'amélioration de l'état
sanitaire des populations. Cette amélioration passe par la lutte contre
les maladies à transmission hydrique, notamment celles liées
à la consommation des eaux souillées et à transmission
vectorielle telle que le paludisme.
1-L'eau et la santé dans le monde
L'eau symbole de la vie peut être un agent
pathogène de premier plan. Ainsi, l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS, 2006) a constaté que 80% des maladies et un
décès sur trois dans le monde sont imputables à l'eau.
Selon le journal Jeune Afrique Economie d'avril 1998, à
l'échelle mondiale on comptait 14 millions de morts d'enfants de moins
de 5 ans des suites de maladies liées à l'eau sale, 80 millions
et 16 millions de personnes étaient exposées respectivement au
choléra et à la typhoïde en 1998. Traitant des normes de
qualité de l'eau en 2006, l'OMS souligne que dans les pays en
développement, les micro-organismes se multiplient dans les eaux
impropres à la consommation et que la seule présence des
bactéries telles les colibacilles, le vibrion cholérique
responsable du choléra, entraîne la mort. Dans ce registre, la
fièvre typhoïde provoque des troubles digestifs et de fortes
fièvres ; la bilharziose, endémique en Afrique et en Asie,
engendre des disfonctionnements du foie, de la vessie et des intestins. Face
à l'ensemble de ces maladies hydriques, environ 6 millions d'enfants
meurent chaque année sur notre planète des suites de maladies
gastro-entériques.
Cependant, l'eau n'engendre pas uniquement les affections par
sa consommation. Elle est aussi au départ des maladies hydriques
à transmission vectorielle en s'offrant comme un milieu de culture pour
le développement des insectes, vecteurs des pathologies telles que le
paludisme, l'onchocercose, la bilharziose, la dracunculose, la fièvre
jaune et dengue. De ces maladies, le paludisme est le plus redoutable. Le
paludisme est une maladie causée par un parasite du genre plasmodium qui
comporte quatre espèces qui sont plasmodium faciparum, plasmodium vivax,
plasmodium ovale et plasmodium malariae. Il est transmis à l'homme par
la piqûre d'un moustique. Selon BAUDON et SPIEGEL (2001), le paludisme en
2001 était la première endémie mondiale. En 2005,
NADJITOLNAN OTHINGUE souligne que 40% de la
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population mondiale vit dans les zones où le paludisme
est endémique, et est la plus importante selon le nombre de personnes
atteintes ; et que chaque année il provoque de 300 à 600 millions
de cas cliniques et environ trois millions de décès.
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