1.1.3. Après la crise, la reprise au milieu des
années 1990 :
Les années 1980 et 1990 sont dont une période de
crise pour la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône, qui voit son taux de
chômage passer au-dessus des 20% et sa population décroitre de
plus de 20%. Cependant, les années 1990 sont également la
période qui amorce un renouveau pour la commune.
Distriport : un pôle logistique :
En 1994, le Port Autonome de Marseille ouvre une plate-forme
logistique sur le territoire de Port-Saint-Louis-du-Rhône : Distriport.
Le Port autonome de Marseille s'inspire ainsi des plateformes logistiques de
Barcelone et Rotterdam, qui sont parvenues à créer 100 emplois
à l'hectare.
Il s'agit d'un site stratégique. Les 160 hectares de la
plateforme logistique sont en effet limitrophes avec Fos-sur-Mer, premier
complexe industriel de la Méditerranée et profitent d'une liaison
mer, rail, route. Selon l'étude « Immobilier et Territoire
» parue en 1998, Distriport pouvait représenter jusqu'à
1500 à 2000 emplois.
La création de Distriport est ainsi le premier facteur
qui participe à redynamiser l'emploi sur la commune et ainsi pallier la
crise profonde que connaissait cette dernière.26
Le développement des métiers de la mer : la
pêche et l'élevage :
Le deuxième des pôles de croissance de la commune
est le développement des métiers de la mer : la pêche d'une
part et la plaisance d'autre part.
Tout d'abord, un port de pêche conchylicole
(élevage et culture de moules) est créé par le Conseil
Général en 1998 aux abords du Canal Saint Antoine l'Hermite. En
1999, la production saint-louisienne représentait 5000 tonnes par an,
soit 10% de la production en France. A cela s'ajoute
26 GIRAUD-HERAUD, Frédérique : op.
cit. : p.25
18
l'ouverture au début des années 2000 d'une zone
d'activité des métiers de la mer sur la presqu'ile du Mazet.
La plaisance :
Avant les années 1990, Port-Saint-Louis ne disposait
d'aucun port de plaisance. Actuellement, on en dénombre 6 sur la
commune, soit municipaux soit privés, ce qui offre en tout plus de 1100
places en eau et 2000 à sec.
Le développement des ports de plaisance au cours des
années 1990 revient à saisir une opportunité. En effet,
Port-Saint-Louis-du-Rhône était alors un des seuls sites de la
Méditerranée occidentale possédant des espaces disponibles
pour cette activité dans un contexte où les ports de plaisance de
la Côte d'Azur arrivaient à saturation.
En 1992, en particulier un port de plaisance municipal voit le
jour dans l'ancien port de marchandise.
L'entrée dans le SAN : signe de la reprise
?
Ce n'est pas un hasard si Port-Saint-Louis-du-Rhône
intègre le SAN Ouest Provence à une époque où la
commune a de nouveau sur son territoire des activités productrices de
richesses et d'emplois.
Port-Saint-Louis-du-Rhône intègre ainsi le SAN en
2003, en même temps que Cornillon-Confoux et Grans. Or, entre 1990 et
2006, le taux de chômage passe de 23,6% à 15,5%27, ce
qui prouve un développement de l'emploi sur la commune car pendant le
même temps, la population se stabilise et augmente à nouveau
passant de 8123 à 8530 habitants28, ce qui vient
réfuter l'idée d'une baisse mécanique du taux de
chômage liée à un départ important de
chômeurs.
A partir de 2003, Port-Saint-Louis-du-Rhône va ainsi
pouvoir profiter de la solidarité intercommunale d'un EPCI
27 Insee, Recensements de la population 1999 et
2006
28 Idem
19
|