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La participation politique dans les bidonvilles. Les cas de Newton-aéroport et de New-bell Douala.

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par Raouto Crazzilli NANTCHA
Université de Douala - MASTER II- DEA Sociologie  2015
  

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1.2.2. Travaux relatifs aux bidonvilles

Plusieurs auteurs ont travaillés sur ce concept de bidonvilles. C'est le cas de :

François Aballea pour qui : « ce terme est née au Maghreb dans les zones portuaires de Casablanca au temps des splendeurs coloniales » etadopté pour signifier l'habitat précaire et insalubre. Ce terme selon R. Descloitre, apparaît pour la première fois sous la plume d'A. Berque en 1936. Ce concept prend d'autres noms dans d'autres pays relativement à leur langue et signifie autres choses. Par exemple l'anglais parle de « slums » (taudis), « shantytowns » (villes déchets), « squatter settlements et substandardsettlements » (établissements d'occupants illégaux et établissements ne répondant pas aux normes) ; le Brésil parle de « Favelas ». Dans la langue française le terme bidonville est utilisé pour signifier des établissements irréguliers illicites, sous-intégrés, marginaux, incontrôlés, spontanés, non planifiés, clandestins, anarchiques.

Farouk Benatia18(*)(1980), qui renvoie, le bidonville à  : « ce quartier isolé, aux abords de la grande ville établi sur un terrain choisi pour sa discrétion et non pour ses avantages urbanistes, composés d'habitations précaires ou barack de planches de tôles, démuni d'eau courante, d'électricité, de gaz de ville, d'égouts, de routes goudronnées, et échappant en quelques sortes à la gestion municipales ». Cette définition évoque ici la position géographique, la nature de construction, les matériaux de construction, l'accès aux services de base ou infrastructures de base. Cependant, elle n'est pas exhaustive et n'épuise pas la réalité urbaine du bidonville selon Belaadi Brahim (2001).

Jean Marc Ela19(*)(1983), qui en étudiant la ville en Afrique noire a abordé le concept de bidonville. Pour lui, il est la résultante de la manière donc a été pensée la ville en Afrique noire, le phénomène de migration qui repose sur les facteurs attractifs de la ville. Mus par le mirage urbain, ces individus se déplacent massivement vers les villes, accroissant ainsi la population urbaine qui n'est plus en adéquation avec les infrastructures, les ressources de ce nouveau milieu et l'offre d'emploi ; quand bien même certains en ont, le revenu n'est pas de nature à leur permettre de supporter le mode de vie urbain. C'est ainsi que ces derniers s'entassent dans les bas-quartiers, quartiers pour petits peuples, les bidonvilles où l'urbanisme fait défaut, quartiers pour travailleurs sous-payés ou à faible revenu, où se vivent la misère, l'insalubrité, une forte pression démographique, l'insécurité, l'impraticabilité des routes en saison pluvieuse. L'auteur laisse également entendre que ce sont des zones « où les hommes sans espoir n'ont pour évasion que les débits de boissons » ; zones de prostitution, des inégalités, d'habitats spontanés, d'accès insuffisant à l'eau, inondation. « Les formes d'habitation traduisent les niveaux de différenciation sociale »20(*)

MotazeAkam21(*)(1991) s'appuyant sur les travaux de Jean Marc Ela, conçoit les bidonvilles comme les lieux des travailleurs sous-payés, d'entassement des milliers de jeunes qui ont fait de la migration urbaine leur stratégie de survie, de la misère urbaine. Se caractérisant par des cagibis en tôle rouillé, l'habitat traditionnel, la poubellisation, les contraintes d'eau potable, d'énergie électrique, les encombrements humains dans les rues. Les chambres où s'observent la promiscuité, la cherté de la vie, la famine, les inégalités et injustices sociales.

René22(*) Dumont (1991) à son niveau aborde le concept de bidonville en ces termes :

« Les plus démunies, en ville sont à tel point privés de ressources que quoique l'on fasse, pour essayer de construire des logements économiques, leur pris de revient les rendra pour eux inaccessibles. Ils peuvent bien sûr-ils le font chaque jour-se bâtir eux-mêmes des logements « spontanés » grâce aux ressources locales.»

Ainsi, à son sens, ce qui justifie le nom de bidonvilles ce sont : les ruelles fort étroites qui descendent vers ce marais sont  déjà en saison sèche23(*) plein de boue, il n'ya pas d'égouts, ni de latrines.

Les bidonvilles, habitats des populations à faibles revenus pour Philippe Bissek24(*)(1994), renvoient à la conséquence classique de l'exode rural. Ces zones échappent au contrôle des pouvoirs publics et ont pour corollaires partout où elles se manifestent :la taudification, l'insalubrité et la promiscuité. Les bidonvilles constituent la réponse à un problème identique : accueillir et abriter les populations à faibles revenus ou sans revenu du tout ; on y retrouve toutes les formes de construction (tentes, maçonneries, poteries, embarcation panneaux de bois, prise, poto-poto, qui font appel à la récupération et ils trouvent leur assise presque toujours dans les zones impropres à la construction `marécages, escarpement...)

Au Cameroun, à l'occasion d'un atelier sous régional de la méthodologie sur programme participatif d'amélioration des bidonvilles, le ministre du développement urbain et de l'habitat laissait entendre que les bidonvilles sont dans ces quartiers notamment la très forte prévalence du paludisme, du VIH/SIDA et des maladies hydriques, le taux de déperdition scolaire élève et la dépravation des moeurs et abus de toutes sortes » ClobertTchatat25(*). Que retenir donc da la participation politique dans les bidonvilles ?

* 18 Farouk benatia,Alger, Agrégatou Cite, Rheghaia, sned,1980, PP226

* 19Ela Jean Marc, la ville en Afrique noire, Karthala, paris, 1983 P71-99

* 20Ela Jean Marc, op cit

* 21Motoze AKAM, Sociologie de Jean Marc Ela : les voies du social, l'Harmattan, Paris, 2011 P56 - 57

* 22René dumont, Démocratie pour Afrique, Seuil, Février 1991P 185 - 186

* 23Motazeakam, op.cit.

* 24Philippe bissek, Habitat et Démocratisation au Cameroun, Karthala, 1994, PP 11-12.

* 25 Www rédaction - bonabéri.com

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway