c) Caractérisation des producteurs
étudiés
i) Situation des producteurs
Les producteurs étudiés ont un âge
compris entre 38 et 73 ans. Certains pratiquent l'agriculture depuis plus de 20
ans. Leurs superficies varient entre 0.5ha et 4.5 ha. Il ressort de nos
enquêtes que les producteurs ici étudiés possèdent
de petits outillages (machettes, houes). Certains possèdent des
sécateurs (ceux qui font le café) et des brouettes (2
producteurs).
Leurs activités sont principalement agropastorales.
Seuls 4 producteurs dont 2 femmes ont des activités non agricoles
principalement le petit commerce.
ii) Systèmes de production
Notre étude a porté sur 4 conseillers repartis
sur 3 communes. Ainsi nous avons pu mettre en évidence en se basant sur
nos enquêtes 3 systèmes de productions :
-situation 1 : les producteurs produisent essentiellement des
cultures maraîchères à savoir chou,
piment, tomate.... Ces cultures sont accompagnées d'un petit
élevage de quelques porcs et d'une basse-cour. Les porcs et les
maraîchers sont produits pour être vendus. La part consommée
en 2014 représentait entre 1 et 10% en valeur de la production agricole
totale.
-situation 2 : ce sont principalement des
éleveurs avec une production agricole relativement
faible. Ils cultivent essentiellement du maïs destiné à
l'alimentation des animaux. Ainsi dans certains cas la production de maïs
est essentiellement vendue mais il existe aussi des cas rares où une
part de cette production est transformée pour entrer la
préparation d'aliments pour les animaux.
-situation 3 : dans ce système de production, les
producteurs ont une production variée mais elle peut être
approximée à un système où le maïs est
associé à d'autres cultures (café, bananier plantain,
...). La production agricole est alors couplée avec un élevage
dans des proportions 2/3 - 1/3. La production agricole est essentiellement
consommée (entre 60-80% en valeur).
En comparant ces résultats obtenus avec les
systèmes de production recensés dans les données
régionales et ceux de l'observatoire d'ACEFA, on arrive à la
conclusion les producteurs étudiés sont représentatifs de
la population étudiée. Ainsi ACEFA par sa politique de libre
accès a vraiment réussi à toucher tous les types de
producteurs qu'on peut trouver dans la région. Ce qui est un point
positif pour le dispositif de conseil.
iii) 27
Satisfaction des producteurs
D'une manière générale, les producteurs
sont satisfaits des conseils dont ils bénéficient en particulier
pour le conseil technique comme le montre les dires suivants :
« Le conseil est bon. (...) ça a
changé notre façon de faire. Ça nous permis
d'améliorer notre niveau de vie ».
« Le conseil est bon. (...) grâce à
ça on peut éviter les erreurs dans les pratiques, (...)
l'itinéraire technique. Ça nous aide vraiment ».
Tous sauf un (voir encadré ci-dessous) sont
disposés à continuer à travailler avec le conseiller ACEFA
même en l'absence de financement. Ce producteur est un
délégué de GIC qui a bénéficié de
nombreux aides (financement, intrants) de nombreux programmes et ONG. C'est
peut-être cela qui a orienté sa vision sur le conseil.
Encadré : satisfaction de 2 producteurs sur le
conseil
P1 « Ici chacun aura son avis. Pour moi si ACEFA
décide d'arrêter de financer les projets et de s'arrêter au
conseil, je vais continuer. »
P2« Il nous faut un remède aux différents
maux, un stimulant. S'il n'y a pas de financement, on va arrêter parce
que le conseil seul ne suffit pas. »
Pour les producteurs, même ceux qui veulent continuer
le conseil, disent avoir des problèmes de financement de leurs
activités. Selon eux le conseil devrait être accompagné de
financement car le conseil leur montre des techniques et pratiques plus
avantageuses mais ils disent ne pas avoir les moyens pour les appliquer.
Ceux ayant bénéficié de formation sur
parcelle ou de visites individuelles disent être pleinement satisfaits de
cette activité.
« On fait ce qu'il a montré. Chacun rentre
dans sa parcelle pour faire ce qu'il a vu, il réussit. ».
iv) Autres sources d'appui
4 producteurs ont bénéficié d'appuis
d'autres organismes ou programmes (ONG, Heifer International, PACA). Ces appuis
se manifestent principalement par des dons d'intrants (semences, produits
phytosanitaires, races améliorées...) mais aussi par des
formations. Il y a donc peu de sources d'appui dont bénéficient
les producteurs. Cela peut s'expliquer en croisant avec nos autres
données par le manque d'informations dont disposent les conseillers sur
les structures existantes, un signe évident du manque de collaboration
entre ACEFA et les programmes existants.
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