SIGLES ET ABREVIATIONS
1. $ : Dollars.
2. % : Pourcentage.
3. ADI-KIVU : Actions pour le Développement
Intégré au Kivu.
4. AGCD : Administration Générale de la
Coopération au Développement.
5. CPR : Centre de Promotion Rurale.
6. DGCI : Direction Générale pour la
Coopération Internationale.
7. DSCRP : Document de Stratégies de croissance et
Réduction de la Pauvreté.
8. FAO : Organisation des Nations Unies pour L'agriculture et
L'alimentation.
9. INERA : Institut National pour l'Etude et la Recherche
Agronomique
10. ISDR : Institut Supérieur de Développement
Rural.
11. Kg : Kilogramme.
12. Mr : Monsieur.
13. PIB : Produit Intérieur Brut.
14. PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement.
15. PVD : Pays en Voie de Développement.
16. RDC : République Démocratique du Congo.
17. SAIN : Syndicat des Agriculteurs d' Idjwi Nord.
18. SICIAV : Système d'Information et de Cartographie sur
l'Insécurité Alimentaire et la Vulnérabilité.
19. TDR : Technicien de Développement Rural.
20. TFC : Travail de Fin de Cycle.
21. UNILAI : Université Laïque d'Idjwi.
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0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
Depuis plusieurs millénaires et jusqu'à nos
jours l'agriculture demeure l'activité de base de la promotion humaine
et la principale source de sa survie. On estime que « L'agriculture doit
produire plus, servir des marchés plus étendus et augmenter les
capitaux qu'elle est disposée à prêter au secteur «
moderne » de l'économie » (ROSTOW, 1960). Elle doit
également jouer un rôle dépassant celui de la production
des denrées alimentaires, celui de la création de la demande
effective ou la possibilité de recettes fiscales, l'agriculture doit
mettre à la disposition du secteur moderne une part importante de ses
revenus excédentaires » (ROSTOW, 1960).
Au fait, de nos jours le développement agricole est une
nécessité pour presque tous les pays du monde. L'accroissement
démographique et la production alimentaire se livrent une course dont
l'enjeu est une menaçante réalité. Nous ne disposons
actuellement d'aucun autre moyen que l'agriculture pour produire les aliments
qui nous sont indispensables ». (MOSHER, 1967).
En effet, l'alimentation est un besoin de l'homme et une
nutrition adéquate est universellement considérée comme un
droit humain fondamental.
Toutefois, en dépit du fait que les ressources
agricoles mondiales et les technologies actuellement connues suffisent
amplement à assurer une alimentation équilibrée à
chacun, une importante partie de la population mondiale souffre d'une
très grave sous alimentation (PICARD, 1999).
Il faudra relever également qu'en dépit des
conditions naturelles favorables de la République Démocratique du
Congo, le secteur agricole est réduit depuis quelques années
à des activités de subsistance. En effet, environ 97% des terres
arables bénéficient d'une saison culturale d'environ huit mois
dans l'année. De plus, le pays dispose d'environ 135 millions d'hectares
de terres agricoles, soit 34% du territoire national dont 10% seulement sont
mises en valeur (Ministère du plan, 2006). Il en résulte que
seize millions de personnes souffrent de la faim. La FAO estime que près
de 73% de la population congolaise vivent dans l'insécurité
alimentaire. Les exportations agricoles ne représentent qu'environ 10%
de PIB actuellement contre 40% en 1960 (Ministère de Plan, 2006).
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D'après le cadre intégré de
classification de la sécurité alimentaire datant de juillet 2008,
la situation alimentaire en RDC reste précaire, minée par des
problèmes chroniques et structurels. La grande majorité de la
population Congolaise se trouve dans une situation d'insécurité
alimentaire limite ou modérée. Cent dix-sept territoires sont en
phase d'insécurité alimentaire modérée et 28 en
situation de crise alimentaire aiguë avec crise constatée des
moyens d'existence (Plan d' Actions Humanitaires RDC, 2009).
Quant à la chefferie Rubenga, celle-ci est un milieu
rural à vocation agricole avec une population dont la majorité
dépend essentiellement de l'agriculture, de l'élevage, et de la
pêche. Jadis active dans l'approvisionnement des villes de Bukavu et Goma
en produits agricoles variés, aujourd'hui, la chefferie se trouve dans
une situation sans commune mesure avec ses potentialités agricoles. En
dépit de ses grandes étendues de terres arables, son important
réseau hydrographique, sa diversité de climats, son potentiel
halieutique et d'élevage considérable, la chefferie se classe
maintenant parmi les milieux déficitaires en matière agricole et
de sécurité alimentaire.
En dépit de ce qui précède, la paisible
population de la chefferie RUBENGA a comme corollaire la dégradation
continuelle du niveau de vie qui se définit par la sous alimentation et
la malnutrition, l'analphabétisme et illettrisme des adultes, la
destruction de la dynamique paysanne, la détérioration des
infrastructures sociales en état de vétusté, l'importation
des certains produits alimentaires des milieux avoisinants,
l'accessibilité difficile aux soins de santé,...
Face à cette situation désastreuse, une
série des questions nous vient en tête et pour les quelles nous
nous proposons de réfléchir dans ce travail. Il s'agit en fait
principalement de :
- Quels seraient les principaux facteurs qui influencent
l'insécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga ?
- Quel est l'impact de l'enclavement de la chefferie Rubenga
sur la sécurité alimentaire ?
- Quelles stratégies d'intervention à adopter
pour faire de la sécurité alimentaire une véritable
réalité dans la chefferie Rubenga ?
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