La tendance des médias occidentaux dans les conflits rebelles africains.( Télécharger le fichier original )par Espoir MWENYEMALI ITULAMYA Université Pédagogique Nationale ( U.P.N) - Licence en Journalisme Politique Extérieure 2015 |
III.3 Analyse de productions de la RFI pendant la criseL'analyse du traitement des informations de cet organe au cours de la période du règne du M23, partant d'Avril 2012 jusqu'en Novembre 2013, nous a permis à dénicher la pure partialité qu'enveloppe la RFI par son professionnalisme, comme en témoigne différentes publications sur son site internet, www.rfi.fr, ainsi que ces reportages ci-dessous de Bruno MINAS. 55 1. REPORTAGE DU 12 FEVRIER 2013, DUREE 2MINUTES 18SECONDES.33 BUNAGANA est un poste d'entrée en RDC en venant de l'Ouganda. Le contraste est saisissant, côté ougandais les hôtels de tourisme, les cafés, des magasins de souvenir : on est dans la région des gorilles. Arrivé côté congolais la route goudronnée s'arrête nette laissant place à un chemin caillouteux, pas d'électricité, trois fois rien sur le marché, la frontière est fermée, seuls les piétons peuvent passer, mauvaise affaire pour le village ! VTR : on m'appelle NGIRAKUZA PARTICK, je suis bradeur de monnaie c'est à dire changeur de monnaie ici à BUNAGANA. Les activités ont déjà diminué car les véhicules ne passent pas comme d'habitude et vous voyez la suite. A une heure de piste c'est RUSTHURU chef-lieu du territoire occupé par le M23 qui y a placé un administrateur, BENJAMIN BONIMPA. VTR : les espaces sous contrôle du M23 c'est sur plus que le camp du côté gouvernemental. Chez nous, nous avons même installé le tribunal de paix, ceux qui sont incriminés sont mis en prison, ils sont bien traités, il y a un accès libre aux champs. Dans la population de RUTSURU et dans la grande cité voisine de KIWANJA les avis divergent, c'était pire avant dit un commerçant. VTR : souvent on enregistrait des cas de mort, des gens tués dans des maisons avec l'entrée du M23. Ici nous voyons que ça a cessé. 56 Ce n'est pas mieux maintenant répond un enseignant. VTR : c'est visible qu'il n'y a pas de paix, de viols, de vols ça se sent presque partout. Il reconnait pourtant qu'il y a un changement de comportement. VTR : nos militaires de FARDC demandaient de fois « donnez-moi cent francs ainsi de suite, shimbok », tout ça ! Et ça ça ne se fait plus, ça ça ne se fait pas. Mais le coeur de l'enseignant penche plutôt pour Kinshasa. VTR : Nous souhaiterions que le gouvernement lui-même reprenne ses activités, s'ils veulent travailler avec M23 qu'ils disent directement que nous nous acceptons de travailler avec eux. L'administrateur Benjamin BONIMPA se montre très confiant sur la solidité du M23 dans son fief. VTR : Moi je peux vous rassurer que même si on amenait toute l'armée du monde c'est impossible de dégager le M23 de cet espace. En signe de reprise, la visite ce jour d'un représentant de la plus célèbre bière de Kinshasa venu reprendre ses livraisons après un an et demi d'interruption. Bruno minas 57 Analyse : Ce reportage se situe dans un contexte de crise, alors que le mouvement du 23 mars occupe une partie de la province du Nord Kivu à savoir ; RUTSHURU, RUMANGABO ainsi que BUNAGANA la ville frontalière avec l'Ouganda. Pendant ce temps, aucun véhicule ne peut franchir cette zone déclarée « rouge », vue son occupation par la rébellion, très peu de journalistes si ce ne sont que ceux-là proche des rebelles ne couvrent ces événements. Voyons y un certain Bruno MINAS, envoyé spécial de la RFI, user de tous les qualificatifs possibles pour dénigrer la région que les rebelles ont ravi aux mains du gouvernement. Sachant qu'un journaliste est cette personne qui rend compte de faits, l'utilisation abusif des qualificatifs ne peut être qu'un acte exprès de la part d'un journaliste de sa classe : « Arrivé côté congolais la route goudronnée s'arrête nette..., pas d'électricité, trois fois rien sur le marché ». Il s'observe aussi une certaine ambiguïté et une dose importante de contradictions dans ce que dit le reportage. Il raconte que la frontière est fermée pourtant il dit toute suite que seuls les piétons pouvaient passer. Comment pouvaient-ils passer alors sur une frontière fermée ? D'où le manque de clarté qui caractérise le reporter. 58 |
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