3.3.2. Recommandations et suggestions
La réalisation de la dédollarisation des
économies qui ont vécues pendant longtemps dans les
instabilités monétaires, ont fondamentalement
conféré une stabilité qui s'est inscrit dans la
durée afin d'éradiquer la dollarisation.
À la suite des performances macroéconomiques
dont une maitrise considérable de la stabilité du niveau
général des prix, il est logique que la restauration effective du
franc congolais s'inscrive dans le cadre de redressement global de
l'économie qui alliant à l'impératif de la stabilisation
aux nécessités de relance économique.
Quant à ce, les propositions faites dans ce travail ne
s'appuient que sur les performances passées afin d'apporter quelques
améliorations.
À court terme, le processus de dédollarisation
répond aux anticipations de dépréciation du taux de change
et aux taux d'intérêt sur les dépôts en monnaie
nationale.
Ainsi, il incombe à la BCC de mener une politique
monétaire prudente visant à garantir la positivité des
taux d'intérêts réels, laquelle va permettre à
l'économie d'instaurer les règles de contrôle
préventive aux montées inflationnistes de nature
spéculative des agents économiques ou des chocs externes et
internes à l'économie. Aussi cette politique permettra, au final,
à l'enrichissement de du coût de détention de la monnaie
dans le portefeuille des agents privés.
En ce qui concerne la dépréciation du franc
congolais sur le marché de change, il faudra à ce niveau des
efforts conjugués entre la Banque centrale et gouvernement central.
D'où la coordination des politiques macroéconomiques.
Au gouvernement la mission de favoriser d'accroître la
capacité d'exportation des biens et services afin de rapatrier les
devises étrangères. La consolidation des réserves de
change permettra à l'autorité monétaire d'intervenir sur
le marché de change pour corriger les imperfections de
dépréciation de la monnaie nationale au profit des devises
étrangères.
La monétisation du déficit public constitue elle
aussi une raison de la flambée du niveau général des prix.
Cette pratique étant strictement prohibée par la loi organique
portant organisation et fonctionnement de la BCC, elle s'avère en plus
être une entorse à l'indépendance financière
même de la Banque centrale. D'où le respect strict de
l'indépendance de la BCC à ces trois dimensions permettra de
prolonger la stabilité monétaire et combattre la
dollarisation.
À long terme, il faudra aux autorités publiques
d'associer à côté des politiques conjoncturelles des
politiques structurelles visant l'amélioration et la consolidation des
actions réalisées jusqu'à ce niveau de stabilisation du
cadre macroéconomique afin d'accroître l'offre
intérieure.
Il en va de soi dans ce cadre, de s'atteler sur la bonne
structuration du système financier et bancaire sans lesquels les efforts
de stabilisation et de croissance durable seront toujours compromis.
La mise au point de ces politiques devrait permettre à
la Banque centrale de consolider son indépendance afin de mener au mieux
dans toute autonomie ses actions. Elle permettra aussi à l'expansion de
l'activité économique en favorisant un bon climat d'affaire pour
l'accroissement des capitaux.
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