CHAPITRE II : ÉTUDE
DES INCIDENCES PAYSAGÈRES ET ENVIRONNEMENTALES DES MUTATIONS DE
L'HABITAT DANS LES ZONES TAMPON DE LA RÉSERVE DE BIOSPHERE :
Nous allons dans ce chapitre illustrer quelques formes de
l'incidence paysagère et environnementale de la dynamique contemporaine
du développement urbain dans la zone tampon de la RBOSM à travers
des cas concrets dans différentes localités de la province
d'Errachidia. Ce choix est dicté par un facteur d'ordre professionnel,
du fait que cette province est le territoire d'intervention de la
délégation du Ministère de la Culture que je dirige, mais
le choix est dû aussi à la disponibilité des données
sur cette région concernant l'impact de l'urbanisme sur la modification
du paysage et la dégradation de l'environnement. Errachidia est
également la province la plus importante de la réserve de
biosphère en terme de la superficie et du ponds démographique;
elle contient la plus large et la plus ancienne palmeraie au Maroc et la plus
grande concentration de l'architecture en terre (environ 950 Ksar).
Malgré quelle compte seulement 8 communes urbaines sur 47 au total,
l'urbanisation a rapidement transformé l'image de cette province et le
phénomène urbain pose le problème spécifique de
l'habitat traditionnel dans la dynamique territoriale contemporaine. La
marginalisation du mode d'habitat local ne concerne pas uniquement la
dégradation d'un héritage historique, mais soulève aussi
le problème de la perturbation des paysages des de la
détérioration de l'environnemental. Outre ce contexte global,
l'espace urbain de la province présente une forte dualité
morphologique et fonctionnelle entre les terroirs villageois (les ksour et leur
milieu environnant) et les mise en scène urbaines et architecturales
contemporaines (mimétisme du style européen, zones
résidentielles pavillonnaires, lotissements, pôle urbain,
centre-ville moderne...). La silhouette des villages qui épouse
harmonieusement le paysage de la palmeraie se démarque nettement de
l'habitat contemporain coupé des réalités locales. Le
village comme unité paysagère et écologique distinctive
perd sa cohérence fonctionnelle et esthétique
parallèlement au développement urbain qui pose le problème
d'adaptation au contexte local et à ses spécificités
écologiques. La confrontation et la rupture qui découlent de la
juxtaposition des deux style d'habitat antinomiques n'est pas exempt de
problèmes fondamentaux pour l'avenir des zones tampon e la
réserve et sur les équilibres développés pendant
des millénaires entre les populations locales et leur environnement.
C'est de l'ampleur de ce phénomène ainsi que des conditions dans
lesquelles il a pu se maintenir et se développer que nous allons, dans
ce chapitre, tenter, à travers un constat des situations
présentes dans telle ou telle localité de cette province, de
cerner les modalités visant à mettre les jalons d'une
stratégie de sauvegarde de l'environnement et du paysage dans les zones
tampon de la réserve dans la perspective d'un meilleur équilibre
du territoire de la réserve. Il
est nécessaire de comprendre le la dynamique urbaine
contemporaine des palmeraies, d'en constater l'état présent et
d'en examiner les incidences sur le paysage et sur le milieu naturel. Ce n'est
qu'à travers une telle analyse que l'on pourra définir une
certaine logique d'aménagement adapté au contexte de renouveau
urbain spectaculaire dans la réserve de biosphère.
Les facteurs du développement urbain dans les
palmeraies de la province d'Errachidia :
Le facteur historique : l'influence de colonialisme
:
L'administration coloniale s'est implantée à
partir des années 1930 en dehors des terroirs villageois dans des
emplacements répondant à des impératifs
stratégiques en fonction des possibilités que pouvait offrir le
site (centre de gravité, lieux d'accès, points hauts, ...) et
à des impératifs de sécurité (isolement,
ségrégation, contrôle). Ainsi apparaît le germe d'un
nouveau mode d'habitat qui s'étend rapidement au coeur des palmeraies
donnant naissance de la ville nouvelle du style européen.
Figure 26 : La ville nouvelle de Goulmima crée par
les colons français à partir de 1934 au centre de la palmeraie de
Ghéris.
Figure 27 : La position de la ville nouvelle de Goulmima
entre les deux principaux Ksour traditionnels de la palmeraie (Ksar Aït
Yahia et Ksar Igoulmimen).
La création d'un nouveau noyau urbain tramé
au coeur de la palmeraie et au centre de gravité de
réseau de communication inter-villageois comme cela est illustrée
dans le figure ci- dessus constitue un phénomène quasi
général dans toutes les palmeraies de la réserve de
biosphère, même celle n'ayant pas connu à proprement
parlé d'implantation coloniale. L'implantation des colons à
l'écart des populations « indigènes »
manifeste un acte de ségrégation plus ou moins affirmé qui
déclenche la décadence de la civilisation des villages et
leur dévalorisation culturelle et économique complètes.
Les urbanistes de l'armée coloniale ont pourtant justifié ces
pratiques d'occupation du sol par la volonté de conserver
l'originalité et l'intégrité des tissus urbains
traditionnels par la construction loin des villages.
Le facteur économique :
L'entrée des oasis dans la sphère urbaine a
entraîné la monétarisation de l'économie locale et
par conséquence, l'apparition de nouvelles structures économiques
complètement séparées du réseau des villages sur
le plan des circuits et production et d'échange. Le dédoublement
des fonctions économiques des oasis et l'apparition du commerce urbain a
rapidement entrainé la décadence de l'économie
villageoise. De nouveaux axes d'échanges et les voies de
circulation automobile font leur première apparition dans les
palmeraies entrainant des dysfonctionnements dans la vocation dominante des
villages. N'ayant pas tenu compte de la structure territoriale des
villages et de leur potentiel écologique et paysager, l'infrastructure
routière liée aux nouvelles productions et introduit dans les
palmeraies de nouvelles contraintes. Ces facteur a renforcé le
développement de la ville nouvelle et son importance
dans les programme du développement local au dépend du
réseau villageois traditionnel.
Le facteur démographique :
La croissance démographique et l'extension de la ville
nouvelle ont accéléré l'abandon des villages devenus
symboles de pauvreté et de la vie paysanne. La marginalisation des
villages dans les programmes du développement local a
entrainé un afflux des populations rurales vers le milieu urbain
et l'apparition de quartiers spontanés en périphérie des
zones urbanisées. Il en résulte une augmentation massive de la
population du milieu urbain; et les villages allaient perdent à jamais
une grande partie de leurs habitants. Par contre, la ville « nouvelle
», qui représente un poids démographique élevé
occupe en comparaison à celui du village, une emprise
territoriale beaucoup plus considérable.
Incidences particulières sur le paysage
villageois :
Développement compact autour du village
:
Dans certains cas, et pour des raisons liées aux
données du site (relief, nature des sols, réseaux de circulation)
ou aux rôles et poids des fonctions respectives entre le village et
« la ville nouvelle», la forme du développement urbain est
concentrique ou continue. Pour les agglomérations qui se sont
étendues d'une façon compacte et progressive autour du village,
les conséquences du développement urbain se caractérisent
par l'étouffement du celui-ci. La ville nouvelle toute proche cerne les
vieux quartiers de tout son poids, tend à les envahir et à gommer
leur originalité et leurs caractères spécifiques. Il se
produit de part et d'autre de l'ancienne limite du village, par destruction ou
absorption des murailles, des phénomènes de transfert tant sur le
plan fonctionnel (hôtels, transformation de commerces traditionnels,
garages, échoppes, café...) qu'à celui de la nature du
tissu (remplacement de maisons anciennes par des nouvelles habitations,
élargissement des pistes pour la circulation automobile...). Le noyau
historique est alors englobé par l'ensemble du nouveau tissu urbain,
avec ou sans conservation de zones intermédiaires non encore
urbanisées (terrains de culture, palmeraie, aires commerçantes
occasionnelles). Ce type du développement a été même
quelquefois jusqu'à asphyxier le village et engloutir
complètement sa silhouette et sa visibilité architecturale et son
éclat esthétique. De ce fait, la proximité de « la
ville nouvelle » et la désagrégation plus rapide qui en
résulte fait perdre aux villages leur identité et appauvrit
l'homogénéité de leurs habitants.
Figure 28 : Ksar Abou `am dans la ville de Rissani
(Errachidia)
Dédoublement de l'emprise urbaine
:
a. Cas des composantes juxtaposées
:
Dans le cas où le centre urbain s'est formé par
juxtaposition, plus ou moins immédiate au village, ce mode du
développement de l'habitat a surtout été adopté
soit parce que le site du village ne présentait pas de potentiel
d'extension suffisant (palmeraie, reliefs, coupures, cours d'eau...) soit par
décision délibérée de création urbaine. Dans
la zone d'accroche entre les deux formes d'habitat se déploient
localement des pressions et de projections « occidentalisées »
du nouveau noyau sur l'ancien.
Figure 29 : Développement de l'urbanisation le
long des axes de liaison entre le Ksar et le centre ville.
Cette dynamique détermine une zone d'influence plus ou
moins intégrée aux deux tissus à la fois au niveau du
bâti et des fonctions. La frange du village constituée par un
habitat sous-intégré détermine dans ce cas une zone de
dégénérescence des structures économiques
(diminution des moyens, abaissement du niveau de vie) et par là du cadre
bâti et du milieu naturel. Dans ce cas de figure, le développement
de l'habitat autour du village inscrit dans le paysage des mises en
scènes urbaines qui posent des problèmes d'unité
structurelle et paysagère de l'agglomération et de liaison entre
les composantes traditionnelles et contemporaines. Les solutions à
mettre en oeuvre pour résoudre ces problèmes doivent tenir en
compte le poids respectif des deux entités différentes par leur
tissu, leur vocation et leurs fonctions d'une part, et éventuellement
par les caractéristiques des terrains les séparant d'autre
part.
c. Éclatement autour du village :
Dans des configurations des sites extrêmement
morcelés, soit à cause des mouvements prononcés du
relief, soit à cause du tracé du maillage des voies de
communications éloignées du terroir du village (routes, cours
d'eau), certains développements urbains se sont opérés
à partir du premier noyau urbain moderne par deux formes
différentes : en tâche d'huile par satellisation sur les
voisinages du site ou en forme linéaire de
préférence le long des voies de circulation.
Figure 30 : Éclatement en tâche d'huile de
l'habitat autour des Ksour dans la palmeraie de Goulmima
(Errachidia)
Quand le Ksar se trouve plus ou moins isolé au sein
d'un dispositif urbain fragmenté, il a eu tendance à conserver
son identité tout en développant hors de ses limites et le long
des voies d'accès, en direction des autres composantes plus
récentes, à travers des extensions de caractère
traditionnel mais sous-intégrées (quartiers spontanés),
car plus liées au monde rural à cause de relations physiques
directes. Les nouvelles constructions venant s'accrocher au village engendrent
ainsi une asphyxie paysagère comme dans le cas du Ksar englobé
dans la ville nouvelle. Ces deux modes d'extension urbaine ont eu pour
conséquence le développement des agglomérations
désarticulées, où les composantes se trouvent
isolées les unes des autres au sein d'un vaste territoire,
déterminant des zones interstitielles importantes non urbanisées
ou non urbanisables. Par rapport aux diverses composantes de la partie nouvelle
de l'agglomération qui, pour être séparées les unes
des autres, n'en sont pas moins reliées entre elles par des
réseaux et des circuits de même nature, le noyau historique, lui,
reste souvent réduit à son site propre. Moins sujet aux pressions
de la ville moderne et au mimétisme urbain, le village garde plus
facilement son tissu urbain caractéristique, sa structure originelle et
son cachet traditionnel.
d. Effets sur la structure des terroirs villageois
:
Ne pouvant pas s'inscrire dans les préoccupations des
planificateurs, les villages, avec leurs cohérences et leurs
particularités, sont écartées des nouvelles orientations
de l'aménagement du territoire, même lorsqu'on a prétendu
vouloir les conserver. En effet, les villages sont souvent
considérés comme des vielles bâtisses incapables de
satisfaire des besoins nouveaux. C'est ainsi qu'ils sont soit «
évités » par les dispositions des documents
d'urbanisme (séparées de la ville
nouvelle par de grandes voies de circulations, isolées
des nouvelles extensions urbaines), soit traversées par des axes
routiers destinés à relier les nouvelles composantes de la ville,
soit partiellement détruits pour récupérer des terrains
nécessaires à la nouvelle expansion. L'extension urbaine a
entraîné ces dernières années des
phénomènes de spéculation foncière inhérente
au nouveau système urbain, ayant par conséquent le basculement
des villageois vers les centres urbains et le début d'un processus
de paupérisation et de dégradation du vieil habitat.
Le présent :
Multipolarité et dualité spécifiques :
A cette division « village » et « ville
nouvelle » correspond souvent l'existence de deux pôles distincts,
recouvrant une répartition bicéphale des activités, des
équipements et des fonctions et des dualités fortement
marquées :
Dualité morphologique :
La dualité la plus apparente qui caractérise
l'urbanisation des zones tampon de la réserve est certainement celle qui
concerne la différence des formes urbaines du Ksar et de la ville
nouvelle qui l'entoure ou le côtoie. D'un côté, le
bâti homogène, aggloméré, dense, bien
délimité dominé par son caractère défensif
et parfaitement implanté dans le paysage de la palmeraie, de l'autre, le
tissu urbain moderne plus lâche, inorganisé, souvent
spontané et clandestin plus tramé et aux
périphéries moins définies où un réseau
viaire automobile desserve des quartiers d'immeubles et de villas de
facture occidentale, moins adaptés au climat, et qui casse l'harmonie
paysagère.
Dualité culturelle :
Il est bien évident que le Ksar reste le gardien des
traditions culturelles et sociales. La civilisation des oasis s'y transmet et y
est entretenue. La permanence du patrimoine urbain contribue à la
continuité de ses valeurs sociales et ses traditions architecturales.
Les manifestations les plus importantes se déroulent dans son cadre, les
activités artisanales et artistiques originales s'y perpétuent.
Par rapport à ce creuset de la tradition, la ville nouvelle
inspirée par des formes urbaines externes au contexte oasien ne
présente aucune attache avec la culture locale dans sa cohérence
et son unicité. Les modes de rencontre, de contact, d'activité y
sont différents, les intérêts culturels font plus
référence à ceux de l'Occident. Par ailleurs, la "ville
nouvelle" est le centre politico- administratif, faisant passer en second plan,
le rôle et l'animation du village.
Dualité fonctionnelle :
Le Ksar s'appuie sur un ensemble cohérent de fonctions
urbaines qui servent de base à la vie économique et sociale
villageoise et qui s'adapte difficilement aux nouvelles orientations de la
société. Suite au développement urbain,
sont apparus un certain nombre d'éléments fonctionnels nouveaux
liés à un mode de vie contemporain et a un système de plus
en plus modernisé. Les deux modes des fonctions en présence dans
les oasis s'opposent souvent, car le type de production et de consommation
offert par la « ville nouvelle », fait pression sur le village. Plus
puissante, mieux inscrite dans les politiques du développement et
disposant de plus de moyens financiers, la ville tend à freiner les
fonctions traditionnelles des villages.
Tendances, problèmes
et atouts des villages :
Les divers constats relatifs aux villages, au plan de leur
localisation, de leur évolution et du dualisme qui caractérise
leurs rapports avec « la ville nouvelle », montrent que le paysage
naturel et culturel des palmeraies est devenu ou tend à devenir une
composante marginale de l'ensemble du territoire oasien. En effet, les villages
perdent progressivement leur poids dans le système productif et
économique local et face aux moyens techniques et financiers qui
supportent le développement de la ville nouvelle, le rôle des
villages apparaît de moins en moins intégré à la vie
urbaine. Parallèlement à l'affaiblissement et à la
dégradation des structures villageoises, les périphéries
des centres urbains regroupent de plus en plus une population aux ressources
très limitées d'origine rurale. Cette ruralisation de la ville
oasienne, facteur de marginalisation, est une source majeure de
dégradation de l'environnement et du paysage en périphérie
des centres urbains, lesquelles sont situées à un niveau
d'intégration urbaine spécifique, intermédiaire entre le
village et la ville nouvelle. La « ville nouvelle », lorsqu'elle
assimile progressivement les villages environnants, du simple grignotage
à la disparition partielle, entraîne aussi la destruction des
surfaces agricoles par leur remplacement par des zones résidentielles et
par là une avancée de la ville nouvelle sur les zones tampon. Il
en résulte un bouleversement du territoire de la réserve et un
émiettement des terroirs villageois et à terme leur effacement
définitif. Avec un tissu urbain au bâti ancien, très dense,
enchevêtré et aux rues étroites, piétonnes et
très hiérarchisées, les Ksour sont aujourd'hui, peu
adaptés à une amélioration aisée des
infrastructures et des réseaux modernes (desserte automobile,
assainissement, collecte des ordures, alimentation en eau...) auxquels la
population locale pourrait prétendre. La difficulté pour le tissu
urbain traditionnel de répondre aux nécessités
quotidiennes d'une croissance démographique importante et la
dégradation de ce tissu constituent les premiers facteurs de la
dégradation de l'environnement et du paysage des palmeraies.
Essai de synthèse
:
Les facteurs et les modes de croissance des centres urbains
oasiens, la bipolarité des formes urbaines, les dualités
spécifiques qui les caractérisent et les incidences que
ces phénomènes
induisent sur l'environnement et le paysage sont autant de
réalités qui amènent à un constat global
: les villes oasiennes ont subi, dans leur
développement, une rupture brutale de forme, de structure et de vocation
entre deux registres urbains différents. Une tradition urbaine locale
longuement mûrie, issue de valeurs culturelles et paysagères
très fortes et de conditions climatiques et écologiques
particulières, et une "colonisation urbaine" occidentale attaché
aux références gréco- latines. La juxtaposition des deux
traditions a caractérisé la rupture des paysages de la
palmeraie et a accentué la prépondérance de l'urbanisme le
plus récent sur le plus ancien. Il en résulte des villages en
déclin, souvent marginalisés, de plus en plus
dégradés et pour lesquels se posent aujourd'hui des
problèmes aigus de survie. Cette tendance au déclin des villages
constitue un phénomène fortement généralisé
dans la zone de la réserve de biosphère car elle est la
conséquence de politiques urbaines très peu cohérentes et
inefficaces. Ce processus a entraîné une saturation des villages
et la multiplication de zones de "sous-habitat" ou de lotissements non
planifiés dont la mauvaise intégration spatiale et
socioéconomique contribue largement à la désarticulation
urbaine et fonctionnelle des palmeraies. Dans un tel contexte, le
déclin des villages de la réserve de biosphère ne peut que
s'accélérer si, d'une part des actions d'ensemble ne sont pas
entreprises pour maîtriser les extensions urbaines et
rééquilibrer les agglomérations, et si d'autre part,
simultanément, des interventions ne sont pas mises en oeuvre pour
résoudre les problèmes socioéconomiques internes aux
villages, en tenant compte, de leur vulnérabilité
particulière, et des atouts dont ils peuvent encore disposer. Car les
villages des palmeraies représentent, non seulement une
référence de civilisation mais également un modèle
urbain qui a fait ses preuves pendant de longues générations et
un élément d'équilibre nécessaire dans
l'évolution actuelle des oasis.
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