2.2.3.5. Le Congo-Belge, pour qui (86)?
Lors de la conférence de Berlin, le 26 Février
1885, le Chancelier Bismarck président de la conférence et
représentant de l`Allemagne déclarait : « le nouvel Etat du
Congo est destiné à être un des plus importants
exécutants de l`oeuvre que nous entendons accomplir, et j`exprime mes
meilleurs voeux pour son développement rapide et pour la
réalisation des nobles desseins de son illustre créateur
».
Les nations réunies à Berlin crurent donner leur
accord à une sorte de colonie internationale ouverte aux marchands de
l`Europe entière et de l`Amérique. Dans ce cas, il s`agissait
d`un condominium. Celui-ci est défini comme le régime d`un
territoire sur lequel plusieurs Etats exercent en commun les compétences
étatiques normalement exercées ailleurs par un seul Etat. Les
Grandes puissances réunies à Berlin avaient confié un
statut spécial au Congo berceau de la mondialisation avec liberté
de commerce pour toutes les nations du monde et neutralité
perpétuelle de son administration. Ainsi, de part sa naissance, l`Etat
du Congo est un patrimoine international déclaré neutre par
l`Acte de Berlin et confirmé dans la note de ratification rendue
publique par Léopold II, le 1er Août 1885.
Quant Léopold II a tenté de spolier les
puissances du monde et faire du Congo une propriété privée
(sous coulisses des abus de ses hommes), il a subi des pressions et lesdites
puissances étaient sur le point de se partager cet Etat. En passant de
l`Etat Indépendant du Congo au Congo Belge, ce régime
(85) KALUBI, M. L., op cit, p83
(86) Ibidem, pp102-104
Par TAMBWE URBAIN Kaweza
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d`association d`intérêts a été
respecté par la Belgique. En 1919, la révision de ce statut
autorisait les Etats possesseurs des colonies dans le bassin conventionnel
à établir des taxes douanières ; mais ces tarifs devaient
respecter l`égalité stipulée par l`acte
général, sauf exception pour l`Allemagne et les autres vaincus de
la première guerre mondiale.
Conclut pour ce faire Louis KALUBI M`KOLA : =`selon certains
analystes le Congo ne nous appartient pas en propre, il appartient aussi aux 14
puissances occidentales : Allemagne, Belgique, Autriche-Hongrie, Danemark,
Espagne, Etats-Unis d`Amérique, France, Italie, Pays-Bas, Portugal,
Russie, Royaume Uni, Suède-Norvège, Turquie qui ont
été à la base de sa naissance« (87).
A ce niveau, une certaine appellation considérant les
africains vivant sur le continent de =`Résidents loyaux« par le
média occidental, est quelque peu un concept plein de mépris et,
qui n`a que sens des locataires légaux. L`Afrique en
générale, et la RDC en particulier, doit donc devenir capable de
réclamer sa souveraineté sur tout le territoire national et
rappeler (infliger, inventer) des dettes à toutes ces puissances qui ont
eu à se reconstruire par les potentialités de nos pays.
Le silence sur le non exploitation industrialisée de
nos lacs (Tanganyika, Kivu et autres) escarmouche quelque peu
l`hypothèse que ces lacs ne sont pas congolais.
La responsabilité de la Belgique dans le retard que
connait le pays a son sens, dans la durée avec laquelle elle avait eu a
gérée tout ce territoire. De 1908-1960, le Congo
indépendant, la Belgique nous laisse sans même une autoroute
construite, sans un licencié de l`université capable de prendre
la Direction du pays (pas des congolais instruits dans un domaine capable
prendre la gestion d`un des secteurs de la vie du pays.
(87) KALUBI, M. L., op cit, p104-105 Par
TAMBWE URBAIN Kaweza
N`oublier surtout pas ici que, de deux types de colonies qui
avaient existé : la colonie de peuplement et celle d`exploitation, la
Belgique opta pour cette dernière, dont le rôle de
l`Européen était chargé de drainer plus rapidement
possible le maximum de richesses du pays colonisé pour le compte des
négociants et banquiers métropolitains. Aussi, dans l`histoire
des colonies en Afrique, [Ni les belges, ni les Portugais, ni les Espagnols, ne
songent à une quelque participation politique des Africains] (cfr Cours
des Systèmes Politiques des Pays Africains, Prof. INGANGE), alors que la
doctrine de l`assimilation culturelle de la France donne plus d`avantages aux
Africains où Senghor se retrouva au parlement français avant
l`indépendance.
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