II.1.3. Le point de vue des enseignants
Sur les 47 enseignants enquêtés, 31 soit 65,95%
trouvent que l'uniforme permet de réduire les inégalités
sociales et du même coup mettre les élèves sur le
même pied d'égalité.
11 enseignants soit 23,40% affirment que la tenue scolaire
permet non seulement d'identifier les élèves ainsi que leur
établissement d'origine mais aussi de repérer l'intrusion au sein
de leur école.
Sur les 47 enseignants, 05 soit 10,63% trouvent que l'uniforme
scolaire contribue à la lutte contre les dérives vestimentaires
dans les édifices scolaires. Ainsi il permettrait selon eux
d'éviter le port des tenues indécentes et extravagantes.
Aussi, 04 enseignants de cette population cible soit 8,51%
pensent que la tenue scolaire a été imposée aux
élèves pour l'instauration de la discipline en milieu scolaire
à travers le respect du règlement intérieur.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire est un
facteur d'intégration sociale, sur les 47 enquêtés, 41
enseignants, ce qui représente 87,23%, ont répondu par
l'affirmative. Pour cette catégorie d'enquêtés, l'uniforme
scolaire réduit le risque d'exhibition de certains élèves
aisés, lutte contre le complexe d'infériorité lié
à l'habillement, montre l'appartenance des élèves à
une même communauté éducative, évite la concurrence
vestimentaire, l'exclusion des enfants pauvres et permet de gommer toute
appartenance à une religion ou à une classe sociale quelconque,
pour imposer un modèle identitaire reposant sur l'unicité.
44 enquêtés sur 47, soit un taux de 93,61%, ont
répondu par l'affirmative à la question de savoir si l'uniforme
scolaire dissimule les inégalités sociales marquées par
l'habillement.
41 enquêtés sur 47 enseignants soit 87,23%
affirment qu'avec les téléphones portables les
élèves arrivent toujours à marquer les différences
sociales à l'école.
47 enquêtés soit 100% trouvent que les enfants
issus de familles riches se font toujours remarquer à l'école
avec leurs moyens de locomotion.
42 enseignants sur les 47, ce qui correspond à un taux
de 89,36% affirment que les coiffures (notamment celles des filles) leur
permettent de se différencier de leurs camarades issus de familles
pauvres.
Pour 44 enseignants sur les 47 enquêtés, soit
93,61%, trouvent que les bijoux aussi montrent l'inégalité
sociale à l'école.
En plus des moyens cités plus haut, certains
enquêtés trouvent que les inégalités sociales sont
toujours remarquables à l'école à travers les cartables,
la documentation des élèves, les stylos, la qualité des
tissus des uniformes, les modèles de couture, l'argent de poche et la
qualité de leurs chaussures.
À la question de savoir si le port de l'uniforme
scolaire permet de ne pas faire la différence entre les
élèves issus de familles riches et ceux issus de familles
pauvres, 35 enseignants sur 47, ce qui représente 74,46%
répondent par l'affirmative.
Par contre, 07 soit 14,89% ont répondu par la
négative. Ces derniers prétendent que le rôle de la tenue
n'est pas d'effacer la différence mais de l'atténuer.
À la question de savoir si les élèves
portent toujours l'uniforme scolaire, 10 enquêtés sur les 47
professeurs, soit un taux de 21,27% ont répondu favorablement. À
l'opposé, 37 soit 78,72% affirment que certains élèves ne
portent pas leur uniforme souvent.
Quant à la question de savoir si l'uniforme scolaire
permet d'améliorer l'image de l'école burkinabè, 38
enseignants, soit 80,85% se sont prononcés positivement.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire
contribue à résoudre les complexes de supériorité
et d'infériorité à l'école, 39 professeurs sur les
47 enquêtés, ce qui correspond à 82,97% ont répondu
par l'affirmative et 03 enseignants, soit 6,38% ont répondu par la
négative. 05 autres, soit 10,63% n'ont point répondu à
cette question.
|