3.2.3.2. Gain moyen de poids des mouches.
Le gain journalier de poids est plus élevé chez
les mouches alimentées au sang qui ne contient ni glucose, ni ATP. En
revanche, ces mouches sont celles qui avaient les poids les plus
élevé à l'éclosion. Le gain moyen journalier de
poids est la plus faible chez les femelles qui ont la plus forte ingestion de
sang. Ce gain moyen dépendra donc :
- de la réserve nutritive qu'a la mouche à
l'éclosion.
En effet, chez les glossines, la mortalité commence
trois jours après une diète (Bambara, 1984). Ces
dernières, à l'éclosion disposent d'une réserve
nutritive issue de la mère et qui leur permet d'assurer une
continuité de la vie jusqu'à trois jours. Selon Itard (2000), le
tube digestif de la larve présente en son milieu un vaste
réservoir remplie de matière nutritive fournie par les glandes
utérines maternelles. Elles serviront à l'alimentation nymphale
pendant le stade pupal. Pendant cette phase pupal, un tiers du poids de cette
réserve n'est guère affecté par les conditions climatiques
(Lartigue, 1964). Plus la glossine à l'éclosion a un
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poids élevé, plus sa réserve nutritive
est importante.
- d'un minimum de sang.
Les glossines prennent plus de leur propre poids de sang et se
débarrassent d'un quart de ce dernier en quinze minutes. Glossina
morsistans submorsistans peut excréter dans le premier quart
d'heure 0 à 8 mg. Apres 24 heures, les deux tiers du poids du repas sont
excrétés (Lartigue, 1964). C'est donc dire que ce n'est pas
l'importance de l'absorption qui détermine la croissance des mouches
mais une petite quantité qui est retenue par cette dernière pour
ses besoins. L'ATP qui est le produit qui favorise une ingestion importante de
sang ne contribue pas à une croissance rapide des glossines.
Cependant, il contribue indirectement à la
productivité des pupes. En effet, tous les lots qui ont une production
importante de pupes sont ceux qui sont nourris avec du sang contenant et du
glucose et de l'ATP excepté les femelles du traitement Sg1. La faible
production de ce lot est due à la mortalité qui a affectée
les femelles avant même la première ponte larvaire. Cette
mortalité a contribué à réduire le nombre de
reproductives donc à compromettre leurs productions.
Les mortalités dans les lots de glossines nourries avec
les sangs dont l'ajout de l'ATP à été fait avant et
après irradiation seraient dues à une contamination
bactérienne. Après la récupération de ces sangs,
l'analyse bactériologique avait décelé 10 et 13 colonies
de germes respectivement, sans pour autant déterminer leur nature. La
congélation n'a d'effet que d'inhiber le processus de
développement de ces germes. Après la
décongélation, lorsque qu'ils retrouvent leur condition optimum
de développement, ils commencent à pulluler. La présence
parmi eux, d'un seul germe pathogène peut entraîner des dommages
au sein des glossines qui seront alimentées de ce sang.
A l'issue de toutes ces observations, nous retenons que :
- l'ATP permet une bonne ingestion de sang ;
- le gain moyen journalier de poids est conditionné par
les réserves nutritives de la mouche à l'éclosion ainsi
que d'une quantité minimum de sang de bonne qualité et non par la
présence de l'ATP ;
- l'ATP peut être ajouté au sang avant ou
après l'irradiation sans effet sur la durée de vie des mouches
qui en sont alimentées. La mortalité enregistrée
après une alimentation au sang décongelé de quatre jours
ne nous permet malheureusement pas de dire si ce mode d'ajout a une influence
positive sur la production de pupes. Mais il ne réduit pas la
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production.
- le sang sans ATP et glucose, certes réduit
considérablement les coûts de production mais, compte tenu de la
production faible de pupes observée, il n'est malheureusement pas celui
qui est approprié pour une production de masse des glossines. Le sang
contenant du glucose et sans ATP a une production et un poids de pupes faible,
il n'est pas non plus apte à une production de masse des glossines.
L'importance de la congélation dans l'alimentation
sanguine du sang a une fois de plus été mise en évidence.
Les femelles alimentées à la fréquence de 4/7 jours avec
les sangs de bovins et de porc contenant du glucose de l'ATP et dont l'ajout a
été effectué respectivement après et avant
irradiation ont une productivité de 0,051#177;0,01 et 0,062#177;0,009
pupes/femelle.
- le sang de porc offrirait une bonne productivité par
rapport à celui du bovin.
3.2.4. Densité optimale des glossines par nouvelle
cage TPU-3.
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