Analyse des mariages coutumiers. Du droit comorien au droit malgache.( Télécharger le fichier original )par Oumar IBRAZA Université de Toamasina - Maà®trise en droit privé 2013 |
§2.Les effets de mariage surles tiersPour l'ethnie Sambirano, ce n'est pas seulement entre les deux conjoints et leurs enfants que le mariage crée des obligations ; Il en produit aussi à l'égard des parents de chacun des époux170(*). Ainsi,c'est un déshonneur public aux yeux de la coutume de laisser un membre de la famille dans la misère. Les époux ont le devoir de nourrir les parents de son conjoint. Le manquement à ce droit naturel et coutumier est sanctionné par la coutume .Dans ce sens, il sera châtié par les ancêtres. Mais on dit parfois ceci : « qui conque qui cesse d'aider ses parents n'aura pas la bénédiction des ancêtres.Et à chaque fois dans la vie il aura malheur » (171(*)). Or l'accomplissement de ce devoir engendre un lien très solide entre les époux. C'est à ce sens qu'affirme ce fameux proverbe malgache : « rahatiananyvadynyrafosazana no tsinjovian-mandeha » (172(*)). Ces obligations leur permettront t- ils toujours de rester unis sans rupture ?Le lien matrimonial ne se dissout donc pas sans fondement bien solide. * (170) Art 62-65 Ordonnance n° 62-089 du 1er octobre 1962 relative au mariage (J.O. n° 250 du 19.10.62, p. 2366) ; * (171) Communication obtenue de la part d'Ali HOUSSEINE, le 02/09/2012 ; * (172) Adage obtenue pendant mes enquêtes et qui nous a été traduit par MARUIS SEBASTIEN le 8/07/2012 quisignifie en francais« un projet de mariage non réalisé ne gâte pas l'amitié ». |
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