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Grossesses molaires.( Télécharger le fichier original )par Immaculée NIYONSENGA INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE ET SOCIAL DE GOMA - DE GRADUE EN TECHNIQUES MEDICLAES 2015 |
I.7. TRAITEMENT, EVOLUTION ET COMPLICATIONSI.7.1. TraitementLe traitement repose sur une aspiration du contenu utérin sous anesthésie générale, associé à un geste de curetage. Le taux sérique des HCG doit être contrôlé (généralement sur un rythme hebdomadaire) jusqu'à l'absence de détection, puis encore mensuellement pendant 6 mois pour une môle complète alors que la surveillance peut être arrêtée dès normalisation des HCG pour une môle partielle (15). Une contraception efficace est recommandée afin de prévenir l'interférence d'une nouvelle grossesse avec le développement d'une tumeur trophoblastique gestationnelle. Une évolution vers une tumeur trophoblastique gestationnelle doit être suspectée en cas d'évolution anormale des HCG après évacuation de la môle. Les critères de diagnostic de tumeur post-môlaire comprennent la ré-ascension des HCG sur au moins trois dosages hebdomadaires consécutifs (sur au moins deux semaines), la stagnation des HCG sur au moins quatre dosages hebdomadaires consécutifs (sur au moins trois semaines). La persistance d'un taux positif d'HCG à six mois de distance (16). Une tumeur nécessite un traitement par chimiothérapie le plus souvent. Il existe également des cas de fausses élévations d'HCG secondaires à une interférence avec des anticorps acquis (16). Le dosage de l'HCG dans sa forme hyperglycosylée pourrait être un meilleur marqueur de la transformation tumorale (15). Son augmentation dans le temps pourrait ainsi faire porter l'indication à une chimiothérapie. La récidive d'une grossesse môlaire est rare (inférieure à 1%). Une nouvelle conception est donc tout à fait possible (16). I.7.2. EvolutionLes môles hydatiformes guérissent dans la plupart des cas après simple évacuation du contenu utérin par aspiration. Le risque de rétention de matériel trophoblastique dans l'utérus est cependant plus important qu'après aspiration d'un fausse-couche habituel non môlaire. Une deuxième aspiration peut donc être nécessaire si une échographie réalisée dans les semaines suivant l'aspiration initiale montre une rétention (définie par une épaisseur antéro-postérieure de l'image intra-utérine de plus de 17 mm) (14). I.7.3. ComplicationsLe risque principal des môles hydatiformes est que se développe, dans les semaines ou mois qui suivent, une tumeur trophobalstique gestationnelle qui peut être une môle invasive, un choriocarcinome gestationnel, une tumeur trophoblastique du site d'implantation ou une tumeur trophoblastique épithélioïde. Ce risque est de l'ordre de 15% après une môle complète et de l'ordre de 0,5 à 3% après une môle partielle. Ce type de tumeurs peut également survenir après n'importe quelle grossesse et notamment après une fausse-couche spontanée banale, après une grossesse extra-utérine ou après un accouchement normal (14). |
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