internationales non gouvernementales actives dans la
région du Centre
Les OING recensées dans le cadre de cette étude
évoluent dans un environnement qui présente aussi bien des atouts
que de faiblesses. Leurs réalisations sont sujettes aux mutations de cet
environnement et aux facteurs internes qui influencent d'une façon ou
d'une autre leurs actions. Il est important pour nous de dresser un tableau des
forces et des faiblesses ayant une influence sur l'oeuvre desdites
organisations.
Tableau 3: Forces et faiblesses à l'action des
OING dans la région.
#
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Les forces
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Les faiblesses
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Distribution géographique
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V' Grande représentation des OING dans la région du
Centre
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V' Répartition géographique inégale entre
les départements de la région ;
V' Concentration dans la ville de Yaoundé
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Ressources humaines
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V' Recours aux compétences locales ;
V' Expertise locale disponible ; V' Profil assez varié
des ressources humaines locales ;
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V' Personnel très réduit pour certaines OING ;
V' Postes clefs généralement occupés par le
personnel international ou des expatriés localement recrutés ;
V' Grand déséquilibre entre la
rémunération des expatriés et celle du personnel local.
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Ressources financières
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V' Ressources financières
considérables dans l'ensemble ; V' Financement
régulier en provenance du siège de
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V' Grande disparité dans les budgets des OING ;
V' Dépendance aux financements extérieurs ;
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![](tat-des-lieux-de-l-oeuvre-des-ONG-internationales-dans-la-region-centre-du-Cameroun-de-1960--2032.png)
Domaines d'intervention
Communication
l'ONG ;
V' Disponibilité des subventions des bureaux nationaux
pour les grandes OING ;
V' Elargissement des sources de financement ;
V' Procédures financières transparentes ;
V' Redevabilité aux bailleurs et aux
bénéficiaires comme critère de bonne gouvernance ;
V' Multiplicité de thématiques d'intervention;
V' Priorité accordée à la santé +
VIH/Sida, l'éducation, le développement, priorités
définies par l'Etat ;
V' Communication active pour
V' Fonds provenant
principalement des pays et bailleurs occidentaux ;
V' Impact de la crise financière en Occident sur les
budgets des OING ;
V' Scepticisme de certains contribuables européens
vis-à-vis de l'aide au développement.
V' Coûts élevés des opérations ;
V' Dilapidation des fonds en fin d'exercice budgétaire
sous prétexte de rapatriement de l'excédent aux bailleurs;
V' Retour des fonds vers les pays d'origine;69
V' Mauvaise gouvernance dans la gestion des fonds.
V' Certains domaines pourtant porteurs (agriculture par exemple)
ne sont pas une priorité pour les OING ;
V' Forte présence d'OING (bureaux nationaux) contre une
faible proportion d'actions menées ;
V' Insuffisance de coordination des actions dans les mêmes
domaines.
V' Faible visibilité des actions
81
69 Il s'agit de la volonté manifeste des OING
à recruter un personnel international ressortissant du pays d'origine de
l'ONG. Il coûte assez cher pour l'organisation qui consacre finalement
une bonne partie de son budget aux dépenses liées au personnel
international.
82
et visibilité
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Environnement
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certaines OING ;
V' Envoi des rapports annuels aux
Ministères partenaires ;
V' Proximité et complicité avec
les populations locales.
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V' Favorable à l'émergence des OING.
V' Privilèges accordés par l'Etat ; V'
Stabilité politique dans la région ;
V' Hospitalité des populations ;
V' Capital humain local qualifié et
disponible.
|
d'autres OING;
V' Sous-information de l'Etat au sujet des
activités de certaines;
V' Rapports d'activités non transmis de
manière systématique au MINADT comme prévu par la loi de
1990.
V' Absence des preuves de réalisations ;
V' Refus du partage des
informations financières pour certaines.
|
V' Insuffisance de coordination des actions ;
V' Compétition entre les
OING dans la recherche des financements ;
V' Priorité de la recherche des fonds sur
l'amélioration de la qualité de vie des populations
vulnérables.
V' Méfaits de la corruption.
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Rapport avec l'Etat
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Rapports et implication des populations locales
V' Bons rapports avec l'Etat dans l'ensemble ;
V' Appui de l'action
gouvernementale dans les différents domaines
d'intervention.
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V' Rapports de collaboration
V' Valorisation des connaissances locales ;
V' Implication des populations
|
V' Faible implication des
populations dans la conception des projets ;
V' Méfiance de la population
|
![](tat-des-lieux-de-l-oeuvre-des-ONG-internationales-dans-la-region-centre-du-Cameroun-de-1960--2033.png)
Partenariat
Le savoir local
V' Implication de l'Etat dans la majorité des
actions mises en oeuvre dans la région ;
V' Partenariats souvent formalisés par des
accords;
V' Existence de nombreux partenariats entre OING et
organisations locales ;
V' Partenariats multi-acteurs
(Etat/Bailleurs/OING/Associati ons locales).
V' Affirmation par les OING de la prise en compte du
savoir local dans l'accompagnement des populations bénéficiaires
;
V' Point de départ de la stratégie de
travail dans une communauté pour certaines OING ;
V' Connaissances à valoriser absolument ;
V' Savoir indispensable à la compréhension
du contexte local.
locales dans la mise en oeuvre
de leurs activités.
V' Lenteur dans l'octroi de l'agrément;
V' Mauvaise gouvernance comme cause de la durée
éphémère de certains partenariats.
V' Sous-estimation du savoir local par les OING;
V' Mauvaises pratiques des populations qui compromettent
l'atteinte des objectifs des OING ;
V' Non réceptivité de la part des
populations des
pratiques exogènes.
83
Source : Tsafack Judith
A partir de ce tableau, nous constatons qu'autant les ONG
disposent de multiples atouts, autant elles font face aux difficultés
qui contribuent à l'inefficacité et l'inefficience de leur
action. Ces obstacles sont aussi bien d'ordre interne qu'externe. Afin de
parvenir à des recommandations, nous procéderons à une
analyse des limites imputables aux OING (A) et des obstacles qui
relèvent des acteurs locaux (B).
84
Paragraphe A) Les limites imputables aux organisations
internationales non gouvernementales
L'analyse des forces et des faiblesses des OING oeuvrant dans
la région du Centre nous présente un ensemble de facteurs
internes qui constitue des limites à leurs réalisations. Ce sont
des éléments liés aux organisations et qui méritent
une grande attention ainsi qu'un changement afin de les transformer en forces.
Nous nous attarderons ici sur leur distribution géographique dans la
région d'étude, la sous valorisation des compétences
locales, la course aux financements, les thématiques d'intervention, le
non respect de la règlementation, l'environnement et la gouvernance,
l'insuffisance de visibilité et la durabilité des actions.
i. Distribution géographique des
OING
Les OING actives dans la région du Centre sont
principalement installées dans le département du Mfoundi et plus
particulièrement à Yaoundé. Les 23 organisations
répertoriées dans le cadre de ce travail y ont chacune un bureau,
et généralement situé au quartier Bastos. Quatre d'entre
elles possèdent tout de même des locaux en plus dans d'autres
départements de la région, notamment un bureau SOS village
d'enfants à Mbalmayo ; un bureau MSF à Akonolinga ; un bureau du
COE à Mbalmayo également et un bureau régional de Plan
Cameroon au quartier Nkomo à Yaoundé.
Nous constatons ainsi que la ville de Yaoundé
représente un obstacle à l'installation des OING dans d'autres
départements de la région, probablement du fait de son statut de
capitale politique et siège des institutions. S'il est vrai que les
bureaux de Yaoundé sont des bureaux de coordination, il est cependant
à noter que certaines OING certes installées dans cette ville n'y
mènent aucune action, encore moins dans la région. C'est le cas
par exemple de VSO, International Medical Corps, Counter Part International,
Sightsavers... A priori, l'on peut se dire que les populations pauvres de la
région du Centre, entourées d'un nombre considérable
d'OING, sont mieux prémunies contre les problèmes de
santé, d'éducation, de pauvreté. Mais dans la
réalité, la concentration desdites organisation dans la
région ne leur est pas nécessairement favorable.
85
ii. Sous valorisation des compétences locales et
retour des fonds dans les pays d'origine des OING
Les OING présentes dans la région font à
coup sûr recours aux ressources humaines locales. On y retrouve du
personnel avec différentes statuts : temporaires, consultants, personnel
aux contrats à durée déterminée ou
indéterminée. Il ne devrait d'ailleurs pas en être
autrement puisque les accords d'établissement/accords de siège ou
encore accords de partenariat entre le gouvernement camerounais et ces OING
prévoient généralement des articles sur la priorité
à donner au recrutement du personnel camerounais par les OING. «
Dans presque tous les arrangements institutionnels, il est
spécifié en termes suffisamment clair, que la
préférence des recrutements est donnée aux cadres
nationaux, en somme aux ressortissants du pays hôte
»70. D'ailleurs, si les ressources humaines de ces
organisations étrangères sont à 95% constituées du
personnel local, généralement de nationalité camerounaise
contre 5% de personnel international (exclusivement des expatriés et
généralement du pays d'origine de l'OING), il va s'en dire que ce
personnel international occupe très souvent les postes
stratégiques de l'organisation. Et même si un cadre camerounais se
situerait plus ou moins dans la même échelle/catégorie que
l'international, il est peu probable que la rémunération des deux
catégories de personnel soit la même71. Nous constatons
que le personnel international coûte beaucoup plus cher que le personnel
local aux mêmes qualifications.72 Le personnel camerounais
quant à lui occupe généralement pour les plus nantis de
qualification académique et d'expérience professionnelle, des
postes de « middle management »73. Ce n'est pour
autant pas dire qu'il y ait un manque quelconque des ressources humaines
locales hautement qualifiées pour siéger dans la « cour des
grands » dans ces OING. Bien plus, certains expatriés
arrivés au Cameroun dans le cadre d'un projet particulier et
sensés quitter le Cameroun à la fin dudit projet en repartent
difficilement. Compte tenu de l'étroitesse du réseau des
expatriés des organisations internationales, certains sont tout
simplement cooptés par leurs proches exerçant dans les OING et
parfois à des postes de très haute responsabilité. Et
comme le caractère d'expatrié va avec un traitement exceptionnel,
cette catégorie de personnel, bien que recrutée au niveau
70TONME Shanda, Le système des
organisations internationales non gouvernementale : Emergence d'un Droit
international spécifique ?, L'Harmattan, 2010, Paris, 246 P, p.
121.
71 Ces informations sont basées sur des
faits empiriques car, nous n'avons pas pu collecter des données y
relatives auprès des OING.
72 Les coûts dont nous faisons allusion ici
ne concernent pas seulement le salaire, mais également tous les
avantages liés à l'international (scolarité enfants,
factures eau et électricité, et bien d'autres).
73 Nous entendons par middle managers le
personnel qui se situe entre les décideurs et les exécutants, ce
qu'on pourrait appeler des managers intermédiaires.
86
local comme le personnel camerounais, jouit pourtant des
avantages dont ne sauraient bénéficier les nationaux.
Toutefois, nous ne saurons dire que les OING intervenant dans
la région Centre du Cameroun n'utilisent pas les ressources humaines
disponibles au niveau local, car les résultats de cette étude
l'ont fortement confirmé. Seulement, il convient de noter que ces
ressources sont parfois sous-valorisées voire sous-estimées.
iii. La course aux financements
Si les OING bénéficient à priori des
mêmes facilités dans la mise en oeuvre de leurs activités,
elles n'ont certes pas les mêmes moyens financiers et par
conséquent, leurs actions, leur notoriété et leur
visibilité sont fonction de leurs ressources financières. Du
coup, les organisations font des calculs stratégiques afin d'obtenir le
maximum de financements possibles. Elles sont prêtes à
délaisser des communautés qui sont dans l'extrême
nécessité pour élaborer des propositions de projet pour
une intervention dans des zones prioritaires aux yeux de certains bailleurs de
fonds, celles-ci n'étant pas nécessairement les plus
vulnérables.
Il existe également une grande disparité entre
les ressources financières des OING installées dans la
région. Les plus petites en termes de ressources financières font
face aux difficultés aussi bien dans leur fonctionnement quotidien que
dans la mise en oeuvre des projets. Celles aux budgets « costauds »
attirent les ressources humaines les plus qualifiées parce qu'elles ont
les moyens d'offrir des conditions alléchantes, tandis que les petites
ont de la peine à recruter et doivent fonctionner avec un personnel
très réduit. La logistique qu'elles peuvent acquérir se
limite au strict minimum, ces situations combinées impactent à
coup sûr sur l'atteinte de leurs objectifs.
D'une part, les OING faisant l'objet de notre étude
sont principalement d'origine occidentale et la quasi-totalité de leurs
ressources financières provient des pays occidentaux. Ainsi, la crise
financière qui secoue les pays occidentaux n'est pas sans effets sur les
bailleurs de fonds des OING.
D'autre part, les résultats mitigés de l'aide au
développement ou encore la gestion opaque des ressources dans nos pays
fait naître en certains contribuables un scepticisme qui se
répercute sur les subventions allouées par leurs Etats d'origine
aux OING. Elles ne sont pas épargnées du problème de
gouvernance, même celles l'ayant choisie comme thématique
d'intervention. Somme toutes, la question des ressources financières
reste problématique auprès de ces organisations. Toutes
déclarent que les besoins nécessitant leur intervention
87
sont supérieurs aux moyens financiers disponibles, ce qui
expliquerait peut-être leur course effrénée aux
financements.
iv. Domaines d'intervention
Les résultats de cette étude montrent que
certaines thématiques (santé, éducation et
développement) retiennent particulièrement l'attention des OING.
Dans le cadre des domaines d'activités, le terme développement
inclut le développement local, le développement
économique, le développement organisationnel et institutionnel,
le développement rural. Sans désigner donc pas un
élément isolé, il renvoie à un ensemble de
sous-domaines qui constituent ce secteur. En même temps, certains
domaines sectoriels tels l'agriculture, la gouvernance, l'eau et
l'assainissement ne préoccupent qu'une très petite poignée
d'OING dans la région. Il se pose donc un problème dans le choix
des domaines d'intervention. En plus, les OING intervenant dans le même
domaine ne coordonnent pas toujours leurs efforts.
v. Respect mitigé de la
réglementation
La loi N° 90/053 du 19 décembre 1990 sur la
liberté d'association demande aux associations de faire parvenir
annuellement leurs rapports d'activités au MINATD. Malheureusement, cet
envoi ne se fait pas de façon systématique comme l'exige les
textes. Shanda TONME pointe du doigt les OING en ces termes : «
...bien que les instruments et arrangements l'exigent explicitement, il n'y
a presque jamais de rapport d'activités adressé au gouvernement
du pays hôte. Dans leur état d'esprit, elles viennent apporter la
vie et le bonheur automatique et ne croient plus qu'il soit normal de leur
demander de se conformer à cette prescription des textes qui parlent de
rapport d'activité »74.
En effet, certaines OING envoient des rapports annuels qui ne
sont qu'une brève synthèse des activités menées au
courant de l'année. Ainsi, les autorités camerounaises ne sont
pas suffisamment informées des réalisations de certaines de ces
organisations. Elles ne savent non plus si leurs actions rentrent uniquement
dans le cadre de l'atteinte des objectifs avoués, où si celles-ci
se livrent à d'autres activités d'intérêt personnel.
Le contrôle voulu par le législateur échappe ainsi aux
autorités.
74 TONME Shanda, Le système des
organisations internationales non gouvernementales : Emergence d'un Droit
international spécifique ?, Op cit.
vi. 88
Insuffisance de visibilité des actions
Les OING installées dans la région Centre du
Cameroun agissent au-delà de cette zone. Leurs actions varient couvrent
divers domaines tels que l'éducation, la santé, les droits de
l'homme, l'eau et l'assainissement, l'environnement, l'agriculture... S'il est
vrai que leur oeuvre couvre diverses thématiques et différentes
régions du Cameroun, il faut cependant souligner le manque de
visibilité des actions menées par ces organisations, voire
desdites organisations elles-mêmes. Les preuves de leurs
réalisations ne sont pas toujours communiquées. Il se pose donc
un problème d'insuffisance de communication. Il ne s'agit non plus de
demander à ces dernières de faire un tapage médiatique
autour des projets qu'elles réalisent.
vii. Environnement et gouvernance
L'environnement dans lequel évoluent ces organisations
présente aussi bien des atouts que des faiblesses qui freinent une bonne
mise en oeuvre de leurs activités. Les OING mènent une
compétition plus ou moins ouverte entre elles en vue de l'obtention des
financements. Comme nous l'avons déjà constaté plus haut,
la course aux financements constitue un élément qui contribue
considérablement à la dégradation de l'environnement dans
lequel interviennent ces organisations. Par ailleurs, il faut noter que le
Cameroun en général fait face au fléau de la corruption et
des détournements et, le secteur des OING n'en est pas
épargné. Lorsque le système de gestion financière
n'est pas suffisamment performant, certains employés mal
intentionnés n'hésitent pas à profiter des faiblesses du
système pour en tirer des gains personnels.
viii. Implication des populations
La quasi-totalité des OING rencontrées dans le
cadre de cette recherche déclarent impliquer les populations dans la
mise en oeuvre de leurs activités. Certaines affirment que les besoins
sont d'ailleurs identifiés par les bénéficiaires
eux-mêmes, d'autres vont plus loin en disant qu'elles accompagnent les
populations dans leurs initiatives. Toutefois, il nous revient de constater que
leur implication dans la phase de conception des projets reste mitigée.
Les projets sont généralement conçus dans des bureaux
quelques fois après une étude de base sur le terrain et ce n'est
que lorsqu'un financement est acquis qu'un rapprochement avec les
bénéficiaires s'opère, ce qui crée quelque fois
frustration, méfiance, voire une suspicion de la part des populations.
En effet, celles-ci ne se reconnaissent pas dans de tels projets et peinent
à se les approprier.
89
ix. La durabilité des actions
A quelques exceptions près, les actions menées
par les OING au Cameroun en général sont des projets de court et
moyen terme (= 5 ans), rarement de longue durée. Si cette brève
échéance ne constitue pas un problème pour des projets de
réalisation des infrastructures, il n'en est pas de même pour des
actions visant le changement de comportements d'une population donnée.
En effet, il est difficile de croire que les membres d'une
société, habitués à une certaine culture et
à certaines pratiques puissent en quelques mois, modifier leurs habitus
suite à quelques réunions de sensibilisation. Ainsi, des fonds
sont alloués aux pareils projets mais ceux-ci n'atteignent que rarement
l'objectif visé.
Si certains facteurs internes aux organisations
représentent un frein à l'atteinte des objectifs avoués,
les acteurs locaux y ont eux aussi une part de responsabilité qui
mérite notre attention.
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