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à‰tat des lieux de l'oeuvre des ONG internationales dans la région centre du Cameroun de 1960 à  2010.

( Télécharger le fichier original )
par Judith Tsafack
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master 2013
  

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internationales non gouvernementales actives dans la région du Centre

Les OING recensées dans le cadre de cette étude évoluent dans un environnement qui présente aussi bien des atouts que de faiblesses. Leurs réalisations sont sujettes aux mutations de cet environnement et aux facteurs internes qui influencent d'une façon ou d'une autre leurs actions. Il est important pour nous de dresser un tableau des forces et des faiblesses ayant une influence sur l'oeuvre desdites organisations.

Tableau 3: Forces et faiblesses à l'action des OING dans la région.

#

Les forces

Les faiblesses

Distribution
géographique

V' Grande représentation des OING dans la région du Centre

V' Répartition géographique inégale entre les départements de la région ;

V' Concentration dans la ville de Yaoundé

Ressources humaines

V' Recours aux compétences locales ;

V' Expertise locale disponible ;
V' Profil assez varié des ressources humaines locales ;

V' Personnel très réduit pour certaines OING ;

V' Postes clefs généralement occupés par le personnel international ou des expatriés localement recrutés ;

V' Grand déséquilibre entre la rémunération des expatriés et celle du personnel local.

Ressources financières

V' Ressources financières

considérables dans l'ensemble ; V' Financement régulier en provenance du siège de

V' Grande disparité dans les budgets des OING ;

V' Dépendance aux financements extérieurs ;

Domaines d'intervention

Communication

l'ONG ;

V' Disponibilité des subventions des bureaux nationaux pour les grandes OING ;

V' Elargissement des sources de financement ;

V' Procédures financières transparentes ;

V' Redevabilité aux bailleurs et aux bénéficiaires comme critère de bonne gouvernance ;

V' Multiplicité de thématiques d'intervention;

V' Priorité accordée à la santé + VIH/Sida, l'éducation, le développement, priorités définies par l'Etat ;

V' Communication active pour

V' Fonds provenant

principalement des pays et bailleurs occidentaux ;

V' Impact de la crise financière en Occident sur les budgets des OING ;

V' Scepticisme de certains contribuables européens vis-à-vis de l'aide au développement.

V' Coûts élevés des opérations ;

V' Dilapidation des fonds en fin d'exercice budgétaire sous prétexte de rapatriement de l'excédent aux bailleurs;

V' Retour des fonds vers les pays d'origine;69

V' Mauvaise gouvernance dans la gestion des fonds.

V' Certains domaines pourtant porteurs (agriculture par exemple) ne sont pas une priorité pour les OING ;

V' Forte présence d'OING (bureaux nationaux) contre une faible proportion d'actions menées ;

V' Insuffisance de coordination des actions dans les mêmes domaines.

V' Faible visibilité des actions

81

69 Il s'agit de la volonté manifeste des OING à recruter un personnel international ressortissant du pays d'origine de l'ONG. Il coûte assez cher pour l'organisation qui consacre finalement une bonne partie de son budget aux dépenses liées au personnel international.

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et visibilité

Environnement

certaines OING ;

V' Envoi des rapports annuels aux

Ministères partenaires ;

V' Proximité et complicité avec

les populations locales.

V' Favorable à l'émergence des OING.

V' Privilèges accordés par l'Etat ; V' Stabilité politique dans la région ;

V' Hospitalité des populations ;

V' Capital humain local qualifié et disponible.

d'autres OING;

V' Sous-information de l'Etat au sujet des activités de certaines;

V' Rapports d'activités non transmis de manière systématique au MINADT comme prévu par la loi de 1990.

V' Absence des preuves de réalisations ;

V' Refus du partage des

informations financières pour certaines.

V' Insuffisance de coordination des actions ;

V' Compétition entre les

OING dans la recherche des financements ;

V' Priorité de la recherche des fonds sur l'amélioration de la qualité de vie des populations vulnérables.

V' Méfaits de la corruption.

Rapport avec l'Etat

Rapports et implication des populations locales

V' Bons rapports avec l'Etat dans l'ensemble ;

V' Appui de l'action

gouvernementale dans les différents domaines d'intervention.

V' Rapports de collaboration

V' Valorisation des connaissances locales ;

V' Implication des populations

V' Faible implication des

populations dans la conception des projets ;

V' Méfiance de la population

Partenariat

Le savoir local

V' Implication de l'Etat dans la majorité des actions mises en oeuvre dans la région ;

V' Partenariats souvent formalisés par des accords;

V' Existence de nombreux partenariats entre OING et organisations locales ;

V' Partenariats multi-acteurs (Etat/Bailleurs/OING/Associati ons locales).

V' Affirmation par les OING de la prise en compte du savoir local dans l'accompagnement des populations bénéficiaires ;

V' Point de départ de la stratégie de travail dans une communauté pour certaines OING ;

V' Connaissances à valoriser absolument ;

V' Savoir indispensable à la compréhension du contexte local.

locales dans la mise en oeuvre

de leurs activités.

V' Lenteur dans l'octroi de l'agrément;

V' Mauvaise gouvernance comme cause de la durée éphémère de certains partenariats.

V' Sous-estimation du savoir local par les OING;

V' Mauvaises pratiques des populations qui compromettent l'atteinte des objectifs des OING ;

V' Non réceptivité de la part des populations des

pratiques exogènes.

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Source : Tsafack Judith

A partir de ce tableau, nous constatons qu'autant les ONG disposent de multiples atouts, autant elles font face aux difficultés qui contribuent à l'inefficacité et l'inefficience de leur action. Ces obstacles sont aussi bien d'ordre interne qu'externe. Afin de parvenir à des recommandations, nous procéderons à une analyse des limites imputables aux OING (A) et des obstacles qui relèvent des acteurs locaux (B).

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Paragraphe A) Les limites imputables aux organisations internationales non gouvernementales

L'analyse des forces et des faiblesses des OING oeuvrant dans la région du Centre nous présente un ensemble de facteurs internes qui constitue des limites à leurs réalisations. Ce sont des éléments liés aux organisations et qui méritent une grande attention ainsi qu'un changement afin de les transformer en forces. Nous nous attarderons ici sur leur distribution géographique dans la région d'étude, la sous valorisation des compétences locales, la course aux financements, les thématiques d'intervention, le non respect de la règlementation, l'environnement et la gouvernance, l'insuffisance de visibilité et la durabilité des actions.

i. Distribution géographique des OING

Les OING actives dans la région du Centre sont principalement installées dans le département du Mfoundi et plus particulièrement à Yaoundé. Les 23 organisations répertoriées dans le cadre de ce travail y ont chacune un bureau, et généralement situé au quartier Bastos. Quatre d'entre elles possèdent tout de même des locaux en plus dans d'autres départements de la région, notamment un bureau SOS village d'enfants à Mbalmayo ; un bureau MSF à Akonolinga ; un bureau du COE à Mbalmayo également et un bureau régional de Plan Cameroon au quartier Nkomo à Yaoundé.

Nous constatons ainsi que la ville de Yaoundé représente un obstacle à l'installation des OING dans d'autres départements de la région, probablement du fait de son statut de capitale politique et siège des institutions. S'il est vrai que les bureaux de Yaoundé sont des bureaux de coordination, il est cependant à noter que certaines OING certes installées dans cette ville n'y mènent aucune action, encore moins dans la région. C'est le cas par exemple de VSO, International Medical Corps, Counter Part International, Sightsavers... A priori, l'on peut se dire que les populations pauvres de la région du Centre, entourées d'un nombre considérable d'OING, sont mieux prémunies contre les problèmes de santé, d'éducation, de pauvreté. Mais dans la réalité, la concentration desdites organisation dans la région ne leur est pas nécessairement favorable.

85

ii. Sous valorisation des compétences locales et retour des fonds dans les pays d'origine des OING

Les OING présentes dans la région font à coup sûr recours aux ressources humaines locales. On y retrouve du personnel avec différentes statuts : temporaires, consultants, personnel aux contrats à durée déterminée ou indéterminée. Il ne devrait d'ailleurs pas en être autrement puisque les accords d'établissement/accords de siège ou encore accords de partenariat entre le gouvernement camerounais et ces OING prévoient généralement des articles sur la priorité à donner au recrutement du personnel camerounais par les OING. « Dans presque tous les arrangements institutionnels, il est spécifié en termes suffisamment clair, que la préférence des recrutements est donnée aux cadres nationaux, en somme aux ressortissants du pays hôte »70. D'ailleurs, si les ressources humaines de ces organisations étrangères sont à 95% constituées du personnel local, généralement de nationalité camerounaise contre 5% de personnel international (exclusivement des expatriés et généralement du pays d'origine de l'OING), il va s'en dire que ce personnel international occupe très souvent les postes stratégiques de l'organisation. Et même si un cadre camerounais se situerait plus ou moins dans la même échelle/catégorie que l'international, il est peu probable que la rémunération des deux catégories de personnel soit la même71. Nous constatons que le personnel international coûte beaucoup plus cher que le personnel local aux mêmes qualifications.72 Le personnel camerounais quant à lui occupe généralement pour les plus nantis de qualification académique et d'expérience professionnelle, des postes de « middle management »73. Ce n'est pour autant pas dire qu'il y ait un manque quelconque des ressources humaines locales hautement qualifiées pour siéger dans la « cour des grands » dans ces OING. Bien plus, certains expatriés arrivés au Cameroun dans le cadre d'un projet particulier et sensés quitter le Cameroun à la fin dudit projet en repartent difficilement. Compte tenu de l'étroitesse du réseau des expatriés des organisations internationales, certains sont tout simplement cooptés par leurs proches exerçant dans les OING et parfois à des postes de très haute responsabilité. Et comme le caractère d'expatrié va avec un traitement exceptionnel, cette catégorie de personnel, bien que recrutée au niveau

70TONME Shanda, Le système des organisations internationales non gouvernementale : Emergence d'un Droit international spécifique ?, L'Harmattan, 2010, Paris, 246 P, p. 121.

71 Ces informations sont basées sur des faits empiriques car, nous n'avons pas pu collecter des données y relatives auprès des OING.

72 Les coûts dont nous faisons allusion ici ne concernent pas seulement le salaire, mais également tous les avantages liés à l'international (scolarité enfants, factures eau et électricité, et bien d'autres).

73 Nous entendons par middle managers le personnel qui se situe entre les décideurs et les exécutants, ce qu'on pourrait appeler des managers intermédiaires.

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local comme le personnel camerounais, jouit pourtant des avantages dont ne sauraient bénéficier les nationaux.

Toutefois, nous ne saurons dire que les OING intervenant dans la région Centre du Cameroun n'utilisent pas les ressources humaines disponibles au niveau local, car les résultats de cette étude l'ont fortement confirmé. Seulement, il convient de noter que ces ressources sont parfois sous-valorisées voire sous-estimées.

iii. La course aux financements

Si les OING bénéficient à priori des mêmes facilités dans la mise en oeuvre de leurs activités, elles n'ont certes pas les mêmes moyens financiers et par conséquent, leurs actions, leur notoriété et leur visibilité sont fonction de leurs ressources financières. Du coup, les organisations font des calculs stratégiques afin d'obtenir le maximum de financements possibles. Elles sont prêtes à délaisser des communautés qui sont dans l'extrême nécessité pour élaborer des propositions de projet pour une intervention dans des zones prioritaires aux yeux de certains bailleurs de fonds, celles-ci n'étant pas nécessairement les plus vulnérables.

Il existe également une grande disparité entre les ressources financières des OING installées dans la région. Les plus petites en termes de ressources financières font face aux difficultés aussi bien dans leur fonctionnement quotidien que dans la mise en oeuvre des projets. Celles aux budgets « costauds » attirent les ressources humaines les plus qualifiées parce qu'elles ont les moyens d'offrir des conditions alléchantes, tandis que les petites ont de la peine à recruter et doivent fonctionner avec un personnel très réduit. La logistique qu'elles peuvent acquérir se limite au strict minimum, ces situations combinées impactent à coup sûr sur l'atteinte de leurs objectifs.

D'une part, les OING faisant l'objet de notre étude sont principalement d'origine occidentale et la quasi-totalité de leurs ressources financières provient des pays occidentaux. Ainsi, la crise financière qui secoue les pays occidentaux n'est pas sans effets sur les bailleurs de fonds des OING.

D'autre part, les résultats mitigés de l'aide au développement ou encore la gestion opaque des ressources dans nos pays fait naître en certains contribuables un scepticisme qui se répercute sur les subventions allouées par leurs Etats d'origine aux OING. Elles ne sont pas épargnées du problème de gouvernance, même celles l'ayant choisie comme thématique d'intervention. Somme toutes, la question des ressources financières reste problématique auprès de ces organisations. Toutes déclarent que les besoins nécessitant leur intervention

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sont supérieurs aux moyens financiers disponibles, ce qui expliquerait peut-être leur course effrénée aux financements.

iv. Domaines d'intervention

Les résultats de cette étude montrent que certaines thématiques (santé, éducation et développement) retiennent particulièrement l'attention des OING. Dans le cadre des domaines d'activités, le terme développement inclut le développement local, le développement économique, le développement organisationnel et institutionnel, le développement rural. Sans désigner donc pas un élément isolé, il renvoie à un ensemble de sous-domaines qui constituent ce secteur. En même temps, certains domaines sectoriels tels l'agriculture, la gouvernance, l'eau et l'assainissement ne préoccupent qu'une très petite poignée d'OING dans la région. Il se pose donc un problème dans le choix des domaines d'intervention. En plus, les OING intervenant dans le même domaine ne coordonnent pas toujours leurs efforts.

v. Respect mitigé de la réglementation

La loi N° 90/053 du 19 décembre 1990 sur la liberté d'association demande aux associations de faire parvenir annuellement leurs rapports d'activités au MINATD. Malheureusement, cet envoi ne se fait pas de façon systématique comme l'exige les textes. Shanda TONME pointe du doigt les OING en ces termes : « ...bien que les instruments et arrangements l'exigent explicitement, il n'y a presque jamais de rapport d'activités adressé au gouvernement du pays hôte. Dans leur état d'esprit, elles viennent apporter la vie et le bonheur automatique et ne croient plus qu'il soit normal de leur demander de se conformer à cette prescription des textes qui parlent de rapport d'activité »74.

En effet, certaines OING envoient des rapports annuels qui ne sont qu'une brève synthèse des activités menées au courant de l'année. Ainsi, les autorités camerounaises ne sont pas suffisamment informées des réalisations de certaines de ces organisations. Elles ne savent non plus si leurs actions rentrent uniquement dans le cadre de l'atteinte des objectifs avoués, où si celles-ci se livrent à d'autres activités d'intérêt personnel. Le contrôle voulu par le législateur échappe ainsi aux autorités.

74 TONME Shanda, Le système des organisations internationales non gouvernementales : Emergence d'un Droit international spécifique ?, Op cit.

vi. 88

Insuffisance de visibilité des actions

Les OING installées dans la région Centre du Cameroun agissent au-delà de cette zone. Leurs actions varient couvrent divers domaines tels que l'éducation, la santé, les droits de l'homme, l'eau et l'assainissement, l'environnement, l'agriculture... S'il est vrai que leur oeuvre couvre diverses thématiques et différentes régions du Cameroun, il faut cependant souligner le manque de visibilité des actions menées par ces organisations, voire desdites organisations elles-mêmes. Les preuves de leurs réalisations ne sont pas toujours communiquées. Il se pose donc un problème d'insuffisance de communication. Il ne s'agit non plus de demander à ces dernières de faire un tapage médiatique autour des projets qu'elles réalisent.

vii. Environnement et gouvernance

L'environnement dans lequel évoluent ces organisations présente aussi bien des atouts que des faiblesses qui freinent une bonne mise en oeuvre de leurs activités. Les OING mènent une compétition plus ou moins ouverte entre elles en vue de l'obtention des financements. Comme nous l'avons déjà constaté plus haut, la course aux financements constitue un élément qui contribue considérablement à la dégradation de l'environnement dans lequel interviennent ces organisations. Par ailleurs, il faut noter que le Cameroun en général fait face au fléau de la corruption et des détournements et, le secteur des OING n'en est pas épargné. Lorsque le système de gestion financière n'est pas suffisamment performant, certains employés mal intentionnés n'hésitent pas à profiter des faiblesses du système pour en tirer des gains personnels.

viii. Implication des populations

La quasi-totalité des OING rencontrées dans le cadre de cette recherche déclarent impliquer les populations dans la mise en oeuvre de leurs activités. Certaines affirment que les besoins sont d'ailleurs identifiés par les bénéficiaires eux-mêmes, d'autres vont plus loin en disant qu'elles accompagnent les populations dans leurs initiatives. Toutefois, il nous revient de constater que leur implication dans la phase de conception des projets reste mitigée. Les projets sont généralement conçus dans des bureaux quelques fois après une étude de base sur le terrain et ce n'est que lorsqu'un financement est acquis qu'un rapprochement avec les bénéficiaires s'opère, ce qui crée quelque fois frustration, méfiance, voire une suspicion de la part des populations. En effet, celles-ci ne se reconnaissent pas dans de tels projets et peinent à se les approprier.

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ix. La durabilité des actions

A quelques exceptions près, les actions menées par les OING au Cameroun en général sont des projets de court et moyen terme (= 5 ans), rarement de longue durée. Si cette brève échéance ne constitue pas un problème pour des projets de réalisation des infrastructures, il n'en est pas de même pour des actions visant le changement de comportements d'une population donnée. En effet, il est difficile de croire que les membres d'une société, habitués à une certaine culture et à certaines pratiques puissent en quelques mois, modifier leurs habitus suite à quelques réunions de sensibilisation. Ainsi, des fonds sont alloués aux pareils projets mais ceux-ci n'atteignent que rarement l'objectif visé.

Si certains facteurs internes aux organisations représentent un frein à l'atteinte des objectifs avoués, les acteurs locaux y ont eux aussi une part de responsabilité qui mérite notre attention.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille