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à‰tat des lieux de l'oeuvre des ONG internationales dans la région centre du Cameroun de 1960 à  2010.

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par Judith Tsafack
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master 2013
  

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2) Les ONG internationales et les autres acteurs dans la gouvernance globale

S'il est vrai que le terme de gouvernance globale est utilisé de façon multisectorielle, il faut reconnaître qu'une insistance est faite sur les politiques de développement des pays du Sud.

42 ANDREANI Gilles, Gouvernance globale : origines d'une idée in Politique étrangère, n° 3, 2001, pp. 549-568

43 Cette idée traduit le fait que les échanges internationaux sont plus fluides du point de vue économique que politique.

44 JENTZSCH Corinna, Gouvernance globale : origine d'une idée, note de lecture, in Institut pour un nouveau débat sur la gouvernance, 2005, extrait du site http://www.institut-gouvernance.org/fr/document/fiche-document-10.html, consulté le 20 février 2012.

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Ce concept de gouvernance globale interpelle les OING sur le rôle à jouer dans l'impulsion du développement de ces pays.

? L'application du concept par les grandes agences d'aide au développement dans les pays du Sud

La référence au terme de gouvernance est apparue en 1989 dans les agences d'aide au développement des pays du Sud, suite à une publication de la Banque mondiale qui fit couler beaucoup d'encre (Banque mondiale 1989). Analysant l'accroissement de la pauvreté en Afrique sub-saharienne, ce rapport soulignait que l'un des facteurs explicatifs de l'échec des politiques de développement dans la région résidait dans une crise de gouvernance. Ce rapport de la Banque Mondiale interpelle ainsi les acteurs de la coopération au développement sur l'importance de la bonne gouvernance.

L'approche de la Banque Mondiale fut reprise à partir du milieu des années 1990 par la majorité des agences multilatérales de développement (SMOUTS, 1998). Au-delà de ces définitions minimales, et bien que sa mise en oeuvre varie selon les agences multilatérales, un véritable corpus de recommandations morales a été développé au nom de la bonne gouvernance. Au sein des nouvelles recommandations morales sur l'art de gouverner, prôné par les agences multilatérales, le « mythe de l'Etat » (1970), remplacé dans les années 1980 par le « mythe de l'Etat plus le marché », semble être devenu le mythe de " l'Etat, du marché et de la société civile " (HULMES et EDWARD, 1997).

? La contribution des ONG internationales à la gouvernance globale

La nouvelle donne internationale chamboulant de nos jours le jeu diplomatique traditionnel, elle fragilise les diplomaties étatiques et facilite l'émergence de diplomaties non-étatiques. Surtout, elle induit une recomposition de l'autorité politique au plan mondial. Les OING sont devenues aujourd'hui acteurs à part entière dans un monde « multi-centré » (ROSENEAU45). En effet, de plus en plus souvent, nous avons affaire à des coalitions qui se posent en véritables « entrepreneurs de morale » (BECKER46) et porte-paroles autoproclamés d'une société civile émergeante.

45 ROSENEAU James N., Turbulences in World Politics : A theory of Change and Continuity, Princeton, Princeton University Press, 1990, 504 P, pp. 325 À 328.

46 BECKER Howard Saul est un sociologue américain né le 18 avril 1928 à Chicago dans l'Illinois.

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Les OING occupent désormais le devant de la scène internationale parce qu'elles ont réussi à s'imposer aux États et aux O.I. comme des interlocuteurs indispensables, parfois spontanément sollicités. Leur atout principal réside dans la compétence technique qu'elles ont su développer dans un domaine particulier : savoir-faire dans l'énonciation du politique, aptitude à imposer leurs concepts ou la problématique du « tapage médiatique » (KOUCHER47) par laquelle elles exercent souvent le rôle de « découvreur » des situations d'urgence. Par ailleurs, elles déploient bien souvent un « sans frontiérisme » (cf. droit d'ingérence) qui puise sa justification dans la contestation de la raison d'État et le dépassement de notions comme celles de souveraineté territoriale ou de non-ingérence dans les affaires intérieures. Ces organisations réussissent à contraindre les autres acteurs (notamment les États) à s'impliquer davantage et à incorporer dans leurs politiques publiques ou leurs agendas les priorités qu'elles ont définies. Dans une posture de « plaidoyer », elles dénoncent certains maux (violation des droits de l'Homme, commerce inéquitable, gestion opaque des ressources...) allant jusqu'à la formulation de propositions de normes à l'Etat.

Les OING sont devenues en quelques décennies des interlocuteurs légitimes des États, des OI et des multinationales puisque disposant d'un répertoire d'actions d'une portée substantielle nécessitant désormais une interrogation de l'Etat sur les dispositions à prendre en vue d'une meilleure gestion de la « chose publique ».

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe