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à‰tat des lieux de l'oeuvre des ONG internationales dans la région centre du Cameroun de 1960 à  2010.

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par Judith Tsafack
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master 2013
  

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Paragraphe B) De l'idée de « communauté internationale » à la

solidarité internationale

A l'aube du 21ème siècle, la construction de la paix est encore et toujours un des défis majeurs pour l'humanité. Les réponses proposées viennent des stratèges militaires qui s'expriment en termes de violence et de guerre, ou des spécialistes des sciences sociales qui parlent en termes de structures et de systèmes. En effet, si la paix tient au respect des droits humains et de la dignité de toute personne, elle n'est ni le résultat de la violence victorieuse, ni un produit des structures sociales. La paix semble aussi et surtout être une question de personnes : elle est affaire d'attitudes, de valeurs partagées. L'une des questions centrales dans la construction de la paix et la promotion du développement aujourd'hui concerne la nature et la responsabilité des acteurs. En effet, avec l'émergence et la consolidation de la notion de communauté internationale face aux maux qui minent l'humanité, la préoccupation commune des acteurs de paix est celle du rejet de l'inacceptable et l'affirmation selon laquelle chaque être humain - quelles que soient ses origines ou ses opinions - a droit à un cadre de vie où son existence ne soit mise en danger, où il puisse s'épanouir, grâce au concours de tous.

31 Commission indépendante sur les problèmes de développement international, Nord/Sud un programme de survie, Rapport de la Commission, sous la présidence de Willy BRANDT, Paris, Gallimard, 1980, p. 33

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Le monde bouge, évolue sans arrêt et se transforme. Les relations internationales, parce qu'elles touchent à la vie des hommes, à leurs aspirations et à leurs contradictions, revêtent un caractère dynamique de mouvement commun. La majeure partie de la seconde moitié du vingtième siècle s'est caractérisée par la Guerre Froide, par l'affrontement de deux modèles de société antagonistes. Cela s'est traduit par des orientations politiques, économiques et militaires conduisant à une situation à mi-chemin entre la guerre et la paix. Le basculement de la fin des années 1980, avec la chute du Mur de Berlin et le démantèlement progressif de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), a instauré une nouvelle donne. Il a en quelque sorte constitué la porte d'entrée du processus de mondialisation que nous connaissons aujourd'hui : développement technologique, essor des télécommunications et des transports... L'on pourrait dire que ce changement caractérise la période actuelle. Mais à plusieurs endroits de ce village planétaire, la misère et la pauvreté n'ont pas disparu. Le temps n'est certes plus à l'âge de la pierre taillée, mais les enjeux d'un véritable développement sont encore complexes.

En effet, dès leurs indépendances, les jeunes Etats ont tôt fait d'adopter de vastes projets dans les domaines de l'industrie et des infrastructures, sur le modèle ultra-capitaliste occidental. Ayant heurté de front les exigences socioculturelles locales, ces grands investissements qui n'avaient pour but que la mise en oeuvre des politiques de développement calquées sur le modèle des pays industrialisés de l'Occident, n'ont pas souvent atteint leurs objectifs. Il ne fait aucun doute que les premiers dirigeants aient eu l'ambition de transformer rapidement le paysage socio-économique de leurs Etats, mais il reste aussi indéniable que ce désir était impulsé, encouragé et soutenu par les pays occidentaux, les organismes internationaux et les programmes d'aide bilatéral Nord-Sud. Au profit des projets dont les pays occidentaux tiraient avantage et qu'ils étaient les seuls à s'offrir, le développement local a été négligé.32 Quand il avait même été démontré que les populations locales étaient bénéficiaires d'une action, celle-ci avait été réalisée soit en marge de leur participation ou alors à travers une implication forcée, au mépris de la dignité humaine. Au Cameroun, l'on peut signaler à titre indicatif la réalisation du chemin de fer par la REGIFERCAM en 1969;33 la construction de l'oléoduc du projet Pipeline Tchad-

32 KING Alexander et SCHNEIDER Bertrand, Questions de survie, la révolution mondiale a commencé, Calmann-Lévy, 1991, p.147.

33 NKUISSI, Bernard Nkongsamba, les années obscures de la fondation, mémoire de DES en histoire, université de Lille, 1977, p.47.

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Cameroun34. Les conséquences directes de ces politiques de développement ont été et sont encore aujourd'hui : l'endettement de nombreux pays africains, l'importation des produits de première nécessité, la crise alimentaire et le rejet des projets par les populations locales pour ne citer que celles-là.

Face à un tel contexte, la responsabilité d'une multitude d'acteurs est engagée ; les Etats naturellement, acteurs traditionnels du développement, les organisations internationales, les OING et les autres représentants de la société civile et du monde économique, car le développement reste et demeure une affaire de tous. C'est dans cette mouvance que les OING se déploient au Cameroun en général et dans la région du Centre en particulier.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle