III. 4. Conclusion partielle
Ce dernier chapitre qui s'intitule `'la part de
l'activité informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers à Kinshasa'' constitue l'objet même de notre
étude regorgeant trois grandes sections. La première section
parle des caractéristiques de la manifestation de l'activité
informelle dans la commercialisation des produits pétroliers à
Kinshasa, où nous avons montré l'origine de cette activité
en RDC et dans la ville de Kinshasa, sa manifestation vis-à-vis de la
population kinoise, ses causes réelles et ses conséquences, ainsi
que les conditions socio-économique des acteurs de la commercialisation
informelle de produit pétroliers ; la section deuxième nous
a permis à déterminer la part de l'activité informelle
dans la commercialisation des produits pétroliers à Kinshasa
grâce à :
- La somme totale des entrées en produits
pétroliers formels pendant 4 ans : 4001104,7600 m équivalent
à la somme en pourcentage de 229% / 400 * 100 = 57,25%
qui détermine la part de l'activité formelle dans la
commercialisation des produits pétroliers ;
- La somme totale des entrées en produits
pétroliers informels pendant 4 ans : 756760 m équivalent
à la somme en pourcentage de 171% / 400 * 100 = 42,75%
qui détermine la part de l'activité informelle dans la
commercialisation des produits pétroliers. Cette part d'informelle
correspond à la recette totale de 150331840000FC qui
échappe au trésor public ;
- la méthode comparative entre les entrées
formelles des produits pétroliers à Kinshasa et les
entrées informelles des produits pétroliers. La section
troisième nous a aidée à donner quels que
stratégies de la lutte contre les marchés informels dans la
commercialisation des produits pétroliers, où nous avons
montré quelques enjeux sur la lutte contre ces marchés, à
travers lesquels nous avons réalisé le schéma 1 qui
explique les mécanismes de transformation des effets de la lutte contre
la commercialisation informelle des produits pétroliers à
Kinshasa. Ce sont ces grands points important qui ont constitués notre
dernier chapitre.
CONCLUSION GENERALE
Notre travail était basé sur la part de
l'activité informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers en RDC, « cas de la ville de
Kinshasa ».
Dans ce mémoire, nous avons donné
l'aperçu sur l'activité informelle dans la commercialisation des
produits pétroliers à la RDC en générale et dans la
ville de Kinshasa en particulier, et nous avons constaté
l'émergence de cette activité dans la commercialisation des
produits pétroliers. La décision gouvernementale de la supprimer
a la particularité de générer simultanément de
l'inflation et du chômage.
Selon la théorie keynésienne, la variable
fondamentale qui dynamise l'activité économique est la demande
agrégée ; or la demande agrégée = consommation
des ménages + investissement + dépenses des administrations
publiques + solde commercial.
Donc cette formule offre aux décideurs les outils de
lutter contre deux problèmes fondamentaux de toute
économie : le chômage te l'inflation. Le chômage est
généré selon les keynésiennes par un déficit
de la demande agrégée. Pour l'augmenter, il convient de stimuler
les composantes (consommation des ménages, investissement,
dépenses des administrations publiques et solde commercial) vers la
hausse. L'inflation par contre est due à un excès de la demande,
donc les mesures à prendre pour la combattre sont exactement aux
antipodes de ce que nécessite le chômage.
La lutte de la vente parallèle des produits
pétroliers semble se fonder sur des considérations morales
éthiques que sur celles socio-économiques. La théorie
keynésienne préconise l'intervention de l'Etat dans la vie
économique.
Pour arriver à la détermination de la part de
l'activité informelle, nous avons fait :
- La somme totale des entrées en produits
pétroliers formels pendant 4 ans : 4001104,7600 m équivalent
à la somme en pourcentage de 229% / 400 * 100 = 57,25%
qui détermine la part de l'activité formelle dans la
commercialisation des produits pétroliers ;
- La somme totale des entrées en produits
pétroliers informels pendant 4 ans : 756760 m équivalent
à la somme en pourcentage de 171% ? 400 * 100 = 42,75%
qui détermine la part de l'activité informelle dans la
commercialisation des produits pétroliers. Cette part d'informelle
correspond à la recette totale de 150331840000FC qui
échappe au trésor public.
Au regard des résultats obtenus, l'intervention de
l'Etat pour contrer le commerce parallèle à l'essence, du gasoil
et du pétrole semble non efficace ; car, la réussite de
cette intervention engendre l'inflation, le chômage, une augmentation de
la pauvreté etl'inégalité.
Les ménages pauvres sont plus vulnérables que
les non pauvres à cette inflation ; leurs revenus souvent en termes
nominaux permettent difficilement des stratégies d'adaptation, ils
disposent de peu de moyens de se soustraire à l'impact de
l'inflation.
Nous avons suggéré que l'Etat possède par
l'identification et les contrôles permanentes de tous les acteurs
informels (des grossisses, des semi grossisses, les détaillants et les
semi détaillants) avec les concours du SEP Congo, pour une bonne
canalisation des recettes fiscales à la commercialisation des produits
pétroliers.
Nous devons ajouter que la suppression de la commercialisation
informelle des produits pétroliers a d'autres avantages ; elle
permet de limiter les accidents liés aux incendies dans la ville de
Kinshasa causés par les dépôts de stockage non
protégés. Elle a des avantages sur le plan sanitaire en
préservant la santé des acteurs surtout celle des enfants, elle
ralenti une forme de déscolarisation et d'exode.
Elle a des avantages environnementaux ;
parallèlement, la reconversion des anciens acteurs informels à la
commercialisation des produits pétroliers à Kinshasa constitue un
grand défi pour les autorités compétentes.
Nous n'estimons pas avoir épuisé ce
thème, étant donné que celui-ci est une question
d'actualité et d'intérêt de tous.Nous avons au moins
tracé une piste pour les recherches ultérieures qui peuvent
être orientées par exemple vers le développement de
l'économie informelle des produits pétroliers, son apport et ses
conséquences sur l'économie formelle dans la ville province de
Kinshasa.
Cela étant, vos remarques et suggestions nous seront
les bienvenues et d'importance capitale pour l'amélioration de notre
étude dans les jours à venir.
BIBLIOGRAPHIE
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« Motiver »et « chicoter » :l'économie
politique de la pression fiscale en Afrique subsaharienne, (2001).
III. MEMOIRES ET THESES
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