2.3. MODES DE
CONTAMINATION
2.3.1.Contamination Indirecte :
C'est la plus fréquente. L'eau joue un rôle
capital de véhicule (transmission hydrique),
En milieu urbaine, il peut s'agir d'une contamination
accidentelle lors d'une canalisation défectueuse.
En milieu rural, les puits peuvent être contaminés
par les infiltrats de voisinage, l'eau reste le facteur déterminant de
l'endémie hydrique des pays en voie de développement.
Les aliments qui peuvent être à l'origine de la
fièvre typhoïde : lait et produits laitiers, les Légumes,
les fruits et les oeufs lavés par des eaux souillées et enfin les
coquillages sont également responsables de fièvre typhoïde.
2.3.2.Contamination Directe : (manu portée)
:
Moins fréquente, peut se faire dans l'entourage de
malade par l'intermédiaire d'objets ou de linges souillés ou par
contact manuel, les mauvaises conditions d'hygiènes ou d'habitats
favorisent la transmission des germes. [5]
2.4. PHYSIOPATHOLOGIE
La fièvre typhoïde est une septicémie
à point de départ lymphatique au cours de laquelle, les
manifestations toxiniques ont une place importante.
Les bacilles pénètrent par voie digestives. Ils
traversent la paroi intestinale (les lésions les plus nettes se
localisent au niveau des plaques de Peyers de l'Iléon
terminal).[3]
Les bactéries pénètrent par le pole
apical des cellules lors d'une phagocytose assurée par les macrophages.
L'échappement aux mécanismes de destruction produit par le
phagocyte va donc être un phénomène clé de la
virulence de cette espèce, elle est due soit à la
résistance des salmonelles aux enzymes, soit que les salmonelles
préviennent efficacement la fusion phagolysosomiale. Ainsi les
bactéries sont retrouvées au sein des vacuoles
entérocytaires.[3]
Cependant certaines bactéries semblent utiliser la voie
per cellulaire ou vivent transitoirement dans les jonctions saines.
Dans les 2cas, les bactéries véhiculées
serait situées au pôle basal, ces germes gagnent par les
chylifères intestinaux les ganglions lymphatiques ou ils se multiplient
et donnent une adénolymphite mésentérique.
De là, les bacilles sont déversés dans le
sang, en passant par la lymphe
En outre, la lyse bactérienne à
l'intérieur des ganglions mésentériques libère une
endotoxine. C'est surtout la diffusion de cette toxine qui est responsable de
la plupart des manifestations cliniques des maladies. Elle est aussi à
l'origine des complications par son action sur le système
neuro-végétatif.
A la fin de cycle, les salmonelles retournent dans l'intestin
par la bile et seront éliminés dans les selles
La constitution d'un foyer biliaire (lithiase
vésiculaire) ou urinaire (bilharziose - distomatose) autonome au
décours de la phase aigüe, rend compte du portage chronique du
germe
Les bacilles sont détruits localement et
libèrent leurs toxines.
Par contre, les rechutes sont expliquées par un
traitement incorrect ou de durée courte. [3]
|