Paragraphe 3 : L'école néoclassique
L'école Néoclassique va conserver certains
fondements de l'école classique. Ils vont pour la plupart approfondir
les hypothèses libérales concernant le marché qui doit
s'autoréguler (sauf pour certains économistes comme Mill). Les
économistes néoclassiques vont cependant prendre en compte de
façon plus infinitésimale la terre. La terre selon eux peut
être remplacée par 2 autres facteurs de productions que sont le
capital et le travail. Les néoclassiques n'analysent plus les couts et
bénéfices à travers de moyenne (productivité
moyenne par exemple) mais par une analyse marginaliste. Ce sont les
unités supplémentaires qui permettent de calculer les couts et
bénéfices (ex : le cout marginal d'un salarié
supplémentaire). Pour contrer les analyses formalisées de Karl
Marx qui a révolutionné les sciences économique mais dont
l'orientation déplait, les néoclassiques adoptent les outils
mathématiques, et leur méthodes se rapproche de l'école de
l'individualisme méthodologique, et notamment la praxéologie
(science qui étudie le comportement des individus à travers de
choix). Un des premiers néoclassiques à faire une analyse des
ressources naturelles est Williams Stanley. Jevons qui fait une analyse quasi
malthusienne du charbon. Selon Jevons à force d'extractions
répétées, le cout marginal du charbon augmente, en effet
à cette époque le charbon est une ressource qui est non
renouvelable. Le cout devient tellement élevé que la croissance
économique en est affectée. Le cout du charbon devient
exponentielle or la croissance économique est linéaire. D'autres
approches environnemental ont été fomentés par les
néoclassiques notamment au 20ième siècle.
La paternité du concept d'externalité
très importante en économie de l'environnement revient à
Alfred Marshall. Les externalités comme on l'a décrit plus haut
ce sont les effets externes voulus ou non voulus provoqués par les
activités d'un agent sur la satisfaction d'autres agents. Dans un
premier temps les externalités ne vont être décrites que de
façons positives par A. Marshall. Dans les années 30 C'est Arthur
Cécile Pigou qui va formalisé les externalités comme
étant tantôt positives, tantôt négatives. Pigou va
dresser un mécanisme de taxation pour les pollueurs, c'est la fameuse
taxe Pigouvienne (Pollueur-payeur), Les personnes responsables de la pollution
(des externalités négatives donc) devront dédommager les
victimes de la pollution. Cependant Pigou va s'éloigner un peu du
principe payeur-pollueur. En effet Pigou va partir du postulat que lorsque le
cout social est supérieur aux couts marginaux privés, c'est
l'ensemble de la collectivité qui devra prendre en charge les couts et
non uniquement les agents économiques responsables de la pollution.
C'est une conception plus collective de la responsabilité que le
principe payeur- pollueur. Hotelling en 1931 va expliquer que
l'épuisement des ressources naturelles non renouvelable est du à
son faible cout unitaire. Hotelling propose alors de considérer les
ressources naturelles comme des actifs financiers. Dans un marché
concurrentiel pour battre en brèche l'épuisement des ressources
naturelles il faut valoriser les ressources naturelles en fonction du taux
d'intérêt réel. Autrement dit la hausse du prix du
pétrole devrait être corrélé au
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taux d'intérêt réel. Coase va lui dans les
années 60 critiquer l'interventionnisme de Pigou en proposant une
nouvelle théorie. Coase va proposer d'internaliser les
externalités mais à l'intérieur du marché. Le But
est que les victimes de la pollution par exemples négocient avec les
agents responsables de la pollution. C'est donc une vision
contractualisée de l'économie. Cependant La théorie des
couts de transaction de Williamson va mettre à mal la théorie de
Coase. En effet comment faire si les contrats sont mal adaptés ? Les
individus devraient supporter des couts supplémentaires en termes de
renégociation des contrats par exemple. De plus la pollution
étant un phénomène de grand ampleur, les victimes sont
donc nombreuses, les couts de transactions seraient alors excessifs.
L'intervention de l'état semble donc moins couteuse alors. C'est dans
les années 1970 que l'économie de l'environnement devient une
sous discipline de l'économie de façon plénière en
effet les crises pétrolières mettent en lumière la forte
volatilité des ressources naturelles mais également leur
caractère indispensable. Dans les années 80 Solow va
considérer la nature comme « un stock de capital naturel ».
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