Paragraphe 4 : l'école institutionnelle
L'école institutionnelle se forme en réactions
aux théories classiques et néo-classiques. Elle considère
que le modèle néo-classique part d'une orientation scabreuse. En
effet pour les institutionnalistes les problèmes qu'ils soient sociaux,
ou environnementaux ne peuvent relever que de l'aspect économique.
L'homo-economicus ne guide pas l'ensemble des choix des individus, les
individus font également des choix en fonctions des normes, des valeurs
et des lois. Pour les institutionnalistes les individus doivent donc effectuer
des analyses en fonction des institutions les entourant. Pour cette
école la prise en compte de l'environnement naturel doit se faire au
même titre que la prise en compte de l'environnement institutionnel. Ces
2 environnements ont en commun qu'ils créent des contraintes objectives
sur les individus (le réchauffement climatique contraint les
gouvernements à prendre des mesures pour limiter la température)
et que leur choix sont guidés par ces contraintes. Coase a
critiqué le manque de formalisations et l'utilisation d'outils
mathématique de l'école institutionnelle, ne se basant que sur
des observations historiques.
Paragraphe 5 : l'école keynésienne
On peut d'emblée annoncer que les travaux
keynésiens n'ont pas pris en compte l'environnement comme une variable
intéressante à l'analyse. De ce fait la préoccupation des
keynésiens étaient plutôt de déconstruire les
travaux théorico-empiriques des néoclassiques sur la total
flexibilité des prix, sur le chômage volontaire, sur
l'épargne (pour Keynes l'épargne est un résidu et
l'excès d'épargne nocif pour l'économie), sur
l'éviction financière. De plus Keynes est un farouche opposant
des travaux de Pigou et donc du
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principe payeur-pollueur. Keynes est en effet opposé
aux cadres d'analyses individuelles, et le principe payeur-pollueur sous-tend
que ce sont les individus qui polluent qui doivent indemniser les victimes.
Paragraphe 6 : L'école Ecologique
C'est une école de Pensée Crée par
William Kapp qui était un économiste allemand en 1970. Cette
école de pensée rejette l'idée selon laquelle
l'économie appartient à une sphère indépendante de
tous les autres sphères. La nature ne peut être également
analysée comme une variable exogène. Pour cette école de
pensée l'économie doit être en harmonie avec
l'écosystème. Cette école de pensée apporte une
approche épistémologique à l'économie. Des
phénomènes sociaux, juridiques, environnementaux doivent
être mis en perspective pour expliquer des problèmes
économiques. L'école écologique critique également
la notion d'internalisation des externalités car selon elle ce serait
considérer les problèmes environnementaux comme externe au
processus de production. Ils critiquent également l'approche
méthodologique pour déterminer le cout des externalités
notamment le consentement à payer (somme maximale que les individus
seraient prêt à payer pour réduire la pollution) ou la
méthode contingente (demander sur un marché hypothétique
directement à des personnes sondés via questionnaires s'ils
seraient prêt à avoir un environnement moins pollué). Les
payeurs des externalités seraient également en position de force
sur les marchés et pourraient biaiser le niveau du montant des
externalités à allouer aux victimes. Les Chefs de files de
l'économie écologique cherchent en quelque sorte à
conjuguer les principes de la thermodynamique avec les règles
économiques.
Après avoir observé les principaux courants de
la pensée économique en relation avec l'environnement ou dans une
moindre mesure avec les ressources naturelles, voyons à présent
la section 2 une croissance économique qui nuit à
l'environnement.
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