Chapitre 5) le développement de l'ile Maurice
via le tourisme.
Ce chapitre sera agrémenté de 2 sections : une
analyse dynamique du secteur touristique à Maurice, puis nous nous
interrogerons si le tourisme durable est appliqué sur l'ile Maurice.
Section 1) Analyse dynamique de l'ile Maurice
Paragraphe 1) l'ile Maurice de l'indépendance
aux années 1990.
A son indépendance en 1968 l'ile Maurice (petit
archipel de l'océan indien si l'on recense Rodrigues qui est
éloigné de L'ile, mais qui sous autorité administrative de
Port Louis) fait l'objet de prédictions et de scénarios
catastrophiques. En effet l'indépendance de Maurice ne s'est pas
produite sans des heurts. En effets des conflits communautaires ont eu lieu, ce
qui conduit une partie de la population blanche ou métisse à
quitter l'ile Maurice car il était farouchement opposé à
l'indépendance. L'économiste Anglais James Edward Meade (prix
Nobel d'économie en 1977) fait une analyse malthusienne de la situation
sur l'ile. En effet l'ile dépendait fortement en 1968 du secteur
agricole. Et selon James Meade la croissance de la population est exponentielle
or la croissance des terres est linéaire. Cela débouchera
forcément sur un niveau de vie qui sera réduit. De plus le
multiculturalisme sur l'ile risque de provoquer des « chocs des
identités », et donc une confrontation. Le tableau
présenté
50
est bien sombre. Cependant les divers gouvernements vont
permettre le développement de l'ile en s'appuyant sur plusieurs secteurs
:
- Le secteur agricole (dont la canne à sucre
représente 70% de la production agricole) - Le textile avec une main
d'oeuvre bon marché qui cherche à concurrencer les pays
européens mais également les pays d'Asie du sud -est
- Le tourisme qui compte 18 000 voyageurs en 1970.
Ce sont les principaux piliers de l'économie
mauricienne qui vont contribuer au développement de l'ile.
Le tourisme mauricien va se développer grâce
à la mise en place d'une zone franche. A sa genèse (dans sa
période indépendante) dans les années 70, le tourisme
mauricien s'appuie sur son patrimoine naturel impressionnant. En effet l'ile
profite de sa végétation luxuriante, de son sable blanc, de ses
plages limpides (Iles aux cerfs), de ses cacades (Alexandra falls). En effet le
service notamment en termes d'hôtels de luxes ou de valeur de la chaine
touristiques (aéroports, infrastructures) est en retrait par rapport aux
pays européens ou même aux caraïbes. Les chocs
pétroliers de 1974 et 1979 provoquent une dévaluation de la
monnaie mauricienne pour faire face aux dévaluations européennes.
Cela se révèle être une catastrophe pour l'ensemble des
secteurs de l'économie de l'ile sauf pour le secteur touristique qui
enregistre 103 000 visiteur en 1977 (chiffres du ministère de
l'intérieur mauricien). Le secteur du tourisme fonctionne alors comme un
marché contra-cyclique (qui ne suit pas le cycle économique,
autrement dit qui ne suit pas la variation de la demande). Il y'avait en 1980
selon les chiffres du ministère du tourisme et des loisirs de l'ile
Maurice, 9227 emplois dans le secteur touristique contre 4035 dix ans plus
tôt. La création d'emplois s'est donc poursuivie pourtant dans un
climat récessif dans le secteur touristique. Le secteur touristique a
donc joué le rôle d'amortisseurs des chocs. En 1983 l'ile Maurice
va enfin sortir de la spirale inflationniste, l'ensemble des secteurs repartent
et la zone franche voit l'installation de nouvelles entreprises
étrangères (allemandes, françaises). Le Pib va connaitre
dès lors un taux de croissance annuel moyen de l'ordre de 5 % (tcam).
Dans les années 90 L'ile Maurice va connaitre une voir
une autre forme de tourisme se développer.
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