Paragraphe 2) le tourisme de 1990 à Nos jours
sur l'ile Maurice.
Dans les années 1990, le tourisme d'affaires va
fortement se développer sur l'ile Maurice. La création de la loi
Mauritius Offshore Business Activities Act (MOBAA) qui cherche à capter
le maximum de capitaux étrangers. Les investisseurs cherchant à
réaliser des investissements directs à Maurice ou des
investissements de portefeuilles font donc escale sur l'ile. Les stocks d'ide
représentent 15% du Pib en 1993, 1 ans après la mise en place
du
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MOBAA. Ce tourisme d'affaires qui se développe
s'explique par une confiance des investisseurs. En effet l'ile Maurice est
devenu une république en 1992, le pouvoir judiciaire (bien
qu'extrêmement sévère) est séparé du pouvoir
exécutif. Le pouvoir législatif a la possibilité d'exercer
une activité de control sur le gouvernement et le cas
échéant d'adopter des motions de censures pour faire tomber le
gouvernement. Les institutions étant devenues « solides »
l'attractivité fiscale et sociale joue également un rôle.
L'impôt sur le revenu est uniquement de 15%, l'impôt sur les
sociétés de 15% également (contre 33% en France sur la
tranche haute) ainsi que la taxe sur la valeur ajoutée qui est elle
aussi de 15%. Il n'y pas d'impôt sur les dividendes (elle est aux taux
forfaitaire de 30% en France c'est-à-dire indépendamment du
montant du revenu). Les contributions sociales que payent les employeurs sont
de 6% sur le salaire contre 60% en France sur l'ensemble des cotisations (csg,
et cotisations diverses.) Dans les années 2000 le secteur touristique
s'est modernisé, avec une dotation en facteur capital, c'est
l'apparition des nouvelles technologies de l'information et de la communication
(cybercité à ébènes) avec les boutiques Duty free
(établissements qui ne payent pas de taxes, et ou les composantes
informatiques sont peu élevés au niveau tarifaire). Le secteur
touristique mauricien a connu son apogée en 2009 avec 871 356 visiteurs
(soit la population de la Réunion en 2018). En 2017 près de 70 %
des arrivées de touristes étaient Européennes (la
moitié des voyageurs sont français ou anglais). Le secteur
touristique mauricien s'est fortement professionnalisé avec des services
proposés similaires aux européens. La main d'oeuvre travaillant
dans le secteur a également connu une dotation supérieure en
capital humain (traductrices parlant 5 langues parfois). Le tourisme
représente 14% du Pib de l'ile Maurice en 2017 soit le
3ième secteur de l'ile (toujours après l'agriculture
et la fabrication de vêtements).
Voyons à présent la section 2 de la partie
consacrée au développement de Maurice par le tourisme, à
savoir le tourisme de Maurice est -il fidèle au modèle de
l'écotourisme, ou du moins peut-on le caractériser de tourisme
durable.
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