Section 4) les enjeux environnementaux du tourisme.
Paragraphe 1) le tourisme et les nuisances
environnementales.
Le tourisme est une activité qui par essence
nécessite la consommation de « biens publics » selon Alain
Mesplier (géographe). En effet lorsque des touristes vont dans un pays
ils consomment des ressources telles que l'eau et l'air qui sont des biens
rivaux (dont une quantité consommé par un agent n'affecte pas la
quantité disponible pour les autres agents) et non excluables (on peut
difficilement faire payer des individus l'air mais également l'eau
à sa véritable valeur). Ils consomment également des sites
touristiques, avec lesquelles il n'est pas facile d'exprimer l'impact
monétaire des touristes sur le « bien environnemental ». L'air
d'un pays hôte peut être affecté négativement par la
pollution de l'air notamment. Cette pollution de l'air découle
marginalement des activités récréatives utilisant des
appareils à moteur thermiques (c'est le cas d'Ulm ou d'avion de
découverte de certains sites). Elle découle principalement du
transport des voyageurs. Entre 25 et 30% de la pollution aérienne serait
dû principalement au transport de touristes. Concernant l'eau qui est une
ressource vitale pour les hommes son utilisation doit être
auto-responsable, en effet selon l'OMS (organisation mondiale de la
santé) en 2005 2 hommes sur 3 n'avaient pas accès à une
source d'eau potable. L'eau est utilisée principalement pour les
activités de loisirs notamment dans les piscines, les jacuzzis, les
canons à neiges). Son utilisation est parfois outrancière, selon
le géographe Jean-Pierre Lozato-Giotart, « dans les pays
avancés et dans le quotidien, un habitant consomme entre 0,3 et 0,3 m3
par jour, or un touriste
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consomme en moyenne près de 1m3 par jour, dans des
centres de loisirs de luxes installées dans les régions
intertropicales qui manque d'eau ». Cette citation illustre bien les
enjeux et la problématique de l'eau en lien avec le tourisme. Des
destinations comme les iles Seychelles ou les iles canaries ont cependant pu
par une politique de rationalisation de l'eau, éviter toute
prodigalité et donc avoir le soutien de leurs populations locales. Le
tourisme peut être également nuisible pour la faune et la flore.
C'est le cas de croisières qui menacent directement des espèces
coralliennes, des tortues ou certains poissons. Selon les chiffres de
l'association internationale des compagnies de croisières il y'a avait
24,7 millions de voyageurs en 2016. La destination la plus
plébiscité était les caraïbes avec 35% de parts de
marché. La création de ports de plaisance comme la marina Baie
d'Ha Long au Vietnam peut inverser le sens des courants marins, et donc
modifier l'écosystème de certains poissons. Si elles n'arrivent
pas à s'adapter à s'adapter ces espèces peuvent
disparaitre. Le tourisme peut également nuire aux végétaux
c'est le cas lors de randonnées ou ballades à travers des
sentiers. Par ailleurs la création d'autoroutes ou de voies
routières peuvent apparaitre financièrement rentable, mais
économiquement être un non-sens si des forets entiers sont
abattus. Les pays du sud souffrent également de pollutions visuelles. En
effet certains individus peu scrupuleux peuvent jeter des déchets en
pleine natures. Pour internaliser ces externalités, les pays du sud ont
mis en place des amendes qui désincitent à jeter en pleine nature
les déchets. C'est le cas de la Tunisie qui a pris le problème
à bras le corps en se dotent d'un nouvel arsenal de sanctions.
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