Section 3) les effets économiques et sociaux
néfastes du tourisme.
Paragraphe 1) les fuites de devises.
Les pays hôtes peuvent être également
qualifiés de pays récepteurs, et les pays dont les touristes sont
originaires ce sont les pays émetteur. Il peut arriver dans certaines
situations que les pays émetteurs de touristes aient directement
investis dans le domaine touristique dans les pays hôtes. Les
bénéfices dégagés dans les pays hôtes peuvent
être rapatrié directement dans les pays émetteurs, ce qui
crée un manque à gagner en termes de devises pour les pays du
sud. Parfois pour assurer la promotion de leur destination, les pays du sud
importent de nouveaux biens avec les devises récoltés par le
tourisme. L'argent qui devait servir aux investissements en capital humain ou
dans d'autres secteurs est donc happé en direction des pays
émetteurs. Selon la Banque mondiale en (2000), « environ 55 % des
recettes touristiques perçues par les pays en développement sont
détournées vers l'extérieur ». Il peut
également avoir une perte en devises sur les produits touristiques
commercialisés à l'étranger par les pays hôtes qui
n'arrive pas à contrôler leur commercialisation dans les pays
respectifs des touristes. Cette perte de devise nuit à la
compétitivité de l'entreprise implantée dans le tourisme,
mais également au gouvernement des pays hôtes. La non
rentabilité peuvent les pousser voir les contraindre à quitter le
marché touristique.
Paragraphe2) la mobilisation de certaines ressources
cardinales.
Certaines ressources comme l'eau ou
l'électricité peuvent se voir mobiliser exclusivement ou
partiellement pour l'activité touristique. Certains secteurs comme
l'agriculture qui nécessite beaucoup d'eau ou comme l'industrie
agroalimentaire peuvent être alors pénalisé. La
concentration d'une économie sur un seul secteur peut donc engendrer des
externalités négatives.
Paragraphe 3) Les couts sociaux et
environnementaux.
Les touristes peuvent parfois dégrader le patrimoine
naturel d'un pays, cependant ces dégradations ne seront pas prises en
compte dans le calcul de la production. Ce sont en effet des
répercussions qui sont invisibles. De plus les pays du sud n'ont souvent
pas le
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secteur économétrique approprié pour
faire une évaluation d'impact. Le tourisme peut également
souffrir de folklorisme. En effet des personnes chargés de promouvoir
l'histoire d'un pays peuvent rapporter des éléments qui ne sont
pas fidèles à la réalité. Les populations locales
sont donc en quelque sorte instrumentalisée puisqu'ils sont
représentés dans une mise en scène. Il y'a
également un autre phénomène qui est l'acculturation, 2
individus qui de cultures différentes entrent en contact et vont oublier
leur culture de départ à cause d'un syncrétisme
(combinaisons de 2 culture). La gentrification se caractérise par
l'accaparation d'un quartier populaire par une couche sociale aisée,
c'est l'embourgeoisement d'un quartier défavorisé. Ce
phénomène a comme principal effet néfaste de faire gonfler
le prix des loyers. D'autres effets néfastes bien entendu existes encore
c'est le cas du tourisme sexuel ou de la contrebande (faire passer des mules
dans des pays pour transporter de la drogue).
Nous avons donc vu que le tourisme débridé,
effréné, décomplexé, peut engendrer des couts
sociaux. Le tourisme doit donc être régulé, l'intervention
de l'état dans ce secteur est donc contingent. Le marché ne
pourrait régler à lui seul l'ensemble des écueils relatifs
au tourisme. Voyons à présent que le tourisme représente
un véritable enjeu environnemental.
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