Paragraphe 2) le tourisme un pourvoyeur d'emplois pour
les pays du sud.
En 1997, selon les chiffres du World Travel and Tourism Concil
le secteur touristique représentait 230 millions d'emplois soit 11% de
l'emploi mondial. En 2010 les chiffres du World Travel and Tourism Concil font
état de 235 millions d'emplois soit environ 9,1% du Pib mondial. Le
développement du tourisme se fait par étapes, tout d'abord les
infrastructures qui sont utilisés sont celles qui existent
déjà, cela permet de ne pas investir dans de nouvelles structure.
L'afflux des touristes vont permettre de se constituer une épargne puis
de réinvestir dans de nouvelles activités touristiques ou en
partenariat avec des producteurs locaux (nourritures dans les hôtels
pouvant être issus exclusivement des producteurs locaux). Cela va
augmenter la gamme des services, pour répondre à cette nouvelle
demande il faudra investir dans la formation. L'afflux de touriste
supplémentaire dans un 3ème temps va permettre
d'embaucher selon la demande anticipée de Keynes. Pour offrir des
services de meilleure qualité encore c'est la chaine touristique qui
devra être reconsidéré. Des emplois dans le secteur
bancaire, alimentaires ou médicaux pour répondre à la
demande croissante devront être considérés. C'est donc une
intégration plus large du domaine touristique que devront entreprendre
les pays du sud.
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Tableau représentant l'évolution de l'emploi
touristique à Maurice.
Nous constatons que la part d'emplois touristiques à
Maurice de 1970 à 2004 s'est multipliée par 5. Le tourisme a donc
pris une place prépondérante dans l'économie mauricienne
à mesure que les zones franches se sont développées (zone
ou la fiscalité est très favorable). La part d'emplois
industriels dans le sucre a dans le même temps décru de plus du
double soit près de 150%. Le tourisme dans une vision globalisante va
obliger les autorités à améliorer les infrastructures
aéroportuaires ou routières voire ferroviaires pour certains pays
du sud. Tous ces éléments seront facteur d'emplois et donc de
croissance économique.
Paragraphe 3) Le tourisme inclusif un moyen de
réduire la pauvreté.
Le tourisme inclusif est un moyen de réduire la
pauvreté et d'améliorer l'éducation. En effet le tourisme
intrusif cherche à tisser des liens entre les différents acteurs
du secteur touristique, entre les différents acteurs, mais
également avec la population locale. L'objectif du tourisme inclusif
sied bien avec les piliers du développement durable, puisqu'il cherche
à répondre aux besoins de l'ensemble des acteurs. Ce tourisme
inclusif peut se réaliser si les devises récoltées sont
utilisés pour financer le développement d'infrastructure pour les
plus démunis (services publics). Il faut également que l'argent
perçu du tourisme soutienne les petites entreprises et les autres
secteurs notamment le secteur agricole pour que tout le monde puisse se sentir
concerné. Les politiques économiques doivent davantage inciter
à des investissements directs dans le tourisme, ou à des
transferts de technologies ou de savoir-faire en direction des populations les
plus démunis. Le Programme des nations unis pour le développement
prône que l'excédent des bénéfices tirés du
tourisme aille en priorité vers l'investissement dans l'éducation
et la santé, pour ne pas donner le sentiment d'une croissance exclusive
(nous avons vu plus haut les effets directs positifs de la croissance sur la
santé et l'éducation).
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Nous avons donc vu que le tourisme comporte un réel
avantage pour les pays du sud qui possèdent souvent un patrimoine
naturel important, en effet ils n'ont pas besoin d'une dotation excessive en
capital humain dans un premier temps, ni de ressources naturelles
épuisables. Nous allons voir cependant que le tourisme a des effets
néfastes économiquement et socialement.
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