Paragraphe 1) le tourisme permet aux pays du sud de
combler un « twin
déficit »
Les pays du sud souffrent souvent d'un double déficit
que l'on appelle « déficit jumeau ». Ce double déficit
est dû à un déficit d'épargne nationale et à
un déficit en devise étrangère. Le déficit
d'épargne nationale s'explique par une propension moyenne à
épargner beaucoup trop faible. Cette faible propension moyenne à
épargner s'explique elle-même par un faible processus de
thésaurisation, ou d'accumulation du capital. Le tourisme va permettre
d'accumuler du capital pour les investisseurs des pays du sud. En effet avec
une monnaie nationale dont le taux de change est en défaveur des pays
sud (du moins en termes de cours), les touristes ont donc un pouvoir d'achat
fort dans les destinations touristiques. Leur propension moyenne à
consommer est donc plus forte que s'il était dans leur pays d'origine,
tout cela créer un effet quantité favorable pour les
investisseurs du sud (l'effet prix étant obérer par le cours de
la monnaie domestique trop faible). Les investisseurs du sud peuvent donc
accumuler du capital. De plus en termes de minimisation des couts ils ont un
gros avantage contrairement aux investisseurs des pays du nord, la main
d'oeuvre est peu chère. En effet dans les pays du sud il y'a rarement
des pays qui ont des salaires minimums. Le salaire horaire est également
très faible. Le salaire horaire étant de 150 roupies indiennes en
inde ce qui est évalué à 2 euros par jours. De plus les
cours fonciers sont également très faibles dans les pays du sud.
Parfois grâce au politique volontariste de développement les
terrains sont bradés, l'environnement fiscal est également
très favorable avec un impôt des
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sociétés à 15% dans la majorité
des pays du sud (soit le taux réduit en France, le taux supérieur
est à 33%). Par ailleurs le déficit de devises
étrangères est un handicap pour les pays du sud pour l'achat de
biens d'équipements ou de machines. Ce manque en devises
étrangères s'explique par un manque de
compétitivité sur le marché des échanges
internationaux. En effet Pour combler ce déficit en devises
étrangères, il faudra réaliser des excédents
commerciaux, autrement dit le volume des exportations devra être
supérieur aux volumes des importations. Dans ce cadre une
spécialisation touristique est tout à fait indiquée, le
tourisme étant considéré comme une activité
exportatrice au niveau de la comptabilité mondiale. Selon le Centre du
commerce international (Itc) le tourisme représentait environ 7% du Pib
mondiale, et était la 4ième activité
exportatrice. Le tourisme ne nécessite pas de ressource naturelle
à proprement parler, c'est le patrimoine naturel et les politiques
d'aménagements qui fondent la compétitivité du pays en
termes de tourisme. C'est donc une activité qui va amener massivement
des devises étrangères sur le territoire, soit par la
consommation des visiteurs, soit par investissement de portefeuille
(investissement en dessous de 15% des voies d'un capital social) soit par
investissement direct à l'étranger. Ces devises
étrangères dans le cas d'un régime de change de flexible,
va permettre de réévaluer la monnaie, et donc de donner plus de
crédibilité.
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