Paragraphe 2) la substitualité des capitaux.
C'est l'idée que le capital naturel s'il est
complètement épuisé peut être remplacé par un
capital physique par exemple des biens marchands ou même un
investissement en capital humain. L'autre idée c'est la non
substitualité entre les capitaux. En effet les capitaux naturels
dégradés ne pourront jamais être remplacés par des
capitaux physiques voire artificiels, Les capitaux naturels doivent donc
être absolument préservés dans le temps. Ces 2 concepts
sont importants puisqu'ils vont nous permettre de comprendre les partisans de
la soutenabilité faible et ceux de la soutenabilité forte.
Paragraphe 3) les partisans de la soutenabilité
faible.
Les partisans de la soutenabilité faible notamment les
néoclassiques arguent qu'il faille élargir le concept de capitaux
à l'ensemble des actifs. Cela permettrait alors une parfaite
substitualité entre les capitaux. La dégradation du bien
environnemental seraient alors souhaitable, puisque les couts à
supporter pour les économies ne seraient que le cout de remplacement des
capitaux naturels. Les capitaux physiques seraient alors supplantés par
les nouvelles technologies qui seraient naturellement beaucoup plus durable.
C'est donc le stock de capital physique qui devrait rester constant. C'est
l'économiste Hartwick qui conseille aux gouvernants d'investir dans les
capitaux physiques grâce aux revenus perçus de l'exploitation des
ressources naturelles.
Paragraphe 4) les partisans de la soutenabilité
forte.
Les partisans de la soutenabilité forte font preuve de
beaucoup moins de mansuétude quant à la substitualité des
capitaux. Pour eux il n'y a pas de substituabilité entre les
différents capitaux. L'ensemble des capitaux que ce soient physiques ou
naturels qui doivent rester constant. C'est le point de vue que défend
l'école écologique notamment.
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Paragraphe 5) le développement durable dans les
pays du sud.
La notion de développement durable diffère d'un
espace à un autre. En effet pas tous les pays disposent des mêmes
structures économiques ou d'un niveau d'avancement analogue en terme de
développement. Appliquer le développement durable dans les pays
du sud n'est pas chose aisée, puisque pour atteindre un fort taux de
croissance économique (et souvent ne disposant pas de fortes dotations
en capital humain) les économies doivent massivement puiser dans les
ressources pour assurer un développement industriel (les
économies des pays du sud ont encore une économie souvent
secondarisé c'est le cas du Maroc avec plusieurs sites automobiles). Le
tourisme peut être un secteur qui concilie environnement et croissance
économique. Choisir les capitaux naturels à sauvegarder et les
capitaux physiques également à transférer aux
générations futures est risquée puisqu'il peut y'avoir des
phénomènes d'incohérences temporelles. Des technologies
actuelles pouvant être peu polluantes (comme le nucléaire
actuellement) peuvent être polluantes le lendemain. Les
préférences des générations futures ne seront pas
connus également, les pauvres actuellement des pays du sud n'auront
certainement pas les mêmes besoins que les pauvres de demain. Bien que
les préférences ne soient pas connues, cela ne dispense pas les
pays du sud d'agir au moins du point de vue du principe de
précaution.
Nous avons donc vu que le développement durable est une
nécessité pour les pays du sud, au vue de l'état de la
biosphère cependant nous allons voir dans ce chapitre 3 que la
croissance économique peut représenter un faux dilemme pour les
pays du sud.
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