Conclusion
L'objectif de ce chapitre était de ressortir la
problématique aussi bien théorique qu'empirique des
déterminants de la mortalité des enfants dans les pays en
développement en s'appuyant sur les explications microéconomiques
et macroéconomiques. Le modèle théorique
développé par Mosley et Chen (1984) a servi de cadre d'analyse et
a permis de ressortir deux grandes catégories de facteurs explicatifs de
la mortalité des enfants notamment les « déterminants
proches » appelés ou « facteurs intermédiaires »
regroupant tous les facteurs ayant un impact direct sur la santé et les
variables socioéconomiques qui agissent à trois niveaux à
savoir : individuel, du ménage et communautaire. Aussi, il sied de
souligner qu'il n'y a pas de consensus en ce qui concerne ces
déterminants au niveau empirique, c'est pourquoi une revue de
littérature empirique des travaux microéconomiques et
macroéconomiques a été faite afin de mettre en exergue les
principales variables d'intérêt de cette étude. Cependant,
ce débat sur les déterminants de la mortalité des enfants
ne permet pas de se faire une idée de la question sur la RCA,
d'où nécessité de la revisiter dans ce pays. Le chapitre
suivant va s'atteler à présenter la politique de santé et
la place qu'occupe la santé des enfants.
14
Chapitre 2 : La politique de santé et
santé des enfants en RCA
Depuis deux décennies, les pouvoirs publics ont
adopté et mis en oeuvre à travers le Plan National de
Développement Sanitaire I 1994-1998 (PNDS I) et le Plan
Intérimaire de la Santé, une politique nationale de santé
fondée sur les soins de santé primaires et l'initiative de Bamako
suivant les principes de participation et donc de responsabilisation de la
communauté vis-à-vis de ses problèmes de santé. Les
évaluations de ces plans ont révélé des
insuffisances en termes de capacités humaines, d'infrastructures,
d'équipements sanitaires et de ressources financières qui ont
empêché la réalisation des objectifs fixés,
d'où la mise en oeuvre d'une nouvelle politique nationale de
santé prenant en compte les insuffisances des précédents
plans. Le présent chapitre a pour objectif de présenter les
différentes réformes de la politique de santé en insistant
sur l'offre de soins de santé (section 1) ainsi que les
différentes actions réalisées jusque-là (section
2).
Section 1 : L'offre de soins de santé en RCA
La présente section a pour objectif de présenter
le système sanitaire centrafricain et ses composantes. Dans un premier
temps, il est question de mettre en relief les différentes
réformes tant structurelles qu'institutionnelles (1.1) et dans un second
temps, un accent particulier sur mis sur les investissements faits en faveur du
secteur de la santé (1.2).
1.1. Les réformes du système de
santé en RCA
A l'indépendance, la politique sanitaire de la RCA
selon le rapport du Plan Stratégique de Renforcement du Système
de Santé centrafricain de 2007, était caractérisée
entre autres par la gratuité de soins et des médicaments, la
priorité accordée à la médecine curative, la
concentration des infrastructures sanitaires dans les grands centres urbains,
la lutte verticale contre les grandes endémies, l'absence totale de
participation de la communauté dans les actions de santé et
à leur financement, l'insuffisance des ressources et
l'inefficacité des services de santé.
Un tel système ne pouvait se maintenir longtemps dans
un contexte international de crise financière où
l'inadéquation entre l'accroissement démographique et
l'insuffisance des ressources pour faire face aux besoins de santé,
avait pris des proportions importantes surtout dans les pays en
développement. A cela, s'ajoute l'effondrement économique de
l'Afrique
15
pendant les vingt dernières années et les
conséquences de la dévaluation du franc CFA de 1994. Telles sont
les raisons que s'est imposée au cours des trois dernières
décennies, la nécessité d'une réorientation de la
politique sanitaire centrafricaine. Cet état de fait se
matérialise par l'engagement des autorités centrafricaines dans
cette nouvelle orientation de la politique de santé qui s'est
manifesté successivement par : (i) la souscription en 1978 à la
déclaration d'Alma-Ata qui fait des Soins de Santé Primaires la
meilleure stratégie permettant à tous les pays, à toutes
les communautés et les Organisations Internationales de donner à
tous les peuples un niveau de santé qui leur permette de mener une vie
saine socialement et économiquement productive à l'horizon l'an
2000 ; (ii) la souscription à la déclaration des chefs d'Etat de
l'Organisation de l'Unité Africaine au sommet de Lagos en juillet 1987
proclamant la santé comme pierre angulaire de développement ;
(iii) la souscription en septembre 1987, lors du 37ème
Comité Régional de l'OMS, à la résolution dite
« Initiative de Bamako » ; (iv) la tenue d'un séminaire
national de réflexion sur la problématique de la santé qui
a constaté un retard dans la mise en oeuvre des SSP et a
recommandé son accélération en 1988 ; (v) la tenue d'un
séminaire national d'information et de sensibilisation de toutes les
couches sociales sur les SSP en 1989 ; (vi) et l'adoption du cadre national de
mise en oeuvre des SSP en RCA en 1992.
Après la mise en oeuvre du premier PNDS qui couvrait la
période 1994-1998, l'évaluation finale a proposé, compte
tenu des faiblesses constatées, des pistes d'orientation pour le secteur
sous forme de recommandations entre autres : (i) la révision de
l'Arrêté n°185/MSPP/CAB/SG/DGSPP du 13 janvier 1994 fixant
les normes en activités, en équipements et en personnel afin de
proposer un personnel minimum par niveau de formation, de revoir les
catégories des centres de santé et d'en retenir un seul type avec
un paquet minimum d'activités ; (ii) la mise en place immédiate
d'un système pour le suivi et le contrôle des ressources
financières par la création d'un comité consultatif
composé des cadres du ministère et des partenaires ; (iii)
l'amélioration du système d'approvisionnement en
médicaments par la création des dépôts
régionaux et préfectoraux et (iv) le renforcement du
Système National d'Information Sanitaire (SNIS) par l'élaboration
de nouveaux outils et la formation du personnel.
Pour répondre à cette préoccupation, le
pays a élaboré son document de Politique Nationale de
Santé pour jeter la base des orientations pour le développement
du secteur. En vue de permettre la programmation des interventions prioritaires
avant le nouveau PNDS, un plan intérimaire de santé a
été élaboré pour la période 2000-2002. En
2005, le Gouvernement a
16
élaboré et adopté un PNDS de
deuxième génération pour la période 2006-2015. Ce
document définit les grands axes stratégiques prioritaires du
secteur de la santé.
Le système de santé centrafricain comprend le
secteur public, qui trouve son origine dans la médecine coloniale
hospitalière et militaire, traditionnellement gratuite,
géré par le Ministère de la Santé Publique et de la
Population (MSPP) ; le secteur parapublic géré par des organismes
publics qui ne sont pas directement liés au MSPP ; le secteur
privé lucratif et le secteur privé confessionnel. L'organisation
du système de santé quant à elle est
caractérisée par une hiérarchisation des différents
niveaux d'intervention. Elle est de type pyramidal et comporte trois niveaux
comprenant chacun deux sous-systèmes à savoir celui de la gestion
et celui des soins.
Le sous-système de gestion à son tour comprend
trois niveaux que sont : (i) le niveau central, chargé de définir
la politique nationale de santé et de fournir l'appui stratégique
aux niveaux inférieurs, comprenant le cabinet du ministre et les
directions techniques ; (ii) le niveau intermédiaire, chargé de
fournir l'appui technique aux préfectures sanitaires, correspond
à la direction de la région sanitaire. Le pays compte sept (07)
régions sanitaires, correspondant aux régions administratives.
Chaque région sanitaire comporte deux à trois districts
sanitaires ou préfectures sanitaires sauf la Région n°7 et
(iii) le niveau périphérique, chargé de fournir l'appui
opérationnel aux formations sanitaires pour la mise en oeuvre de la
politique nationale de santé, est constitué des
préfectures sanitaires qui sont des unités opérationnelles
du système de santé. Le pays compte 16 préfectures
sanitaires et c'est la ville de Bangui qui compte huit (08) circonscriptions
sanitaires.
Le sous-système de soins quant à lui est
constitué des formations sanitaires où les programmes sont
traduits en prestations. Ces formations sanitaires (FOSA) sont
organisées sur un mode hiérarchique à trois niveaux de
référence : (i) le premier niveau comprend les postes de
santé, les centres de santé et les hôpitaux
préfectoraux ; (ii) le deuxième niveau est constitué par
les hôpitaux régionaux universitaires et (iii) le troisième
niveau comprend les établissements hospitaliers et de diagnostic de
référence nationale.
Fort des engagements et des adhésions du pays aux
différentes déclarations et résolutions internationales
sur la santé, le gouvernement a organisé un atelier national de
réflexion sur la problématique de la santé en RCA. Les
conclusions de ce séminaire ont permis de se rendre compte du retard
considérable accusé dans la mise en oeuvre des SSP, d'où
la recommandation fondamentale d'accélérer le processus. C'est
ainsi qu'en plus d'un
17
programme-cadre ayant jeté les bases d'une
planification décentralisée selon un processus devant
évoluer du bas vers le haut, le Ministère de la Santé
Publique a été réorganisé par Décret
présidentiel en 1994 pour fonctionner en trois niveaux que sont
notamment le niveau central ou national, le niveau intermédiaire ou
régional et le niveau périphérique ou préfectoral.
De tous les départements ministériels, le MSPP a
été le premier à fonctionner de façon «
décentralisée » en perspective de la politique de
Décentralisation/Régionalisation amorcée par la RCA.
1.2. Les investissements dans le secteur de la
santé en RCA
Le souci d'améliorer l'état de santé de
la population en général et celle des enfants de moins de 5 ans
en particulier, occupe aujourd'hui une place plus importante sur
l'échelle des priorités de la communauté internationale et
par là des autorités centrafricaines. En effet, la santé
représente un actif économique de première importance,
autrement dit, la clé de la survie. Ainsi, investir dans
l'amélioration de l'état de santé de la population
apparait donc comme un préalable indispensable pour lutter contre la
pauvreté et un vecteur du développement économique. La
relation qu'entretiennent santé et développement
économique est très complexe. Plusieurs études
macroéconomiques ont tenté de cerner cette relation en utilisant
différents indicateurs de mesure de l'état de santé. Il
ressort de ces travaux que l'impact de l'amélioration des variables
sanitaires sur la croissance économique est significativement et
suffisamment important sur le long terme pour justifier l'engagement soutenu
des autorités publiques à investir dans la santé.
Les investissements dans le secteur de la santé se font
tous les ans par l'allocation du budget de l'Etat et par le financement
extérieur qui représente la plus grande part du budget
alloué au dit secteur. Le financement est fait en termes de
dépenses de fonctionnement regroupant les dépenses du personnel
(salaires) et en biens et services (fournitures de bureau) ainsi que les
dépenses d'investissement renvoyant à la construction des
infrastructures sanitaires, à l'acquisition des équipements
sanitaires etc.
Le tableau 1 présente le budget alloué chaque
année au Ministère de la Santé Publique et de la
Population et de Lutte contre le Sida (MSPPLS) et montre que celui-ci est en
progression passant de 9 milliards de FCFA en 2006 à 24 milliards de
FCFA en 2011. Par ailleurs, eu égard aux difficultés de
trésoreries auxquelles le gouvernement centrafricain se confronte, la
plus grande part du financement du secteur de santé repose sur le
financement extérieur (cf. tableau 2). Sur l'ensemble du budget
alloué au MSPPLS depuis 2006, plus de la moitié va
18
dans les dépenses de fonctionnement c'est-à-dire
le traitement de salaire du personnel soignant et les dépenses en biens
et services, ce n'est qu'à partir de 2010 et 2011 qu'on note une
augmentation des dépenses d'investissements d'un montant respectif de 10
milliards et 15 milliards. Cette augmentation des dépenses
d'investissements s'accompagne de l'augmentation du financement
extérieur d'un montant de 8 milliards en 2010 et de 13 milliards en
2011. Cette hausse du montant de financement extérieur se justifie entre
autres par la construction des infrastructures sanitaires (hôpitaux,
centre de santé etc.) et leur dotation en équipements
appropriés.
Tableau 1 : Evolution du financement public de la
santé de 2006 à 2011 (en millions de FCFA)
Libellés
|
|
2006
|
2007
|
|
2008
|
|
2009
|
|
2010
|
|
|
2011
|
Dépenses de fonctionnement
|
5
|
713
|
6
|
501
|
7
|
130
|
7
|
272
|
8
|
210
|
|
8
|
568
|
Dépenses de personnel
|
3
|
462
|
3
|
462
|
2
|
983
|
3
|
159
|
3
|
307
|
|
3
|
397
|
Dépenses en Biens et Services
|
2
|
251
|
3
|
038
|
4
|
146
|
4
|
112
|
4
|
903
|
|
5
|
171
|
Dépenses d'investissement
|
3
|
433
|
4
|
605
|
4
|
931
|
4
|
525
|
10
|
366
|
|
15
|
442
|
Budget de l'Etat
|
|
232
|
|
297
|
|
456
|
|
753
|
1
|
553
|
|
2
|
073
|
Financement extérieur
|
3
|
201
|
4
|
308
|
44
|
747
|
3
|
771
|
8
|
813
|
|
13
|
399
|
Dépenses totales de santé
|
9
|
146
|
11
|
106
|
12
|
061
|
11
|
797
|
18
|
577
|
|
24
|
040
|
Dépenses totales de l'Etat
|
129
|
345
|
136
|
869
|
150
|
919
|
177
|
272
|
206
|
898
|
|
236
|
931
|
PIB
|
817
|
900
|
880
|
000
|
888
|
099
|
935
|
535
|
979
|
575
|
1
|
048
|
998
|
Source : Lois de Finances 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011;
RGPH 2003; Cadrage macroéconomique
Le tableau 2 montre d'abord l'évolution de la part du
budget santé dans le budget général. Cette part varie de
7,07% en 2006 à 10,15% en 2011 avec une diminution notable entre 2008 et
2009 (7,99% et 6,65%) due éventuellement aux effets de la crise
financière mondiale. Ensuite, la part du budget santé dans le PIB
est relativement plus faible et évolue en dents de scie. Elle varie de
1,12% en 2006 à 1,36% en 2008 et baisse à 1,26% en 2009 avant
d'augmenter à 1,90% en 2010 et à 2,29% en 2011. Cette part du
budget santé dans le PIB compte parmi les plus faibles au monde. Enfin,
comme évoqué précédemment, la part du financement
extérieur est importante dans le budget global alloué à la
santé et elle varie entre 83,34% et 93,55%.
Tableau 2 : Financement de la santé de 2006
à 2011 (en %)
Année
|
Budget santé en % B.G
|
Part du financement extérieur
|
Budget santé en % PIB
|
2006
|
7,07%
|
93,24%
|
1,12%
|
2007
|
8,11%
|
93,55%
|
1,26%
|
2008
|
7,99%
|
90,74%
|
1,36%
|
2009
|
6,65%
|
83,34%
|
1,26%
|
2010
|
8,98%
|
85,01%
|
1,90%
|
2011
|
10,15%
|
86,60%
|
2,29%
|
Source : Lois de Finances 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011;
RGPH 2003; Cadrage macroéconomique
19
En termes de ressources humaines (personnel soignant), les
régions pauvres manquent cruellement de personnel médical et
paramédical. Les ratios personnel de santé/habitants par
catégorie professionnelle montrent une répartition inégale
entre Bangui et le reste du pays. Selon les normes de l'OMS, on note une
insuffisance quantitative et qualitative et une mauvaise répartition du
personnel de santé en général, et plus
particulièrement dans le domaine de la maternité. En effet, les
éléments de base de la Carte Sanitaire présentent le ratio
personnel de santé par habitant en RCA en 2002 tel que
résumé dans le tableau ci-après.
Tableau 3 : Ratios personnel de santé par habitant
en RCA en 2008
Catégories
|
Normes OMS
|
RS 1
|
RS 2
|
RS 3
|
RS 4
|
|
RS 5
|
RS 6
|
RS 7 Bangui
|
Médecins
|
20
|
000
|
92
|
953
|
89
|
786
|
61
|
588
|
79
|
005
|
23
|
848
|
45
|
317
|
6
|
097
|
TSS
|
15
|
000
|
35
|
751
|
38
|
480
|
47
|
375
|
32
|
961
|
47
|
695
|
45
|
317
|
3
|
337
|
TSL
|
|
-
|
464
|
767
|
179
|
572
|
153
|
969
|
197
|
512
|
143
|
086
|
362
|
536
|
23
|
515
|
IDE
|
10
|
000
|
21
|
126
|
14
|
964
|
25
|
661
|
14
|
630
|
8
|
417
|
19
|
081
|
5
|
310
|
SFDE
|
10
|
000
|
17
|
876
|
29
|
929
|
38
|
492
|
39
|
502
|
28
|
617
|
40
|
282
|
3
|
658
|
Source : Carte sanitaire et Plan d'Action du secteur de
santé et du cadre stratégique de lutte contre la
pauvreté
L'examen des différents ratios du personnel soignant
par nombre d'habitant donne une idée sur les efforts
déployés par les autorités publiques dans ce domaine en
2002 selon les régions sanitaires. Ceci dans le but de rendre disponible
et d'améliorer l'offre de soins de santé. Il ressort de ce
tableau qu'à l'exception de Bangui (la capitale) qui dispose de la
majorité du personnel soignant dépassant de très loin les
normes de l'OMS, les autres régions souffrent du manque cruel en
personnel de santé. Il convient de noter que pour l'ensemble du pays,
l'on ne compte que deux (02) urologues, cinq (05) gynécologues et quatre
(04) pédiatres qui se trouvent tous dans la capitale pour seulement huit
(08) pharmaciens exerçant dans le secteur public. Il n'y a aucun
sexologue ni cancérologue. Cette inégale répartition en
personnel de santé laisse paraitre un autre problème qu'est celui
de l'inégale répartition des infrastructures et
équipements sanitaires selon les régions. Ainsi sur le plan de la
disponibilité en infrastructures des soins, la RCA comprend au total 787
formations sanitaires dont 117 établissements privés et 670
établissements publics, soit un ratio d'une formation sanitaire pour
4000 habitants. Les établissements publics comprennent : 04
hôpitaux centraux, 06 hôpitaux régionaux (y compris
l'hôpital régional universitaire de Bimbo), 13 hôpitaux
préfectoraux, 31 Centres de Santé de catégories A, 22
Centres de Santé de catégories B, 104 Centres de Santé de
catégories C, 11 Centres de Santé de catégories D, 13
Centres de Santé de catégories E, 445 Postes de Santé, 17
Dépôts de Médicaments Essentiels Génériques,
01 Laboratoire National de Biologie Clinique et de Santé Publique, 01
Centre de référence
20
IST/SIDA, 01 Centre National de Transfusion Sanguine et une
Unité de Cession de Médicament.
En matière d'accessibilité aux infrastructures
sanitaires, l'évaluation des progrès accomplis par la RCA
vis-à-vis des OMD et des Objectifs du Sommet Mondial pour les Enfants de
la décennie 1990-2000 avait révélé que des
améliorations avaient été obtenues en matière de
disponibilité de services sociaux de base avec le concours de la
communauté internationale : le taux d'accessibilité aux
formations sanitaires dans un rayon de 5 km a augmenté de 45% en 1994
à 62,5% en 2000 par la généralisation de l'Initiative de
Bamako à tous les districts sanitaires, le taux d'accès à
une source d'eau de boisson potable quelle que soit la distance a atteint 55%
en l'an 2000 contre 38% en 1996. Le taux d'accès à une source
d'eau de boisson potable quelle que soit la distance a atteint 64% en l'an 2000
contre 55% en 2000. Par ailleurs, ces améliorations cachent des
disparités selon le milieu de résidence (98% pour le milieu
urbain contre 47% pour le milieu rural). Il faut noter qu'au moins 25% de la
population de l'arrière-pays parcourent plus de 10 km pour atteindre une
formation sanitaire.
Eu égard à tout ce qui précède, il
semble important de mettre en exergue tous les efforts faits par les
autorités publiques à travers certaines initiatives mises en
oeuvre en vue d'améliorer l'état de santé de la population
en général et du couple mère-enfant en particulier.
|