2. La fonction publique algérienne
Le nouveau statut général de la fonction
publique, comprenant 224 articles (1) dont nous nous sommes
procuré une copie, et qui vient en approbation de l'ordonnance
n°06-03 du 16 juillet 2006, se substituera ainsi au décret
n°85-59 du 23 mars 1985 portant statut-type des travailleurs des
institutions et administrations publiques, et à la loi n°78-18 du
05 août 1978 portant statut général du travailleur qui a
été, à son tour, abrogée par la loi n°9011 du
21 avril 1990.
(1) J. O de la
république algérienne N° 46, ordonnance n°66-133 du 2
juin 1966 portant statut général de la fonction publique. Loi
n° 78-12 du 5 août 1978 relative au statut général du
travailleur, l'ordonnance n°06-03 du 16 juillet 2006.
Chapitre III : les politiques de
rémunération en Algérie au sein d'une organisation
publique
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Chapitre III : les politiques de
rémunération en Algérie au sein d'une organisation
publique
Considérée comme le premier secteur
employeur en Algérie, la fonction publique est restée à la
traîne en matière des rémunérations. La faiblesse
des salaires est à l'origine de la désertion du secteur par de
nombreux cadres partis à la recherche de meilleures conditions de
travail. En effet, comme en témoigne la répartition des effectifs
de la fonction publique par niveau d'instruction, le secteur ne compte que
307.772 cadres, soit 19,8%(1) de la totalité des
fonctionnaires. Ainsi, l'élaboration de ce nouveau système des
rémunérations vise à exhorter les cadres qualifiés
à rejoindre la fonction publique. En plus de ce système, les
salaires de la fonction publique seront également révisés
à la faveur de l'élaboration des statuts particuliers des
différents secteurs faisant partie de la fonction publique. La direction
générale de la fonction publique représente l'Etat
employeur avec 1.553.546(2) fonctionnaires et agents publics lors de
l'adoption du statut général de la fonction publique à la
faveur de l'ordonnance n°06-03 du 15 juillet 2006, un certain
nombre de réformes a été décidé de
façon à valoriser les ressources humaines et à
réhabiliter la formation au profit des fonctionnaires, de
réaffirmer les principes d'impartialité de l'administration
publique et de mettre l'accent sur les règles de l'éthique et de
la déontologie dans la fonction publique. Il y a également la
mise en place d'un certain nombre de principes nouveaux qui vont régir
le système de classification et de rémunération des
fonctionnaires. Donc, un groupe interministériel, présidé
par la direction générale de la fonction publique, a
été mis en place afin de définir le nouveau système
de rémunération des fonctionnaires. Evidemment, l'objectif est
d'aller vers un régime de rémunération qui tient compte de
tous les paramètres internes et externes au secteur et qui sera motivant
et incitatif.
Les fonctionnaires, aujourd'hui, sont en effet
régis par 42 statuts particuliers et sont regroupés dans 478
grades organisés en 281 corps spécifiques (3). Le
nouveau statut devra permettre notamment d'adapter les missions de la fonction
publique au nouveau rôle de l'Etat, de garantir l'unité,
l'identité et la cohérence d'ensemble du secteur de la fonction
publique en tant qu'émanation de l'Etat employeur, mais aussi de
favoriser l'émergence d'une administration performante, proche du
citoyen et en mesure de répondre efficacement aux exigences du service
public.
(1) Statistiques de la direction générale
de la fonction publique (DGFP) pour l'année 2007.
(2) Op.cit D.G.F.P , 2007.
(3) Récit recueilli du quotidien d'Oran
synthèse réalisée le 8 juin 2006.
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