La CIRGL et la résolution de la crise au Burundi. Portée et limite.( Télécharger le fichier original )par Yannick NKODIA Université de Lubumbashi - Licence 2015 |
Section 2 : PERSPECTIVESPour poursuive le chemin du développement, l'Etat burundais doit faire face aux respects des principes d'une bonne gouvernance, des accords d'Arusha et de la constitution. Actuellement ; les perspectives s'annoncent précaires suite à la détérioration quotidienne de la crise. Ainsi, elle pays est parmi les pays les plus pauvres du monde qui dépendent de l'aide publique internationale. Les perspectives du développement du Burundi nous renvoient à analyser les volets de la bonne gouvernance suivant : 1. Ethique de la bonne gouvernance au BurundiLe discours sur la bonne gouvernance est apparu au Burundi vers la fin des années 80 à travers certains discours des représentants des organisations internationales et des organisations de la société civile. Cette notion sera très pré »sente dans les négociations d'Arusha. A Arusha, les négociateurs burundais ont trouvé que « les problèmes de gouvernance sont liés aux conflits de toutes sortes et au manque de cohésion sociale « (république du Burundi, 2000 : 144). Ils se sont rendus compte à l'unanimité « d'une forte dégradation de l'éthique de bonne gestion de la chose publique au Burundi ». Pour eux ; la meilleure façon de corriger cette situation serait de pratiquer « la transparence dans l'utilisation des ressources publiques, l'équité dans les dépenses publiques, d'assurer la promotion de décideurs qui ne mettent en avant ni l'ethnie ni la région « (république du Burundi, 2000). Au niveau politique, les négociateurs ont montré que « la fonction du régime politique est d'unir, de rassurer et de réconcilier tous les burundais, tout en veillant à ce que le 68 gouvernement puisse être au du peuple burundais, source de son pouvoir et de son autorité » (république du Burundi, 200 : 26). Aux yeux des négociateurs, le gouvernement devrait respecter « la séparation des pouvoirs, la primauté du droit et les principes de bonne gouvernance et de la transparence dans la conduite des affaires publiques » (républiques du Burundi, 2000 : 26). 2. Etat des lieux du développement du paysBien que la « vision Burundi 2025 » a l'ambition de rayer le Burundi sur la liste des pays les moins avancés d'ici 2025, le chemin à parcourir reste très long et le Burundi risque de ne pas atteindre cet objectif. Car le gouvernement ne fait attention suite à cette crise politique de 2015 qui est devenue générale tout en gobant presque tous les secteurs. Bien que le Burundi fasse face aux défis importants à son développement (corruption, participation de tous dans la gestion du pays, pauvreté monétaire, faible production agricole, pression démographique, etc.), nous osons espérer que si les burundais - dans toutes les diversités surtout politiques et sociales - pouvaient appliquer les principes de la bonne gouvernance dans tous les secteurs, nul doute qu'ils viendraient à but de ces défis en si peu de temps.61 61 Siméon Barumwete , « bonne gouvernance et développement au Burundi : réalités et perspectives » . http://bi/fr/content/bonne. Gouvernance et développement - au Burundi - réalités et perspectives. 69 |
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