CONCLUSION GENERALE
Nous voici arriver à la fin de notre travail
intitulé « la CIRGL et la résolution de la cause au Burundi
: portées et limites.
Pour bien analyser notre sujet, nous avons eu à aboutir
la problématique suivante : quelles sont les portées et les
limites de la CIRGL face à la résolution de la cause Burundaise
?
Tenant compte de cette problématique, il importait
d'émettre certaines hypothèses.
En effet, nous avons tenté de répondre à
cette intelligible question qui nous a permis de bien analyser et aborder notre
sujet. Nous rappelons que la conférence internationale pour la
région des Grands Lacs, CIRGL en sigle, qui est l'une des organisations
sous (régionales africaines, a été créée en
2000 suite aux différents conflits qui se sont déroulés
dans la région des Grands Lacs dont leurs origines découlent de
l'histoire des Etats des Grands Lacs, qui ne sont qu'ethniques et
politiques.
Nous avons épinglé les portées de la
CIRGL tout en partant d'abord des objectifs de l'accord d'Arusha et de la
mission qui préoccupe la CIRGL, stipulé que la CIRGL a une
mission de promouvoir la paix et la sécurité, la
démocratie et la bonne gouvernance au sein des Etats membres, le
développement économique et une intégration
régionale et afin de stabiliser les questions humanitaires. Elle
s'occupe aussi des questions liées aux genres, à l'environnement,
aux droits de l'homme, ainsi qu'au VIH/SIDA.
Les apports ou les portées de la CIRGL à la
crise au Burundi ne sont que :
- La CIRGL n'a pas reconnu le pouvoir actuel parce qu'il est
en violation des accords d'Arusha, et a sensibilisé la
société civile, qui, à son tour doit sensibiliser la
population de dire « non au troisième mandat successif ».
- La CIRGL avec les partenaires internationaux entre autres :
l'UA, l'ONU et l'UE, prônent qu'il y ait dialogue inter burundais pour
mettre fin à la crise et se déclare être parmi les
médiateurs de ce dialogues ;
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encouragent les résolutions prises par les partenaires
pour le déploiement des troupes de l'UA et des casques bleus au Burundi
et enfin la poursuite pénale des violations graves des droits de
l'homme.
- La CIRGL a adopt2é une résolution
de délocaliser son siège de Bujumbura, dont la décision a
été jugée illégale par le gouvernement
bur2undias. Et ce dernier a promis de mettre fin à l'impasse
tout en créant une commission nationale pour le dialogue, mais
jusque-là aucune action, n'est entreprise, donc aucun résultat
constaté.
En évoquant des portées, il est aussi question
de parler des limites que connait la CIRGL face à la
résolution.
Ce que nous avons constaté, les limites de la CIRGL
résident au niveau des compétences, d'ailleurs la CIRGL quia
été créée suite à la déclaration du
conseil de sécurité des Nations Unies et qu'elle dépend
toujours de ce conseil, donc toutes les décisions prises par le conseil
doivent être respectées par la CIRGL.
Les limites de la CIRGL que nous avons épinglées
sont les suivantes :
- Le Burundi ne respecte pas l'accord d'Arusha qui
relevé de la compétence de la CIRGL, et agit au nom de sa
souveraineté, donc la CIRGL est incapable de prendre des mesures lourdes
sur la situation au Burundi car la CIRGL respecte le principe de
souveraineté contenu dans l'accord d'Arusha, et fait toujours appel
à l'ONU et l'UA d'agir.
- Il ya des violations graves des droits de l'homme, la CIRGL
n'est pas compétente de statuer sur cette affaire, bien qu'elle
prône de garantir le respect des droits de l'homme.
Donc cette affaire ne relève pas de sa
compétence, c'est pourquoi elle a fait appel à l'ONU d'envoyer
des experts pour constater et poursuivre pénalement toutes les
autorités politiques qui sont à la base de tous ces crimes.
Nous tenons à signaler encore que notre étude a
analysé la CIRGL et la résolution de la crise au Burundi. Cette
étude allait du 25 avril 2015, date par laquelle le président
Pierre NKURUNZIZA a été choisi comme étant candidat
à l'élection présidentielle en vue d'un troisième
mandat par son parti le conseil nationale pour la défense de la
démocratie et forces de
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défense de la démocratie (CNDD-FDD),
jusqu'à nos jours dont la crise ne fait que détériorer du
jour au jour.
Pour amener une stabilité politique au pays, l'UA et
l'ONU ont tenté d'utiliser la voie du dialogue pour négocier avec
tous les acteurs politiques burundais, mais jusque-là aucun
résultat satisfaisant, toutes les tentatives sont nulles.
C'est ainsi que, nous nous sommes permis de donner certains
pistes de solution, ceux d'interpeller le gouvernement et les acteurs
politiques burundais de respecter les principes de la bonne gouvernance dont le
pays s'est engagé depuis la fin des années 80 à travers
les différents discours ; l'accord d'Arusha qui prône
également une bonne gouvernance et une démocratie, et la
constitution du pays, car sa violation entraîne un chaos total. Il n'y a
rien de compliquer pour mettre fin à la crise si le gouvernement
burundais reprend l'éthique politique liée à la bonne
gouvernance, ainsi que la prise de conscience au respect de toutes les
solutions prises aux accords d'Arusha pour la paix et la
sécurité.
Pour bien mener cette étude, nous avons eu recours
à la méthode historique et la théorie des organisations
internationales à l'analyse du contenu des données, la
première nous a permis d'analyser les faits dès le début
de la crise au Burundi tout en collectionnant des ouvrages , des revues des
articles et des documents officiels dont nous avons tiré les
idées nécessaires à la rédaction du présent
travail et la seconde nous a permis de dégager le contenu des
informations ou des données sur base de grandes articulations de notre
raisonnement.
Notre travail a été subdivisé en cinq
chapitres hormis l'introduction générale et la conclusion
générale. Ces cinq chapitres ont été repartis en
sections et chaque section était aussi subdivisée en
paragraphes.
- Le premier chapitre fait l'objet du cadre conceptuel et
théorique. Ce
chapitre était consacré aux concepts de base de
notre travail.
- Le deuxième chapitre s'est focalisé sur la
présentation du cadre d'étude. Dans ce chapitre, nous avons en
l'intérêt de présenter la CIRGL et le Burundi sur le cadre
politique, historique géographique et économique.
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- Le troisième chapitre a traité de la crise en
République du Burundi
- Le quatrième chapitre sr axé sur les
tentatives de résolutions de la crise burundaise par médiation
africaine et internationale.
- Le cinquième et dernier chapitre de notre travail a
parlé de la CIRGL et la résolution de la crise au Burundi.
Enfin, nous ne devons pas boucler cette conclusion sans
pourtant donner l'avis du droit international humanitaire (DIH) et pour le DIH,
le conflits burundais n'est pas un conflit armé international ou conflit
armé non international, la sil est tout simplement des tensions internes
et des troubles internes car les deux critères principaux :
l'intensité du conflit et l'organisation des groupes armés, n'ont
pas rempli les conditions fixées qui permettent au DIH de qualifier le
conflit et d'agir. C'est pourquoi la situation burundaise n'intéresse
même pas le DIH, même s'il ya des crimes.
Pour la communauté internationale, la situation
burundaise n'est pas une menace contre la paix et la sécurité
internationale, même s'il ya des graves violations. Mais toutefois, il
est toujours question de prendre des mesures coercitives pour y lettre fin, car
elle pourrait devenir une menace contre la paix et la sécurité
internationale dans le cas où la situation s'internationalise. Donc la
chine et la Russie, partenaires du Burundi, considèrent cette situation
comme un problème constitutionnel interne au pays et donc
étranger aux compétences du conseil de sécurité.
Mais elle constitue une menace pour la région de Grands
Lacs qui est dominée aux organisations des élections
présidentielles et législatives entre 2016 et 2017.
Dans notre souci d'être confirmé come
étant internationaliste spécialiste en matière, ayant
était formé par des grands professeurs de l'université de
Lubumbashi, nous sommes restés ouvert aux encouragements et critiques
que va subir ce présent travail qui a été le fruit de
notre souffrance sur la voie académique et de formation. Donc vos avis
nous seront encouragement et vont nous permettre de mieux faire encore
davantage dans notre vie de recherche.
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