CHAPITRE V : LA CIRGL ET LA RESOLUTION DE LA
CRISE BURUNDAISE
En ce qui concerne la résolution de la crise burundaise
, la CIRGL prône le respect des accords d'Arusha et la constitution du
pays qui interdisent aux chefs d'Etat de briguer un troisième mandat
successivement ; car elle met l'accent sur la démocratie et une bonne
gouvernance, elle lutte pour qu'il y ait la stabilité politique dans la
région des Grands Lacs et interpelle également la
communauté internationale et l'union africaine de mettre en oeuvre des
mesures coercitives pour en finir avec cette crise.
La CIRGL qui a son siège à Bujumbura la capitale
du Burundi, s'inquiète de cette crise et insiste sur la tenue d'un
dialogue inter burundais et le report des élections législatives
à une date ultérieure. En ce qui concerne le dialogue, elle
estime d'assurer la charge de facilita taire ensemble avec les partenaires
internationaux : l'UA, l'UE, l'ONU et les Etats membres.
Pour ce qui est des portées, la CIRGL reste ferme
à ses objectifs principaux qu'elle s'est fixée, ainsi qu'aux
objectifs de l'accord d'Arusha. Elle implore qu'il y ait respect de tous ces
objectifs auprès de tous les Etats membres.
Pour ce qui est des limites, la CIRGL a une compétence
limitée car elle dépend toujours du conseil de
sécurité des Nations unies, de l'union africaine. Elle manque
assez de moyens pour poursuivre son but celui d'intégration sous -
régionale dans la région des Grands Lacs.
Face à la suite au Burundi, elle ne doit pas agir
directement, mais plutôt elle doit se tourner vers l'ONU et l'UA pour
qu'elles trouvent des moyens solides pour résoudre les problèmes.
Elle manque également une compétence juridique pouvant la
permettre de juger et condamner les graves violences causées par cette
crise.
Un grand problème de la CIRGL reste aussi la
référence à l'accord d'Arusha, alors que les situations
nouvelles obligent certaines
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techniques qui ne pas même données dans l'accord
d'Arusha, comme par exemple la résolution de la crise par la voie
militaire, alors que cet accord prône toujours la diplomatie. Ce qui est
parfois un indice pour résoudre ce crise.
Section 1 : FORCE ET FAIBLESSES DE LA
MEDIATION REGIONALE
1. Force
L'organisation de l'unité africaine (QUA) a fait face
à plusieurs conflits entre ses Etats membres, ainsi qu'à des
guerres civiles. Mais, guidée par son principe cardinal de recours
à la négociation et aux règlements pacifiques des
différends, elle a au moins contribué à mettre fin aux
conflits qu'à favoriser la recherche des solutions. Elle a aussi
contribué au renforcement de la souveraineté de chaque Etat.
Dans le domaine de règlements pacifiques des conflits,
l'OUA a fonctionné comme un réducteur des tensions et
régulateurs permanentes des relations amicales et fraternelles entre
africains en ce qu'elle était présente dans tout conflit ou
différend de caractère africain.
C'est la commission de médiation et de conciliation
instituée par l'article XIX de la charte de l'OUA qui se chargeait de
cette question.
? Un modèle africain de médiation
Les discussions se sont concentrées sur la
prévention du conflit et la médiation. Les participants ont
salué la contribution essentielle de l'UA à la paix et la
sécurité et noté que les défis restent nombreux.
Ils ont mené une réflexion sur les processus de médiation
et de rétablissement de la paix conduits par l'OUA/UA durant les 50
dernières années et discuté avec d'éminents
médiateurs et artisans de paix africains pour dégager des
enseignements et bonnes pratiques à partir de leurs
expériences.
La réunion a constaté l'émergence
progressive d'un modèle africain de médiation.58
58 L'UA veut renforcer la prévention et la
médiation des conflits en Afrique/le partenariat Afrique
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