B) Limites des travaux de la revue empirique sur la gestion
de l'asymétrie d'information
Mais alors, malgré les réussites des travaux
empiriques sur la réduction du risque de crédit par une
maîtrise ou gestion efficiente de l'asymétrie d'information entre
l'institution financière et son client, on a pu néanmoins relever
quelques limites qui montrent que beaucoup restent à faire pour parfaire
ces travaux.
1) Limite des travaux sur le rationnement de
crédit
Les études sur le rationnement montrent que le
processus n'est pas aisé car les données sur la demande et
l'offre ne sont pas directement observables d'où une estimation
approximative, cette situation rend la procédure très complexe.
Cependant, dans l'étude de (Oubdi et Amrhar, 2013) et(Ngongang, 2015),
démontrent l'insuffisance d'entreprises retenues pour tester le
phénomène est réduit (80) et (93) PME ne sont pas
significatifs pour conclure sur le nombre des rationnés dans une grande
ville. Toutefois, on constate que dans l'étude toutes les
catégories préalablement définies ne sont prises en compte
notamment la première catégorie composée des firmes qui
n'ont pas essayé d'obtenir du crédit et deuxième
catégorie composée des entreprises qui n'ont pas essayé de
demander de crédit parce qu'elles sont découragées. Les
auteurs déplorent le manque de temps pour intégrer la variable
des entreprises découragées dans le modèle ce qui pousse
à se demander si une étude n'est pas préparée avant
son implémentation ?
Mémoire rédigé et présenté par
MOUNKAME NDAM Jafarou Page 36
Gestion de l'asymétrie d'information et réduction
du risque de crédit les institutions de microfinance camerounaises :
cas d'AFIB S.A
Toutefois,(Ngongang, 2015), relève que la
méthodologie Boule de neige retenue pour l'évaluation n'a pas
facilité la construction des résultats. En somme, on
relève que cet enseignement s'est basé uniquement sur l'effectif
du personnel pour étudier le phénomène du rationnement,
ignorant toutes les données sur le chiffre d'affaires, le total du
bilan, la taille de l'entreprise,, l'âge de l'entreprise et son
gestionnaire, qui sont variables déterminantes de probabilité
élevé d'obtention de prêt pour la continuité de
l'exploitation.
Par ailleurs (Buisson et Alexandre, 2014), dans leur
étude sur le rationnement des PME françaises ont pris pour
méthode d'évaluation l'analyse financière et le calcul des
ratios. Toutefois ils ont ignorés l'aspect subjectif du contrat se
rapportant à la collecte d'information privées et pertinentes sur
les emprunteurs et aussi la qualité et la durée de la relation de
crédit et de la confiance que l'échange d'information suscite
entre les parties. Raison pour la quelle dans cette étude le pourcentage
des entreprises rationnées est très élevé. De
même, dans son mémoire (Buisson, 2009), les données
utilisées pour étude sont sans renseignement sur
l'indépendance des PMEpar rapport à un groupe, et
l'échantillon semble contenir des PME non indépendantes peuvent
biaiser les résultats. Alors l'estimation du modèle de
déséquilibre par le moindre carré n'est pas aisé du
fait des hypothèses fortes que application implique.
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