2) La confiance
Mémoire rédigé et présenté par
MOUNKAME NDAM Jafarou Page 28
Gestion de l'asymétrie d'information et réduction
du risque de crédit les institutions de microfinance camerounaises :
cas d'AFIB S.A
Bien que, la confiance soit un phénomène
difficile à cerner. La confiance dans le contexte de la relation de
crédit, se traduit par l'échange d'informations privées,
du fait de l'entretien des relations étroites entre l'institution et son
client, qui débouche par une économie des coûts de
recherche d'informations. La confiance permet à l'institution de baisser
les coûts de transaction, dû à l'étroitesse de la
relation et à l'échange d'informations, (Bzeouichh et Boudabbous,
2011). La confiance entraine pour l'institution la baisse du taux de non
remboursement du crédit, tout en réduisant l'asymétrie
d'information entre les parties. D'après (Servet, 19969), cité
par (Bzeouichh et Boudabbous, 2011), « L'exemple des systèmes
tontiniers est capable d'illustrer cette idée; la confiance est fonction
de la proximité spatiale, culturelle ou relationnelle. Dans cette
perspective, la confiance et la réputation sont des mécanismes
qui permettent de réduire l'asymétrie d'information et, par
conséquent, la probabilité de défaillance. ». De
même, la confiance est une garantie qui vient rassurer le prêteur
du remboursement de son prêt et permet tout de même de diminuer la
prime du risque MAYOUKOU (1997)15.
La confiance est un véritable remède aux
asymétries d'information, elle permet d'économiser les
coûts de contrôle et de surveillance. Le partage de confiance entre
les parties au contrat leur permet le d'accéder aux informations de
manière très rapide et à moindre coût. Elle garantie
la poursuite du contrat tout en assurant d'autres bénéfices par
transactions futures et fait renoncer à des comportements
opportunistes.
La confiance est le concept sur lequel se base
l'activité de la finance éthique, la sélection des projets
à financer ne s'appui pas seulement sur la viabilité
financière.Mais aussiet surtout les informations qualitatives obtenues
d'une relation de proximité entre les parties. Dans ce cas la garantie
est la responsabilité sociale de l'emprunteur16.
D'après (AROW, 1995), cité par (WOTTO A., et al,
2001), la confiance et un additif nécessaire au système
d'incitation de la transaction, elle intervient comme solution aux
problèmes non prévus dans le contrat, et réduit les
coûts de transaction. La confiance vient garantir les idées
cognitives de l'agent économique dans un contexte d'incertitude de prise
en compte de l'asymétrie d'information et d'opportunisme
caractérisépar le calcul de gains au détriment de son
partenaire (WOTTO A., et al, 2011).
15C. MAYOUKOU, (1997), « la construction
sociale de la confiance », Finance et Société, Association
d'économie financière, p.848.
16 Simon CORNNE, Les Déterminants de l'Efficience d'un
Marché du Crédit Solidaire : une Analyse Via la Finance
Comportementale, IGR-IAE de Rennes, Université de Rennes 1.
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