CHAPITRE I
CADRES THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DELA RECHERCHE
Le présent chapitre aborde le cadre théorique et
la présentation du domaine de recherche.
1.1. Cadre théorique
Le cadre théorique est formulé autour de la
problématique, les hypothèses et objectifs de recherche,
l'état des connaissances et la clarification des concepts.
1.1.1- Problématique
Les implications des changements sur les régimes
pluviométriques sont importantes. Les précipitations
représentent le facteur le plus important du climat tant pour les
populations que pour les écosystèmes. Elles sont faciles à
mesurer. Autant de raisons qui font que la plupart des études et
analyses portent sur les précipitations bien plus que sur d'autres
paramètres du climat. Le climat de la terre est soumis, ces
dernières décennies, à des variations de ses principaux
paramètres (Wigley, 1981 cité par Ogouwale, 2006). Ces variations
se manifestent par la multiplication des évènements
extrêmes (GIEC, 2007). En effet, l'Afrique est influencée par un
climat fortement variable et imprévisible; déjà beaucoup
de systèmes africains ne répondent plus aux pressions actuelles
du climat (Ominde et Juma, 1991). Après 1970, sur l'ensemble de
l'Afrique de l'Ouest, la pluviométrie a, en moyenne, baissé de
180 mm par rapport à la période antérieure (Tapsobat,
1997). La variabilité des conditions pluviométriques en Afrique
de l'Ouest et au Bénin en particulier, n'est plus à
démontrer (Paturel et al, 1997 ; Ardoin, 2004) ; ainsi
les travaux portant sur les variabilités pluviométriques des
années 1970, montrent que le Bénin a subi une réduction de
20 % des précipitations entre 1970 et 1990, impliquant une diminution de
40 % des écoulements (Le Barbé et al, 1993). La
Communication Nationale Initiale du Bénin du (MEHU, 2001) a fait
également état d'une réduction des précipitations
de l'ordre de 20 à 30 % au niveau national d'ici
10
2025. Par ailleurs, les travaux réalisés par
Bokonon-Ganta (1987), Boko (1988), Afouda (1990), Houndénou (1992 et
1999), Yabi (2002), Vissin (2001), Ogouwaleet al (2006), etc ont
montré la diminution de la hauteur annuelle de pluie, leur
démarrage tardif, la fin précoce de la saison pluvieuse et la
réduction du nombre d'évènements pluvieux.
Entre autres, les baisses pluviométriques sont dues,
à une irrégularité des pluies, doublée d'une
mauvaise répartition spatio-temporelle des précipitations et
d'une diminution du nombre de jours de pluies (Vignigbè, 1992) avec
l'intensification des poches de sécheresse (Vissin, 2007). Ce qui
engendre une profonde perturbation dans le système climatique ainsi
qu'une longue durée de la grande saison sèche (Aïfan, 1993),
comme l'a montré (Akako, 2011) dans le Nord-ouest du Bénin.
Caractériser l'impact de la variabilité des régimes
pluviométriques saisonniers de l'espace bas-Bénin, devient alors
indispensable pour proposer des solutions adaptées aux projets de
développement.
Au regard de ce qui précède, il convient de
poser les questions suivantes :
- quelles sont les caractéristiques de la
variabilité spatio- temporelle ?
- quelle est la structure spatiale de la variabilité
spatiale des pluies ?
- quelles sont les tendances pluviométriques des jours
de pluies dans le bas Benin ?
Pour y parvenir, des hypothèses ont été
émises.
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