Introduction
Le système planétaire dans lequel se trouve
l'Afrique de l'ouest subit des modifications à grande échelle qui
sont amplifiées par des facteurs naturels tant régionaux que
locaux (CCNUCC, 2007 ; Seidou, 2014). Ainsi les climats ouest africains en
général et béninois en particulier sont sujets à de
forte variabilité ou des changements selon les échelles du temps
et d'analyses dont les conséquences compromettent le
développement durable (Ogouwalé, 2006 ; Seidou, 2014)
En effet, l'espace climatique tropical connaît depuis
quelques décennies une variabilité pluviométrique.
Celle-ci a attiré l'attention de la communauté universitaire
(Paturel et al, 1998 ; Servatetal.,1999) ; elle se manifeste
par des anomalies et des crises plus ou moins aléatoires. Cette
variabilité se caractérise aussi par de phases successives ou
alternatives d'excédents et de déficits hydriques. Ses
conséquences peuvent être durables sur le cycle hydrologique
surtout lorsqu'elle se traduit par de longues périodes de
sécheresse ou d'excès d'eau (Afouda et al., 2001).
La proportion des pluies enregistrées au Bénin a
commencé au cours des années 1920 avec peu de stations
météorologiques dans les villes principales et elle s'est
étendue en un réseau de près de 120 stations de mesure en
2006 (Impétus, 2009 ; Seidou, 2014). La précipitation est un
paramètre essentiel du climat. Dans le bas-Bénin, la
répartition de pluies règle les saisons de l'année (Adam
et Boko, 1988 ; Seidou, 2014)
La pluviométrie est le paramètre climatique le
plus fréquemment observé dans les réseaux de mesures
météorologiques au sol. Elle est même qualifiée de
« variable rebelle » compte tenu de sa grande
variabilité spatio-temporelle. La bonne répartition
spatio-temporelle des pluies a donc une importance particulière pour les
activités socio-économiques, les écosystèmes
naturels et anthropiques. Ainsi, les écosystèmes et les
systèmes humains du Bénin souffrent de graves dégradations
du fait de la forte variabilité
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climatique associée à la fréquence des
phénomènes extrêmes (Boko, 1988; Afouda, 1990; Issa, 1995;
Ogouwale, 2004). Il convient de souligner que depuis trois décennies,
les régimes pluviométriques caractérisant les climats du
Bénin connaissent des fluctuations parfois très prononcées
au cours des saisons (le Barbé et al., 1993) avec une rupture
prononcée des pluies ayant marquée l'environnement et les
activités humaines en particulier dans le bas-Bénin.
Dans le bas-Bénin, il est constaté la
récurrence des retards de pluies et le raccourcissement des saisons
pluvieuses. Ce qui explique l'allongement de la saison sèche et la
fréquence des phénomènes pluviaux-orageux (Idid-ONG,
2011). La baisse de la pluviométrie observée dans cette
région au cours des décennies 1970 et 1980 a eu des
répercussions importantes, aux plans hydrologiques et agronomiques, mais
aussi socio-économiques, voire politiques. Ce qui a engendré la
baisse des rendements des cultures vivrières et par ricochet des
pénuries alimentaires (Vissin, 2007).
Au vue de ces différents aspects, il urge de cerner les
caractéristiques de la répartition spatiale et temporelles des
précipitations. Ces différentes observations constituent la
réelle raison notre présente recherche intitulée : «
Variabilité spatio-temporelle des pluies dans le bas-
Bénin »
Le présent mémoire s'articule autour de trois
chapitres déclinés ainsi qu'il suit : -le premier chapitre
présente les cadres théorique et conceptuel et
présentation du milieu d'étude ;
-le deuxième chapitre expose la démarche
méthodologique adoptée pour l'atteinte des objectifs fixés
;
-le troisième chapitre présente les
résultats, la discussion et les perspectives.
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