I.1.2. Le paradigme
Le paradigme est « un exemple exemplaire »qui sert
de modèle de référence pour les activités
scientifique au sein d'une discipline donnée. Par extension à la
suite d'un travail de Th. Kuhn (1922-1966) on appelle paradigme un ensemble
d'hypothèses, de méthodes, de concepts de problématiques,
qui sont commune aux chercheurs d'une communauté scientifique
déterminée au cours d'une période donnée.
En science économique, le terme paradigme est souvent
utilisé comme synonyme de théorie (Dictionnaire de science
économique).
I.1.3. La structure du marché et son contenu
La structure d'un marché de produits est un ensemble
d'éléments caractéristiques de l'organisation du
marché. De tels éléments sont de nature à
influencer l'état de la
concurrence et au-delà, la formation des prix sur un
marché. Ils traduisent
l'environnement institutionnel dans lesquels s'opèrent
toutes les activités commerciales et, qui, comme tel, constitue un cadre
qui en quelque sorte s'impose aux opérateurs commerciaux. Bien qu'il
constitue l'émanation lointaine des stratégies commerciales des
opérateurs. La description des éléments de cet
environnement institutionnel repose sur un certain nombre de concepts qui
constituent les bases théoriques du fonctionnement des marchés
agricoles (Kouassi et al, op.cit).
Brain (1968) définit la structure d'un marché
comme l'ensemble des caractéristiques qui
déterminent les rapports entre les producteurs et les
clients, entre les clients et entre les producteurs existants et potentiels.
La structure comprendra, entre autres le nombre d'acheteurs et
de vendeurs, la différenciation des produits, l'intégration
verticale et les barrières à l'entrée des nouvelles
firmes (Gervais 1999). Clodius (1961) ainsi que Scherer (1980)
cité par Tollens (1997) établissent que le nombre de
commerçants doit être aussi élevé que
l'économie le permet, l'absence d'obstacles artificiels pour la
mobilité et l'entrée ainsi que l'existence
de différences modérées et visibles sur
les prix selon la qualité des produits devant être
manifestés.
Selon Koch (1980) et Rhodes (1983) les quatre aspects marquant
la structure du marché sont le degré de concentration des
vendeurs, celui des acheteurs, le degré de différenciation des
produits et les conditions d'entrée et de sortie du marché. Ces
éléments mesurent l'amplitude des écarts par rapport au
modèle de concurrence parfaite. Pus l'écart est important, plus
la concurrence sur le marché est imparfaite, c'est-à-dire
qu'à l'extrême, il s'agirait d'un monopole.
On définit la concentration du marché comme la
répartition sur le marché du nombre et
de l'importance des vendeurs. La concentration est
considérée jouer un grand rôle dans la détermination
du comportement d'un secteur donné, car elle conditionne
l'interdépendance d'action de chaque entreprise.
? Barrière à l'entrée
Les barrières à l'entrée sont des
entraves incompatibles avec le concept de concurrence parfaite et ont pour
effet de limiter le nombre d'opérateurs sur le marché.
L'existence de fortes barrières juridiques, économiques ou
sociales à l'entrée de certains marchés justifient des
situations de monopole et d'oligopsones accroissant le pouvoir de marché
de certains agents en présence.
Ces entraves peuvent revêtir plusieurs formes, sur les
marchés vivriers africains, allant du nombre d'opérateurs ou
places disponibles sur un marché limité par une décision
administrative ou autre à des actes juridiques (licences, patentes,
permis de commerce, transmission du commerce par héritage, etc.) en
passant par des contraintes ethniques sur le marché, le capital de
départ dans un système de rationnement de crédits,
l'accès à l'information, à la technologie ainsi que
l'existence des économies d'échelle.
Des barrières à la sortie sont
caractéristiques des marchés où existent des coûts
de sortie liés à l'immobilité et l'importance des
investissements réalisés (Mastaki, 2006).
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