CONCLUSION GENERALE
La présente étude consacrée à
« l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la
régulation de l'économie en classe de première
B » dans le cadre du Gabon, et plus précisément sur le
contenu de la leçon et de la stratégie utilisée dans son
enseignement-apprentissage nous a permis à partir d'une enquête
menée auprès des acteurs de l'éducation de proposer une
nouvelle façon d'aborder cette notion à l'égard des
évolutions engendrées par la mondialisation et une meilleure
stratégie de son enseignement-apprentissage. Ces propositions visent
l'adaptation de la leçon au contexte de la mondialisation et surtout
à faciliter l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la
régulation de l'économie en classe de première B à
partir d'une meilleure stratégie de son enseignement-apprentissage. Car,
le constat montre un manque d'actualisation de la leçon et l'usage d'une
mauvaise stratégie de son enseignement-apprentissage.
Au terme de cette étude, nos conclusions peuvent se
situer à deux niveaux d'analyse : premièrement au niveau des
approches utilisées par les enseignants pour assurer un meilleur
enseignement-apprentissage et deuxièmement au niveau de l'actualisation
de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de
l'économie.
Il s'est avéré qu'effectivement la grande
majorité des enseignants interrogés n'adopte pas une bonne
stratégie de l'enseignement de la notion. Ceux qui utilisent le format
OPAE comme stratégie d'enseignement, disent ne pas avoir des documents
permettant de rapprocher les élèves avec leur culture. Autrement
dit, ils ne parviennent pas à contextualiser cet enseignement faute des
documents sur les PED en général et le Gabon en particulier.
Tandis que d'autres sortis des universités ou de l'Ecole Normale
Supérieure avant l'année 2010, disent n'avoir jamais appris la
nouvelle stratégie d'enseignement-apprentissage.
Au niveau de l'actualisation du contenu la leçon, les
évolutions entrainées par la mondialisation ne sont pas prises en
compte, rendant ainsi la notion très théorique et parfois
caduque. Le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie
s'est accentué ces dernières décennies, mais sous une
autre forme. L'État régulateur agit désormais comme un
arbitre, un État qui agit plus indirectement que directement, qui est
plus en interaction qu'en action, qui délègue plus qu'il
n'intervient directement, qui pilote et qui oriente plus qu'il ne met en
oeuvre. L'autre évolution, qui découle de la première, est
le renforcement des capacités de contrôle étatique à
travers le développement de l'audit, de l'évaluation, du
contrôle de qualité, en particulier dans le cadre des agences
(Hassenteufel, 2007 : 311-329). Car depuis les accords de Bretton Woods en 1944
la reprise et l'accélération de l'internationalisation des
échanges à partir de 1945, a fait de la bonne gouvernance la
règle d'or de la régulation de l'économie par les
pouvoirs publics. Le rôle de l'Etat dans la régulation de
l'économie est une notion importante en classe de première B. En
effet, comme bien d'autres notions, celle-ci permet de faciliter la
compréhension des élèves en classe de terminale des enjeux
économiques internationaux des trois derniers thèmes.
Les difficultés de contextualisation, le manque
d'actualisation du contenu, la complexité de la notion et une mauvaise
stratégie de son enseignement-apprentissage ont pour conséquence,
la mécanisation des savoirs au détriment de la construction de
ceux-ci comme le préconise les nouvelles stratégies
d'enseignement-apprentissage. Bien que l'enseignement du rôle de l'Etat
dans la régulation de l'économie en classe de première B
soit difficile, la définition d'une meilleure stratégie de son
enseignement-apprentissage ne fait pas l'unanimité. Voilà
pourquoi, après avoir établit les différences et les
similitudes entre les théories (première partie) et la pratique
sur le terrain (deuxième partie : chapitre III) nous avons
essayé dans notre dernier chapitre de proposer une nouvelle leçon
à partir d'une nouvelle stratégie de son
enseignement-apprentissage.
Nous ne finirons pas ce travail sans rappeler le fait que
cette recherche ne nous offre pas des voies de solution assurées, tant
les variables en jeu sont nombreuses et les dimensions à
considérer complexes. C'est pourquoi la prudence est toujours de mise
lorsque vient le temps de proposer des pistes d'action. Cependant, la recherche
n'en demeure pas moins essentielle : elle nous informe, elle nourrit notre
jugement afin que nous puissions prendre des décisions plus
éclairées, mieux fondées et davantage appuyées sur
des faits.
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