Déterminants de la consommation des énergies renouvelables à Goma, cas de l'énergie solaire( Télécharger le fichier original )par Nixon BIKA NTAMIRABALI Université de Goma - Licence 2015 |
3. Les enjeux de la consommation de biens collectifsLa fourniture par l'Etat de biens collectifs est susceptible de réaliser un double enjeu économique et social, dans un premier temps le contrôle de certaines consommations sensibles, dans un second temps, la réduction des inégalités. Ø Le contrôle des consommations sensibles : les pouvoirs publics peuvent directement ou indirectement contrôler et limiter, ou au contraire obliger l'offre et l'utilisation de certains biens collectifs parce qu'ils présentent à leurs yeux des mérites ou des démérites (exemple de l'obligation d'aller à l'école jusque 16 ans, de se faire vacciner, de ne pas utiliser de véhicules polluants...). Ce sont des biens dont la consommation doit être développée par l'Etat car l'individu seul, n'est pas disposé à le faire de lui-même. Ø La réduction des inégalités: l'intervention de l'Etat dans la fourniture de biens collectifs repose sur deux idées-clés : tous les individus ont droit à la satisfaction des besoins les plus fondamentaux (Santé, Education...), le marché n'est pas en mesure de satisfaire les besoins de tous les individus en raison de l'existence de prix parfois trop élevés. L'Etat doit ainsi prendre en charge la fourniture de ces biens en offrant à chacun l'accès aux moyens de satisfaire ses besoins. Consommation Privée et Consommation Collective Schéma illustratif : Production de biens et de services marchands Ces biens et services sont achetés ou autoconsommés Consommation finale des ménages Production de services et de biens non marchands Consommation collective Ces biens sont Payés partiellement Ces biens sont fournis gratuitement CONSOMMATION ELARGIE DE LA POPULATION
I.1.4 Les déterminants économiques de la consommationIl est généralement admis de dissocier les déterminants microéconomiques et macroéconomiques de la consommation, même si les modèles macroéconomiques tendent aujourd'hui à intégrer des comportements microéconomiques. 1. Approche microéconomique de la consommationLa modélisation du comportement du consommateur, telle qu'elle est suggérée en microéconomie, repose sur trois hypothèses importantes : le choix individuel du consommateur, l'information parfaite sur l'offre de biens ainsi que sur le niveau de ses besoins, l'hypothèse de rationalité qui insiste sur le fait que le consommateur cherche à maximiser la satisfaction retirée d'un bien sous la contrainte de son budget. a) Théorie néoclassique du consommateurLe consommateur dispose ici d'un budget limité pour acquérir tous les biens souhaités. Il ne peut donc acheter tout ce qu'il désire et doit opérer des choix entre les biens désirés. Pour effectuer ces choix, le consommateur établit une hiérarchie dans ses préférences comme dit supra. Les courbes d'indifférences construites par l'économiste V. Pareto, sont un procédé de représentation graphique des préférences des consommateurs. Pour simplifier, le choix du consommateur est limité à deux produits X et Y. Le choix du consommateur va s'effectuer selon le critère de l'utilité U (X, Y). Les économistes néoclassiques retiennent généralement le concept d'utilitémarginale, qui s'analyse comme l'utilité apportée par la dernière unité de bien acquise. Si le consommateur désire plus de produits X, il est obligé de se dessaisir d'une partie des produits Y. Produit X Produit-Y Figure N°2 : Courbe de la consommation Au terme de la confrontation de la courbe d'indifférence avec le revenu, le consommateur choisit la combinaison idéale de biens lui apportant la plus grande satisfaction, ce que l'on appelle l'utilitémaxima. Dans ce modèle, les agents sont considérés comme rationnels en ce qu'ils ont une fonction-objectif(les consommateurs cherchent à maximiser leur utilité U (X, Y) compte tenu de leur contrainte budgétaire, c'est-à-dire le revenu) et qu'ils sont censés avoir une information parfaite sur le prixdes biens de consommation14(*). * 14 Op. Cit P284 |
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