3 Forces et ressources mobilisées par les familles
En ce qui concerne les forces et les ressources
mobilisées, notre étude a fait observer que la majorité
avait comme ressource importante, les membres de leur famille, de leur
belle-famille. Ceci est important et logique que ce soit le soutient social qui
fasse la ressource des familles ayant un membre épileptique, nos
résultats vont dans le même sens que ceux des études de
Schreurs et de Ridder qui mentionnent que Le soutien social est
évoqué comme ressource externe principale, selon la perspective
individuelle de la personne atteinte. Le soutien social constitue une ressource
pour « faire face » à la situation (Schreurs & de Ridder,
1997). Ainsi, la présence et les réactions des membres du
réseau social à la maladie sont considérées comme
des ressources. En revanche, la mobilisation de ces ressources par la personne
pour « faire-face » est considérée comme une
stratégie. La nature du soutien social dépend du statut social de
la personne, de la structure du réseau familial et communautaire ainsi
que de l'effet des relations et de leur potentiel de promotion de la
santé (Luttik, Jaarsma, Moser, Sanderman, & Veldhuisen, 2005).
Certains on trouvé leur ressource en leur conjoint, ceci s'explique par
le fait que le conjoint est la ressource la plus importante dans la
majorité des cas que nous rencontre ; Jensen et Peterson (2002)
nous disent à ce propos que le conjoint est considéré
comme la ressource la plus importante. Viennent ensuite les enfants, les
belles-filles et les gendres, les amis et les voisins. Leur présence,
lorsqu'elle encourage la personne et lui permet de tenir un dialogue intime ou,
au besoin, de faire une confidence, apporte ainsi un bon soutien émotif.
De même, ce réseau social qualifié de « profane »
assure généralement un soutien instrumental ou tangible en
assumant la responsabilité de tâches telles que le ménage,
le jardinage, les réparations, les courses et le transport. En revanche,
le soutien attendu du réseau professionnel est surtout de nature
informationnelle. Les informations requises concernent la cause de
l'épilepsie, la conduite à tenir en cas de crise
épileptique, les effets des médicaments épileptiques et
leurs effets secondaires, la durée du traitement, la possibilité
d'un traitement alternatif, et surtout les conduites à tenir pour
éviter des accidents liés à la cause (Jensen &
Petersson, 2002). Toutefois, le fait de percevoir les professionnels de la
santé comme étant compétents et possédant des
connaissances approfondies, tout en demeurant humains, procure aussi un soutien
émotionnel. De même, les récits d'expériences de
personnes qui ont vécu la même maladie peuvent parfois
représenter une source d'information (Bergman & Berterô,
2003). De plus, ces récits apportent un réconfort par le fait de
reconnaître ses propres symptômes, les examens subis, les
traitements reçus ainsi que des réactions psychologiques
vécues (Bergman & Berterô, 2003).
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