2-1-3-3 Changement des
dirigeants :
Le changement de dirigeant a une implication sur la politique
financée et comptable des entreprises, notamment sur la motivation de
gérer le résultat comptable. En fait, les dirigeants qui vont
quitter l'entreprise s'engagent dans des politiques tendant à maximiser
leurs profits, Yves et Sylvain (2008).
En cas de faible performance, ils vont maximiser les
résultats afin d'empêcher ou retarder leur sortie, cependant, en
cas de forte performance, ils vont maximiser les résultats dans le but
de tirer le maximum de profit, (Coughlan et Smith (1985); Warner et al (1988) ;
Hermalin et Weisbach (1988); Murphy et Zimmerman (1993)).Dans le cadre de
changement de direction non routinier, Pourciau (1993) stipule que le dirigeant
sortant peut gérer à la hausse les résultats. Quant au
dirigeant entrant, les résultats empiriques de son étude ont
confirmé qu'il gère les accruals de manière à
baisser les résultats dans l'année du changement de la direction
et les augmenter l'année suivante.
Cependant, dans le cas d'un départ planifié,
Mard et Marsat (2009) stipule que le dirigeant est incité à
afficher des bénéfices flatteurs afin de tirer le maximum de
bonus du départ. En cas d'un départ forcé, le dirigeant
est motivé de manipuler les résultats afin de sauver son poste
et /ou sa réputation car il peut être démis de ses
fonctions et ceci soit au profit d'un autre dirigeant de l'intérieur de
l'entreprise soit au profit d'un dirigeant extérieur à
l'entreprise. Par ailleurs, Dechow et sloan (1991) stipulent que la
réduction des frais de recherche et développement est liée
aux motivations des dirigeants sortants de l'entreprise à accroitre les
bénéfices actuels dans leurs dernières années.
Les résultats de l'étude de DeAngelo (1988) ont
indiqué l'existence d'une gestion du résultat de la part des
dirigeants par les accruals discrétionnaires et ceci pour augmenter
leurs revenus lorsqu'ils sont menacés de perdre le contrôle de
leurs entreprises. Concernant le dirigeant entrant, il peut être
incité à enregistrer un maximum de pertes sur l'exercice de
succession et ceci dans le but d'optimiser sa stratégie de gestion des
résultats comptables. Les résultats de DeAngelo (1988) sont
compatibles avec celles de Murphy et Zimmermann (1993) qui stipulent que le
nouveau dirigeant arrivant à la tête d'une entreprise peut avoir
intérêt à constater un maximum de charges sur l'exercice de
succession. En effet, il est prêt à être responsable des
pertes afin de renforcer sa réputation.
Guan et al (2005) ont examiné les départs
forcés de dirigeants, les résultats de leur étude ont
affiché l'année avant l'éviction des dirigeants des
accruals discrétionnaires plus élevé. La
recherche de Reitenga et Tearney (2003) a porté sur les changements
planifiés de dirigeants. Leur analyse a été
étalée sur quatre années qui précédent le
départ, leur résultat montre des accruals discrétionnaires
plus élevés si le dirigeant garde un mandat d'administrateur
après le changement.
|