Conclusion
La politique monétaire vise à agir de
façon globale sur les variables économiques : prix, niveau
d'activité, emploi et équilibre externe. Cette action s'exerce
par le truchement de variables monétaires elles-mêmes
imparfaitement contrôlables et qu'elle se donne pour mission de
maitriser. Ce sont ces variables appelées « objectifs
intermédiaires » qui sont l'objet de la
57 Rapport annuel de la banque d'Algérie,
2009.
58 Rapport annuel de la banque d'Algérie,
2014.
politique monétaire. Les objectives
intermédiaires sont les taux d'intérêt, les agrégats
monétaires et de crédit et les taux de change.
Depuis 2002, la banque d'Algérie mène une
politique active visant à résoudre le problème de
surliquidité essentiellement dû au gonflement des réserves
de change. Afin de contrôler la liquidité globale, la banque
d'Algérie a eu recours à la manipulation du taux des
réserves obligatoires et à la reprise directe de
liquidité. Elle a introduit durant le second semestre de 2005 deux
nouveaux instruments indirects : la reprise de liquidité à
fréquence trimestrielle et la facilité de dépôt
rémunérée. L'année 2013, a été
marquée par l'introduction des reprises à six mois dès
janvier. Les taux appliqués aux opérations de reprise de
liquidité à 7 jours, 3 mois et 6 mois et de la facilité de
dépôt à 24 heures rémunéré par la
Banque d'Algérie restent fixés respectivement à 0,75%,
1,25%, 1,50% et 0,30%.
Grâce à ces différents instruments, la
banque d'Algérie parvient à stabiliser la situation
monétaire. La masse monétaire au sens large (M2) a cru en 2013 au
rythme de 8,41% contre 11% en 2012 et 20% en 2011. Néanmoins, on
remarque accroissement de 6 points en 2014, le taux de croissance de M2 est de
14,42%. Au cours de la période 1990/2000, l'inflation a cru de 17%. La
poussée inflationniste de 2013 (3,26%) a été
résorbée en partie et l'inflation n'a atteint que 2,92% en 2014.
ce qui témoigne de l'efficacité des instruments indirects de la
politique monétaire, Cette situation monétaire s'accompagne d'une
politique de « flottement contrôlé » du dinar visant
à stabiliser le taux de change réel (TCR), autour de son niveau
d'équilibre de long terme.
La politique monétaire est délicate à
mettre en oeuvre. L'utilisation d'un agrégat monétaire comme
objectif intermédiaire de la politique monétaire,
nécessite qu'il soit un bon indicateur de l'évolution des prix.
En plus de sa propriété de contrôlabilité, sa
demande devrait être suffisamment stable et aussi moins sensible que
possible au taux d'intérêt.
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