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Estimation et stabilité de la fonction de demande de monnaie en Algérie

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par Anissa ATMANI
Université Abderrahmane Mira - Bejaia  - Master en Scs économiques  2016
  

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Conclusion

La politique monétaire vise à agir de façon globale sur les variables économiques : prix, niveau d'activité, emploi et équilibre externe. Cette action s'exerce par le truchement de variables monétaires elles-mêmes imparfaitement contrôlables et qu'elle se donne pour mission de maitriser. Ce sont ces variables appelées « objectifs intermédiaires » qui sont l'objet de la

57 Rapport annuel de la banque d'Algérie, 2009.

58 Rapport annuel de la banque d'Algérie, 2014.

politique monétaire. Les objectives intermédiaires sont les taux d'intérêt, les agrégats monétaires et de crédit et les taux de change.

Depuis 2002, la banque d'Algérie mène une politique active visant à résoudre le problème de surliquidité essentiellement dû au gonflement des réserves de change. Afin de contrôler la liquidité globale, la banque d'Algérie a eu recours à la manipulation du taux des réserves obligatoires et à la reprise directe de liquidité. Elle a introduit durant le second semestre de 2005 deux nouveaux instruments indirects : la reprise de liquidité à fréquence trimestrielle et la facilité de dépôt rémunérée. L'année 2013, a été marquée par l'introduction des reprises à six mois dès janvier. Les taux appliqués aux opérations de reprise de liquidité à 7 jours, 3 mois et 6 mois et de la facilité de dépôt à 24 heures rémunéré par la Banque d'Algérie restent fixés respectivement à 0,75%, 1,25%, 1,50% et 0,30%.

Grâce à ces différents instruments, la banque d'Algérie parvient à stabiliser la situation monétaire. La masse monétaire au sens large (M2) a cru en 2013 au rythme de 8,41% contre 11% en 2012 et 20% en 2011. Néanmoins, on remarque accroissement de 6 points en 2014, le taux de croissance de M2 est de 14,42%. Au cours de la période 1990/2000, l'inflation a cru de 17%. La poussée inflationniste de 2013 (3,26%) a été résorbée en partie et l'inflation n'a atteint que 2,92% en 2014. ce qui témoigne de l'efficacité des instruments indirects de la politique monétaire, Cette situation monétaire s'accompagne d'une politique de « flottement contrôlé » du dinar visant à stabiliser le taux de change réel (TCR), autour de son niveau d'équilibre de long terme.

La politique monétaire est délicate à mettre en oeuvre. L'utilisation d'un agrégat monétaire comme objectif intermédiaire de la politique monétaire, nécessite qu'il soit un bon indicateur de l'évolution des prix. En plus de sa propriété de contrôlabilité, sa demande devrait être suffisamment stable et aussi moins sensible que possible au taux d'intérêt.

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