IV-3.
INTERACTIONS ENTRE L'ÉTAT NUTRITIONNEL DE LA MÈRE ET DE
L'ENFANT
Les résultats de notre étude ont montré
qu'une mère ayant un indice de masse corporelle(IMC)=25kg/m² avait
plus de chance d'avoir un enfant en surpoids mais pas statistiquement
significative (p>0,05), mais23,08% d'enfants qui étaient en
surpoids/obèses,avaient sa mère en surpoids/obèse. Avec le
manque d'activité des mères et le sevrage précoce par les
produits laitiers pourrait être la cause de cette relation, car
l'allaitement permet à la mère de perdre le poids obtenu lors de
la grossesse c'est-à-dire une succession gestation exposerait la femme
d'avoir un gain de poids.La taille de la mère avait une influence sur le
faite qu'elle ait un enfant dénutri surtout lorsqu'elle est de petite
taille de près de 22 fois que celle qui ne l'est pas, ceci
manière statistiquement significative (p=0,0376>0,05), seulement
7,14% des enfants qui présentaient un retard de croissance avait une
mère de petite taille (< 150 cm), ce qui est largement loin du
résultat del'étude faite en Éthiopie qui présentait
64,3%(Girma et al., 2002).Ces résultats sont différents
de ceux de Steyn (2011) qui a présenté 84% d'enfants en surpoids
avec une mère avec un IMC=25kg/m² et 52% d'enfant avec une
mère d'IMC=35kg/m², ceci de manière significative
(p>0,0001)(Steyn et al., 2011), et c'est le niveau
socio-économique des mères qui était l'origine. L'EDS-MICS
2011 a présentéque la prévalence du surpoids au Cameroun
était très élevée chez les enfants dont la
mère présentait aussi un surpoids (10%), et dans la Région
de l'Ouest, c'était de11%(Jazetet al.,2012). Nous constatons
vraiment le lien, mais les données de différentes études
ne sauraient être similaires. L'étude Steyn(2011) s'était
déroulée dans les communautés d'Afrique du Sud en zones
urbaine et rural. Il faut noter que ce pays à niveau de vie plus
élevé que le Cameroun ; L'enquête démographique
de santé à multiples indicateurs (EDS-MICS) 2011 s'est
dérouléedans l'étendu du Cameroun. Certes notre s'est
déroulée aussi au Cameroun, mais dans une communauté bien
précise, et nous savons que, chaque communauté à sa
manière de se mouvoir.
IV-4. LES LIMITES DE L'ÉTUDE :
Notre étude a eu certes des manquements, surtout
qu'elle est l'une des premières à être
réalisée dans le District de santé de Dschang plus
particulièrement dans l'hôpital de district de Dschang. Il
n'existait aucune littérature des données qui présentaient
un tableau des déterminants spécifiques de l'état
nutritionnel du couple mère-enfant dans le District de santé de
Dschang. Et les études similaires se sont en majorité
dérouléesà base communautaire. De sa s'accompagne des
biais qui aurait influencé sur la qualité de nos
résultats, comme :
- Biais de sélection : Le
recenser des couples c'est fait à l'hôpital en oubliant la
communauté.
- Biais de Mémoire : les
mères sélectionnées pourraient oublier des
événements datant d'un certain temps. Comme le poids de naissance
de l'enfant, prise de la vitamine A en postpartum.
- Biais d'information: impossibilité
de vérification des informations reçues. Comme l'âge de la
mère et sa profession surtout.
- Biais de mensonge ou d'omission volontaire:
mensongeliél'âge, à la profession.
- Biais systémique :dû
à l'utilisation de l'appareil tel qu'un étalonnage imparfait.
- Erreur de lecture : car la lecture
peut d'être subjective (test de Tallquist).
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