I-6.L'ACTION DES DÉTERMINANTS DE LA NUTRITION SUR
L'ÉTAT NUTRITIONNEL
Les indicateurs/indices sont souvent liés à des
déterminants qui les favorisent ou les défavorisent. Selon les
EDS-MICS 2011, le niveau scolaire, le niveau de vie du ménage, le lieu
de résidence influence également l'état nutritionnel du
couple mère - enfant et que l'état nutritionnel des mères
influençait celui de leurs enfants(Jazetetal.,2012).Plusieurs
études ont travaillé dans ce sens montrant l'influence des
déterminants sur l'état nutritionnel de la mère et/ou de
l'enfant.Comme l'étude deMananga fait en Bagang à
l'Ouest-Cameroun, stipule que le faible niveau d'instruction sur les pratiques
alimentaires, l'éducation et niveau socio-économique des
mères étaient des problèmes de nutritionnels
observés(Mananga etal., 2014) le statut
socio-économiqueréaparait comme déterminant selon
l'étude effectuée au NÉPAL(Joshietal., 2011).Une
étude faite enPapouasie-Nouvelle-Guinée présente
l'introduction précoce des liquides, aliments pour la première
fois à l'enfant autre que le lait maternel ont été
associé à la dénutrition chez les enfants(Miyoshi
etal., 2015). Le Type de famille, le nombre personnes
résidentes dans le domicile, le poids de naissance de l'enfant, la
durée de l'allaitement maternel exclusif et de l'administrationde
pré- lactée aliments ont été trouvés
à avoir un effet sur l'état nutritionnel.
L'alphabétisation de la mère a également
contribuéà la malnutrition chez les enfants(Rakeshetal.,
2014).
Les enquêtes effectuées en Éthiopie en
2002, ont présentés des déterminants qui ont un effet sur
l'état nutrition des femmes et des enfants et les relations qui pourrait
existées entre l'état nutritionnel de le mère à son
enfant (Girma etal., 2002):
- Chez les femmes, il en ressort que : la situation
économique du ménage, leur niveau d'éducation, leur lieu
de résidence, leur âge, leur statut matrimonial et leur emploi ont
une action leur état nutritionnel.
- Chez les enfants, il en ressort : la situation
économique du ménage, le niveau d'éducation de la
mère, l'emploi de la mère, Source de l'eau et
disponibilité de toilette, la morbidité des maladies
(diarrhéique et infectieuse), espacement de naissances, l'ordre de
naissance ont une action sur leur état nutritionnel.
La présence d'un lien intergénérationnel
entre la nutrition maternelle et de l'enfant explique qu'une petite mère
aura de petits bébés qui deviennent à leur tour de petites
mères. Quelques résultats sur la relation nutritionnelle
maternelle et infantile ont montré, qu'il y aurait une proportion
élevée de faible poids de naissance et de retard de croissance
chez les enfants dont la mère est malnutries(Girma etal.,
2002).
Les mères d'enfants bien nourris (mais malades et
hospitalisés) avaient des vies plus stables, avec moins de ruptures tant
au niveau de l'emploi que de leur vie affective, quant aux mères
d'enfants sévèrement malnutris, ont une basse estime
d'elles-mêmes, un plus bas niveau d'énergie, elles ont des
relations avec leurs ascendants qui les rendent dépendantes ou
isolées, les problèmes sont vécus comme venant de
l'extérieur et ne résultent pas de crises ponctuelles, mais d'un
sous-bassement morose durable'(Bizouerne, 2012).
La mère surtout primipare et son nourrisson en milieu
rural sont loin d'être épargnés de la malnutrition et un
ralentissement de la croissance se situant vers le 6ème mois.
Chez les mères, durant la lactation, on observe une chute
pondérale non significative, et la présence d'un état
subanémique'-(Pondi etJoseph, 1981).
Une étude faite enPapouasie-Nouvelle-Guinée,
nous suggère d'établir les déterminants dans chaque
communauté (rurale et urbaine), parceque dans leur étude il en
ressort que chaque communauté à sa réalité(Senbanjo
et al., 2013) :
· Chez les mères.
- En zone rurale : l'état nutritionnel des
mères était significativement associé à
l'arrangement familial (÷2= 4,67 ; p = 0,031), à l'âge
de la première naissance(÷2=12,2 ; p = 0,016) et du niveau
d'éducation (÷2= 34,7 ; p < 0,001).
- En zone urbaine : l'état nutritionnel des
mères était significativement associé à la
parité
(÷2= 28,2 ; p < 0,001) et niveau
d'éducation(÷2 = 15,4 ; p < 0,001).
· Chez les enfants.
- En zone rurale : l'état nutritionnel des enfants
était significativement associé à la faible classe sociale
des parents (÷2 = 10,5 ; p = 0,005), seule l'émaciation
était associée avec le bas âge des enfants
(÷2=15,0 ; p = 0,005), et le niveau d'éducation du père
(÷2= 22,8 ; p = 0,03).
- En zone urbaine : l'insuffisance pondérale
était significativement associée au genre (÷2 = 4,81 ;
p = 0,028) et l'ordre des naissances (÷2 = 16,5 ; p = 0,006), le
retard de croissance au genre (÷2= 7,0 ; p = 0,008) et seul
l'émaciation à l'ordre de naissance (÷2=17,5 ;p =
0,004)
La famille nucléaire ou conjugale, le
surnombre, le faible poids à la naissance, la
durée réduite de l'allaitement au sein exclusif et
l'administration des alimentations pré-lactées se sont
avérés pour avoir un effet nuisible sur l'état
nutritionnel et que l'instruction de la mère a également
contribué à la malnutrition.(Rakeshetal., 2014)
Une étude d'évaluation de l'état
nutritionnel des enfants de 0-18 mois suivis dans le programme de facilitation
de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH (projet
MINGHA/PTME) dans le District de Santé de Dschang nous dévoile
qu'un appui et suivi nutritionnel accompagné de soutien psychologique
sont des points importants pour la bonne croissance des enfants surtout la
limitation de la transmission du VIH. Ceci suivant leur tranche d'âges
allant 0 à 18 mois.(Sanouet al., 2015)
Les femmes en âge de procréer au
Sénégal en zone rurale du Mpal présentaient un taux de
malnutrition très élevé par rapport aux moyennes
nationales(31 %contre 17,4 %), de même chez les enfants,
surtout au niveau de la malnutritionchronique (24,4 % de cas contre
21,7 %) (Camaraetal., 1999).
La zone de résidence au Cameroun influence sur
l'état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, une prévalence
élevée du retard de croissance (15,2 % en ville et
21,8 % en zone rurale, p<0,0008) et de la maigreur (4,0 % en ville
et 6,5 % en zone rurale, p<0,03) (Aldana et Piechulek, 1992).
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