2 .LES RISQUES DE VOLS ET
DE VENDALISME
Le vandalisme et le vol ont cette particularité commune
de constituer des faits humains, volontairement exécutés. La
première très brutale consiste en une destruction d'objet de
patrimoine ou ayant une considération de valeur du point de vue de la
société ou d'une personne. Quant au second, l'accaparement
frauduleux d'un objet n'appartement pas à la personne accaparatrice.
2.1 Les risques de vol
Si l'on anticipait sur les mesures de prévention du vol
de biens culturels, on pourrait s'accorder en disant que le risque de vol en ce
domaine est celui qui serait le mieux maîtrisable en termes de
surveillance ou de mesures techniques de sécurisation d'oeuvres. Ceci
pour faire remarquer que le risque d'accaparement frauduleux des biens
culturels d'une institution muséale remonte autant à sa
naissance. Mais ce risque demeure présent eu égard à
l'actualité contemporaine des vols à l'intérieur des
musées depuis le spectaculaire détournement de La Joconde
à la première moitié du vingtième siècle au
cambriolage nocturne, d'un Picasso et d'un Matisse d'une valeur de 95 millions
d'euros malgré le dispositif de vidéo surveillance et de la
présence de vigiles sur le site du Musée d'art moderne de Paris .
Ce dernier cas qui n'est pas le seul en cette période d'amorce du
troisième millénaire a été
précédée par deux autres vols spectaculaires mais
pathétiques pour l'intégrité de biens volés.
En 2008 à Zürich, trois bandits, après
avoir terrassé le personnel du Bührle, trente minutes avant sa
fermeture s'en iront avec un Monet, un Cézanne, un Degas et un Van Gogh.
Le premier chef d'oeuvres et le dernier seront cependant retrouvés en
2010.
Le musée de Münich (Oslo) connaîtra un sort
similaire en 2004 par le détournement de deux chefs d'oeuvre du
maître Munch « Madone » par les individus en armes,
au nombre de trois après avoir maîtrisé les agents de
surveillance.
Le vol dans un musée de Boston en 1990, par des
individus habillés en tenue de forces de sécurité,
emportant définitivement un Rembrandt et un Monet, le tout pour une
valeur en euros de 230 millions.
L'expérience porte à croire cependant que les
cas de vols d'oeuvres quoique rares sont souvent constitutifs d'impact d'une
exceptionnelle gravité pour les oeuvres elles-mêmes, pour les
personnels du musée voire pour la réputation. En termes de
solution, la panacée n'est pas forcément de se procurer de moyens
technologiques de surveillance comme on peut le remarquer dans le contexte de
protection d'oeuvres en Amérique du Nord. La confiance en la formation
des agents de surveillance et leur renforcement comme en France ou en Europe
est peut-être plus sûre pour la protection des précieux
biens, culturels conservés par les espaces muséaux.
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