2.2 Les risques de
vandalisme
Par vandalisme, on entend les actes de destruction volontaire
dont les biens culturels peuvent être l'objet de la part du comportement
humain. Une typologie de ce phénomène est dessable à la
suite des travaux de Geerds, François (1983), de Réau (1994). Le
vandalisme peut avoir une connotation politique ou idéologique. Le
vandalisme des objets d'art est susceptible d'être l'objet d'un acte de
délinquance diplomatique à côté de celui qui
considéré comme irrationnel et gratuit.
2.2.1. Le vandalisme
profanatoire
Il procède par haine religieuse, morale et trouve assez
souvent son expression à la destruction de patrimoine religieux ou
considéré comme tel par sacralité. Une telle manifestation
trouve par exemple à base les aversions contre les
représentations imagées des personnalités divines. Le
vandalisme va prendre un caractère moral lorsqu'il prétend
vouloir se positionner comme arme d'une imposition d'une certaine
pruderie ; lorsqu'il se veut défenseur d'un certain ordre moral. La
dimension expiatoire du vandalisme, lorsqu'il met l'accent sur la
volonté d'effacement de symboles artistiques de circonstances
historiques pouvant être tenues d'épouvantables.
2.2.2. Le vandalisme par
sabotage d'oeuvres idéologique ou politique.
Proche des formes précédentes, il participe de
la recherche de sentiment de gloire ou d'une manifestation d'une haine d'un
camp social envers un autre. Pour cela, il se manifeste par des actes de
sabotage sur les biens considérés comme sacrés ou
symbolisant une certaine puissance comme par exemple la destruction de statue
d'homme politique : c'est dans ce registre qu'on peut citer l'impact des
conflits sur les oeuvres.
2.2.3. Le vandalisme
individuel
Considéré comme irrationnels et gratuits, ces
actes sont d'un entendement inouï dans la mesure où ils portent sur
des objets de cristallisation collective à caractère monumental.
Le phénomène `'graffiti'' peut relever de cette forme de
vandalisme. Mais le passage de leur réalité au crible
psychanalytique peut atténuer l'ardeur des interrogations sur les
motivations logiques de ce type de dégradation ou destruction
d'oeuvres.
En synthèse, on peut retenir avec du vandalisme comme
une « action de porter atteinte à l'intégrité
d'une oeuvre d'art ou d'un objet de valeur historique ou symbolique pour des
motifs politiques, sociaux ou par subversion ». On le
considère en contexte muséal, d'une très faible
probabilité de réalisation et qui, quand elle se réalise,
relève de faits d'actes individuels isolés.
3. AUTRES RISQUES MAJEURS
PESANT SUR LES BIENS CULTURELS
On ne s'établira pas assez ici sur le fait que
l'incendie constitue de loin le risque le plus fréquent en termes de
risque majeur vu que les précautions à prendre seront largement
traitées dans la partie suivante. On ne reviendra pas non plus sur la
gravité fortement exceptionnelle des risques naturels sur les sites
muséaux. Leur caractère spontané et décisif dans
les dégradations ou les destructions sur un musée a
été traité dans le premier axe de cette étude. On
voudrait cependant s'appesantir ici sur les risques occasionnés par la
lumière sur les objets d'art disposés dans un musée.
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