Première
partie : ANALYSE DE LA SECURISATION DES BIENS DANS LES MUSEES
Un foisonnement de concepts voulant désigner les biens,
objets d'attractivité des musées. Pour les objets
représentés par cet ensemble, sont évoqués
tantôt les termes d'oeuvre d'art tantôt ceux d'objets d'art. Les
mêmes éléments prennent même les désignations
de monuments ou d'ouvrages d'art en contexte d'espace muséal hors mur
voire à l'intérieur des murs pour le cadre muséal
bâti. Une clarification de leur contenu est cependant offerte par le
cadre définitionnel stable provenant de deux dictionnaires. Ainsi,
d'après le Petit Robert, une oeuvre d'art représente
« un ensemble ( ) organisé de signes et de
matériaux propres, mis en forme par l'esprit d'un
créateur ». Pour exemples, on peut y voir un tableau
artistique, une oeuvre sculptée, un ouvrage de travaux publics, une
oeuvre architecturale ou un élément de mobilier si l'on se veut
être exhaustif car en tant que réalisation de l'esprit, l'oeuvre
d'art peut prendre autant de formes qu'il y a d'éléments naturels
ou artificiels. La même source vient ainsi apporter une restriction de la
précédente conception lorsqu'elle exclut les objets mobiliers et
toute oeuvre d'art ne disposant pas de pondération artistique pour
déterminer le concept d'objet d'art. Le concept d'objet d'art se
démarque ainsi de celui d'oeuvre d'art par son caractère
pragmatique et son historicité.
Les débats peuvent naître de cette distinction
entre objet d'art et oeuvre d'art si on s'en tient aux usages interchangeables
de ces concepts pour désigner les oeuvres réalisées par
l'esprit dans leur dimension esthétique , qu'elles soient ludiques,
contemplatives, de la vie courante ou symbolisant les aspects funéraires
de la vie.
L'extension de la conception du musée aux espaces
ouverts c'est-à-dire hors murs voudrait que l'on définisse aussi
la notion de monument qui y est souvent attachée. En effet, les
monuments par leur aspect respectueux , ont la particularité de faire
l'objet d'une implantation à l'air libre, donnant ainsi à leur
lieu de localisation une valeur muséale comme cela est le cas avec des
réalisations telles que la Tour Eiffel à Paris, le Colisée
à Rome , la Tour d'Horloge à Londres, la Statue de la
Liberté à New York pour ne citer que ces exemples. Le gigantisme
de ces réalisations de l'esprit humain peut s'accorder avec
l'éclairage du Petit Robert qui en atteste le caractère imposant
et la propriété de durabilité dans le temps et en
consistance physique.
En somme, objet d'art, oeuvre d'art ou monument sont des
éléments qui vont cristalliser l'activité
muséographique entendue au sens large comme facteurs de renommer
l'exploitation du musée en de management au service de l'humanité
éprise de divertissement , de culture ou de loisir. Le souci de lever
l'obstacle constitué par la confusion d'usage de ces concepts dans la
caractérisation des missions de collection et d'exposition des
musées nous amène à les regrouper dans l'ensemble,
homogène bien sûr, désignés par « biens
culturels ». L'ensemble ainsi désigné tend et
même actuellement à s'élargir aux biens dont la
conservation et la propriété relèvent des sites religieux,
comme le propose un projet de loi en France.
Les biens culturels en tant qu'objets ou ouvrage d'art sont
identifiables par des propriétés pouvant se vérifier plus
ou moins sur des objets matériels. Sans vouloir être exhaustif, on
a :
· La transportabilité
· La destructibilité
· L'altérabilité
· La valeur
Il convient de préciser le rapport qu'entretient chacun
de ces propriétés avec le bien culturel et d'en donner
l'application en termes de sécurité.
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