Première
partie : LA NOTION DE MUSEE : ORIGINE CONCEPTUELLE ET EVOLUTION
Partir d'une approche définitionnelle du musée,
lorsqu'il s'agit d'une traiter de la problématique des risques et
dangers y afférents peut revêtir plusieurs intérêts.
Dans le cas de l'actuelle étude, on en retient deux à savoir
naturellement la nécessité de se retrouver en terme cognitif ou
le sens sur la réalité de ce concept physique et organisationnel
parmi tant d'autres, puis la nécessité d'en déterminer les
différents paramètres de l'environnement ou des environnements le
constituant. Cette dernière motivation tient en fait à
l'importance que revêt la connaissance des sous-systèmes d'un
système et la multitude des interactions caractérisant leur
fonctionnement.
1.1. Un détour dans
l'antiquité du Musée
C'est ainsi qu'un détour dans l'antiquité
grecque nous permet de découvrir l'existence des divinités
désignées par les musées qui représentaient des
divinités inspiratrices chez les humains de l'esprit des arts. Ces
divinités d'arts bénéficiaient évidemment de la
célébration des cultes dans une enceinte nommée
museon signifiant ainsi le sanctuaire des
musées ou encore temple des dieux des arts.
La consécration de cette mythologie est sans doute
attachée à l'édification de ce que l'on peut
désigner comme premier musée, à Alexandrie, en Egypte aux
environs de l'an 280 avant Jésus Christ, par Ptolémée
Ier dont la dynastie désignée par les lagides
s'établit en Egypte. Dans ce qui pouvait donc représenter la
notion d'espace au museon on nous signale une structure jouant bien
sur le rôle de sanctuaire de vénération des Musées
mais aussi celui de l'équivalent actuel de nos centres de recherche.
On le décrit, dans sa dimension physique comme
constitué d'un grand espace réservé aux réunions ou
encore à ce qui peut ressembler aux conférences d'aujourd'hui.
Cette époque, le musée occupe aussi une fonction
hôtelière car y sont internés, comme en pensions les
érudits de l'époque. Lieu de résistance des savants, le
museon ne pouvait se priver d'une fonction de documentation, alors
qu'il est même signalé le caractère minimal de sa fonction
de conservation des oeuvres artistiques de l'époque, pour que viennent y
trouver comme lieu de prédilection pour leur réflexions,
recherches, débats mathématiciens, astronomes, poètes,
musiciens, philosophes etc...
Le foisonnement intellectuel du museonde
Ptolémée Ier et peut être son
attractivité populaire venait aussi de ses jardins botaniques et
Zoologiques, au-delà de sa bibliothèque, de son observatoire pour
l'exploration des astres ou de sa cellule de ce qui peut être
considéré de nos jours comme « centre de recherche en
anatomie ». Dans la fonction éducative, le
« musée » d'Alexandrie était aussi
caractérisé par sa diffusion des enseignements
aristotéliciens ; autrement dit il a servi de relai pour la
diffusion de l'instruction dont le foyer se trouvait encore en Grèce
antique.
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